L'eau vive

Un soir, dans les coulisses Des Trois Baudets (célèbre cabaret parisien), le cinéaste François Villiers demanda à Guy de composer la musique de son film « L’Eau vive » réalisé à partir d’un roman de Jean Giono, et qui devait être présenté fin avril 1958 au Festival de Cannes. Le triomphe de la chanson dépassera largement celui du film. La chanson du film « L’Eau Vive » sera interprétée par Béart lui-même et reprise plus tard par Colette Renard et Marcel Amont. En quelques années cette chanson deviendra un des grands classiques de la chanson française, de ceux qu’on apprend dans les écoles. Et sa chanson » L’Eau vive » resta la chanson préférée du public francophone, au point où le disque sera sans cesse réédité, causant les affres des collectionneurs qui eurent à leur disposition jusqu’à 5 pochettes différentes.

Ses textes, un rien naïfs, séduisent un large public. Et à l’instar de Georges Brassens, les mélodies de Béart sont simples à l’écoute mais souvent complexes dans leur écriture.

Et par ailleurs, en écoutant ces paroles de « l’Eau Vive », comment ne pas penser à cette « Manon des sources« , qui sera au début des années 80, interprétée par sa fille, Emmanuelle Béart ?

Paroles:


Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive

Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent

Courez, courez vite si vous le pouvez

Jamais, jamais vous ne la rattraperez


Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive

Elle mène mes troupeaux, au pays des olives

Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets

Dans le laurier, le thym et le serpolet


Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive

Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive

Fermez, fermez votre cage à double clé

Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera


Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive

Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive

Voguez, voguez demain vous accosterez

L'eau vive n'est pas encore à marier


Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive

Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive

Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé

Le ruisselet, au large, s'en est allé.

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