[Hubs sociaux, social hubs, living labs]
Résumé du symposium : "Pour des laboratoires vivants en éducation"
Cette communication a pour objet d’aborder les living labs en mobilisant une aperception par les hubs sociaux. Alors que les living labs sont compris comme des « laboratoires vivants […], des environnements ouverts d’innovation en grandeur réelle […] impliquant les utilisateurs tout au long des processus de création (Janin & all., 2013 : 5), les hubs seraient des lieux de convergence et de rayonnement physiques ou/et dématérialisés, constituant un « dispositif info-communicationnel numérique ou/et physique qui propose aux acteurs de se rencontrer, de regrouper des moyens, de mutualiser des pratiques et des activités tout en gérant les identités associées à ces activités » (Gobert, 2020 : 9). A priori, la distinction porterait donc sur l’appétence pour l’innovation, fortement ancrée dans la visée performative des living labs et susceptible de servir de différenciateur avec les hubs.
Est-ce si certain ? Si les lieux d’apprentissage sont devenus des hubs éducatifs (Gobert, 2022 : 15), ils ne sont pas exempts de capacités à soutenir l’innovation. En rapprochant velléités socioconstructivistes et expérientielles, ils proposent une analyse de la socialité de l’agir collectif sous-jacent aux dynamiques d’un living lab. C’est pourquoi nous proposons dans un premier temps de mieux cerner les caractéristiques de ces espaces avant d’évoquer l’innovation durable comme un ancrage identitaire du formateur et du groupe. Cet ancrage est porté par des illusions d’institutionnalisation de soi qui seront assises sur une étude réalisée en cursus de génie biologique dont la moitié des apprenants deviendront officiellement des passeurs de savoirs, de compétences et de pratiques « écoresponsables » dans des parcs et réserves naturelles ou des bureaux d’étude.
Ancrée en sciences de l’information et de la communication sur un terrain éducatif (Papi, 2013 : 184), cette communication souligne l’intérêt de convoquer les sciences humaines et sociales auprès de populations scientifiques percevant la durabilité comprise comme un vecteur d’innovation pédagogique.
Références bibliographiques du résumé
Papi C. (2013), « De la pertinence de l’étude des TICE par les SHS », Communication et organisation, n° 43, DOI : 10.4000/communicationorganisation.4209
Janin C., Pecqueur B., Besson R. (2013), Les Living Labs : Définitions, enjeux, comparaisons et premiers retours d’expériences. PACTE. halshs-01726215
Gobert T. (Dir. 2020), « Hubs sociaux et espaces de partage, d’échange, de participation, de contributions », Interfaces numériques, vol. 8, n° 2/2020, t. 2. https://www.unilim.fr/interfaces-numeriques/4350
Gobert T. (Dir. 2022), « Les lieux d’apprentissage sont-ils devenus des hubs éducatifs ? », Médiation & médiatisations, Teluq, Québec, n°11, novembre 2022, https://doi.org/10.52358/mm.vi11