Médiations techniques : éducation, médias, aéronautique, santé
Médiations techniques : éducation, médias, aéronautique, santé
Page d'un enseignant chercheur en sciences sociales. Vous y trouverez des concepts avec des extraits de textes référencés, des publications à télécharger, des vidéos et les soutenances récentes.
Les dispositifs numériques sont valorisés pour leur efficacité, leurs propositions de divertissement et de médiation sociale. Le marketing, destiné à augmenter les ventes, met l'accent sur l'association entre l'efficience et le plaisir. L'une des conséquences de la réussite de cette association est l'omniprésence de l'informatique qui elle-même centralise désormais nombre d'activités des utilisateurs et une grande partie de leurs données. L'éducation s'approprie également ces outils en gestion pédagogique et tenter de capter la motivation des étudiants. Pourtant, cela ne fait plus l'unanimité et une certaine prise de recul est observable dans différents publics, y compris chez les jeunes. Cette communication fait l'hypothèse que la mise en avant du plaisir d'usage trouve comme principale limite l'ennui, un ennui qui semble affecter régulièrement et durablement les utilisateurs.
Références https://hal.science/hal-05129990
Invention du concept : Gobert T. (2009), « Présence instituée, présence distribuée, présence instituante : le rôle central joué par l’individu en FOAD », Ticemed, Quels axes de développement pour la formation à distance, Milan, 28 au 29 mai 2009. https://isdm.univ-tln.fr/PDF/isdm39/Article_Isdm_Ticemed09_Gobert%20ok.pdf.
Gobert T. (Dir. 2022), « Les lieux d’apprentissage sont-ils devenus des hubs éducatifs ? », Médiation & médiatisations, Teluq, Québec, n°11, novembre 2022, https://doi.org/10.52358/mm.vi11
"Nombre d’établissements éducatifs sont assimilables à des hubs sociaux (social hubs). Sur le marché de l’apprentissage, ils mettent massivement en œuvre des activités de hubbing social. Au-delà du réseautage et de la communication, ils rivalisent d’initiatives destinées à valoriser une image d’espace de rencontre porteur de sens et d’institutionnalisation de soi. Des biais d’optimisme comme des illusions de contrôle et de compétence apparaissent dans ces contextes où dispositif et situation pédagogiques sont indissociables des activités de médiatisations techniques et interpersonnelles" (Gobert, 2022 : 155).
"Ainsi, les hubs ont dépassé le périmètre du cercle d’amis pour devenir des lieux physiques ou dématérialisés qui proposent « aux acteurs de se rencontrer, de regrouper des moyens, de mutualiser des pratiques et des activités tout en gérant les identités associées à ces activités » (Gobert, 2020, § 10)" (Gobert, 2022 : 156).
"Hub et hub social sont désormais utilisés avec des significations variées en marketing, en management, en aménagement, dans les espaces de coworking, les tiers lieux, etc. Le hub est sorti du domaine scientifique pour gagner les espaces économiques et publics. De ce fait, le regroupement des termes « hub » et « éducatif » dans une locution a spécifié un concept sans pour autant l’enfermer dans une spécialisation. Plusieurs significations coexistent du fait de la diversité des acteurs qui l’emploient" (Gobert, 2022 : 156).
Dans les discours et sur les pages d’accueil de nombreux sites Internet apparaissent les thématiques « communauté », « tous horizons », « territoire qui accueille des étudiants et des universités du monde entier », « concentration », « plateforme de coordination et de développement des coopérations entre établissements », « innovation transfrontalière à rayonnement européen », etc." (Gobert, 2022 : 157).
Texte complet 2022 : https://doi.org/10.52358/mm.vi11.324
Gobert T. (Dir. 2020), « Hubs sociaux et espaces de partage, d’échange, de participation, de contributions », Interfaces numériques, vol. 8, n° 2/2020, t. 2. https://www.unilim.fr/interfaces-numeriques/4350
"Les hubs sociaux sont des lieux de convergence physiques ou/et dématérialisés, disposant d’un nom ou d’une raison sociale et dont l’accès nécessite une formalisation, au minium par une inscription de soi-même ou d’une tierce personne. Lors de la conférence Ticemed (Gobert, 2009), j’avais proposé de nommer ainsi les ordinateurs connectés et les services de réseautage en ligne comme Facebook" (Gobert, 2020 : 8).
"L’acception mérite pourtant d’être élargie car le terme hub était déjà employé dans le milieu aéroportuaire où il désigne des installations bâties où se rejoignent avions et passagers de manière à fluidifier le trafic. Ces lieux de passage et de rencontre avaient été eux-mêmes créés en référence au moyeu – le hub - où se réunissent les rayons d’un cercle ou d’une roue. L’analogie entre centres de convergence des transports et des communications s’appliquait aisément aux réseaux et c’est pourquoi elle avait été retenue" (Gobert, 2020 : 8).
"La proposition de nommer "hub social" les dispositifs socionumériques était également liée à la création du référencement et de l’indexation en temps réel des Tweets dans les résultats du moteur de recherche Google et à l’utilisation possible de fonctionnalités de centralisation voire de duplication automatique des messages entre réseaux différents" (Gobert, 2020 : 9).
"L’expression hub social (ou social hub) est désormais employée en marketing, en management et dans les espaces de coworking. Il y a une logique à cette appropriation car le hub social est un dispositif info-communicationnel numérique ou/et physique de convergence qui propose aux acteurs de se rencontrer, de regrouper des moyens, de mutualiser des pratiques et des activités tout en gérant les identités associées à ces activités" (Gobert, 2020 : 9).
"Le hub social tolère l’absence d’objectifs alors que le tiers lieu les met en avant. Il est possible de déambuler dans un hub, de ne pas prendre part à l’activité, d’être simplement curieux. Ce qui fait son importance et son utilité provient en partie de ce détachement potentiel, non-dit, de toute forme de productivité où chacun est un pair putatif" (Gobert, 2020 : 10).
Texte complet 2020 : https://www.unilim.fr/interfaces-numeriques/4350
Gobert T. (2009), « Présence instituée, présence distribuée, présence instituante : le rôle central joué par l’individu en FOAD », Ticemed, Quels axes de développement pour la formation à distance, Milan, 28 au 29 mai 2009. https://isdm.univ-tln.fr/PDF/isdm39/Article_Isdm_Ticemed09_Gobert%20ok.pdf.
"Après l’introduction des systèmes multitâches favorisant une présence distribuée et l’avènement du multimédia basé sur les modalités sensibles, la mise en réseau des machines en a profondément modifié l’usage, instaurant des formes de présences instituées et instituantes. L’ordinateur est devenu un hub social" (Gobert, 2009 : 351).
Texte complet 2009/2010 : https://isdm.univ-tln.fr/PDF/isdm39/Article_Isdm_Ticemed09_Gobert%20ok.pdf.
Gobert T. (2021), « Orthèses numériques et pharmaphone : scoping et comportements de cocooning », dans Galli D., Lévy-Leblond J.-M. (dir.), Alliage, n° 82 (1), pp. 53-60.
"Le téléphone portable est considéré comme l'objet à ne pas perdre. Alors que chacun aspire à être seul à maîtriser son e-identité, il est devenu un vecteur de l’institutionnalisation de soi. Conçu comme un hub social, il devient un hub personnel en incluant des orthèses en santé ; un hub centré sur soi, vers soi, ou vers l’autre pour soi, lors de partages de données corporelles scopées" (Gobert, 2021 : 55).
Texte complet 2021 sur demande
Gobert T. (Dir. 2024), « Les lieux d’apprentissage sont-ils devenus des hubs éducatifs ?», Médiation & médiatisations, Teluq, Québec, n°11, novembre 2022, https://doi.org/10.52358/mm.vi11