Les deepfakes sont des contenus multimédias synthétiques (images, vidéos, audio) générés par l'intelligence artificielle pour imiter de manière réaliste des personnes ou des situations qui n'existent pas réellement.
Les deepfakes utilisent principalement deux types de technologies d'IA :
Les réseaux antagonistes génératifs (GAN) : Deux algorithmes s'affrontent, l'un générant des faux contenus et l'autre essayant de les détecter, s'améliorant mutuellement.
Les auto-encodeurs : Ils analysent et reconstruisent les attributs pertinents comme les expressions faciales.
Le processus implique généralement :
L'analyse de nombreuses images/vidéos de la cible
La génération du contenu synthétique
L'affinage itératif pour plus de réalisme
Les deepfakes ont des usages variés :
Divertissement et cinéma
Commerce électronique (essayage virtuel)
Communication (traduction audiovisuelle)
Sensibilisation à des causes sociales
Art et expositions interactives
Malgré certains usages bénéfiques, les deepfakes présentent des dangers importants :
Désinformation et manipulation de l'opinion publique
Pornographie non consensuelle
Usurpation d'identité et fraude
Érosion de la confiance dans les contenus audiovisuels
La détection des deepfakes devient de plus en plus difficile à mesure que la technologie progresse. Des efforts sont en cours pour développer des outils de détection basés sur l'IA, mais cela reste un défi.
La technologie des deepfakes s'est rapidement démocratisée. Des applications grand public permettent désormais de créer des deepfakes basiques, tandis que des versions plus sophistiquées nécessitent toujours des compétences techniques avancées.
Voici plusieurs méthodes pour détecter un deepfake :
Examiner le teint et la coloration de la peau : des variations subtiles ou un contraste inhabituel peuvent indiquer une manipulation.
Analyser les expressions faciales et les mouvements : des mouvements de lèvres peu naturels, l'absence de pauses typiques ou des mouvements de tête trop réguliers sont suspects.
Observer le clignement des yeux : un rythme artificiel ou l'absence de clignement est révélateur.
Vérifier les transitions : des flous lors des changements d'angle de vue peuvent trahir un deepfake.
Évaluer la "vivacité" de l'interlocuteur en visioconférence.
Demander à la personne de tourner la tête d'un côté puis de l'autre : les deepfakes actuels ont du mal à générer des images à 360 degrés.
Rechercher des incohérences dans la synchronisation labiale.
Zoomer sur la texture de la peau et la qualité des cheveux pour détecter des anomalies2.
Vérifier la cohérence du reflet dans les yeux et les lunettes.
Plusieurs entreprises proposent des logiciels spécialisés :
Adobe : système de signature pour authentifier les contenus.
Intel FakeCatcher : analyse en temps réel des variations de flux sanguin.
Microsoft : logiciel d'évaluation de la manipulation des médias.
Sensity AI : plateforme utilisant le deep learning pour repérer les médias synthétiques.
Il est important de rester vigilant et de combiner ces différentes méthodes, car les deepfakes deviennent de plus en plus sophistiqués et difficiles à détecter.