LES PICTES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
Les Pictes adorent les dieux animaux du panthéon de Jhebbal Sag. Ils vénèrent de nombreuses divinités prenant toutes des formes plus ou moins animales (type totem).
Des milliers d'années passées à sillonner les forêts sombres et à sentir les marécages noirs créent une vision plutôt sinistre des dieux et du monde des esprits. La religion et la spiritualité influent tout ce que font les Pictes. La chasse et la guerre sont des activités spirituelles pour les Pictes. La construction de villages et la confection de vêtements sont des exercices spirituels et des gestes cérémoniels mineurs accompagnent certaines des activités et des actes les plus routiniers. Ainsi, les activités religieuses constituent un élément important de la vie tribale. Un grand nombre des festivals et des cérémonies organisées par les Pictes se concentrent sur les cycles des saisons de croissance et de chasse. Chanter, danser et manger, ainsi que des cérémonies élaborées et sauvages conduites par des chamanes, génèrent l'unité et la coopération entre les Pictes. Comme toute religion, les sombres croyances des Pictes leur procurent une force intérieure, un but et un sentiment d'appartenance. Il existe des rites et des cérémonies pour chaque événements de la vie d'un picte, pour la naissance, le mariage, la mort, la récolte, la chasse, la guerre et même le sexe.
Chaque tribu a au moins un site sacré, consacré à leur village et à leur chaman. Cependant, il est assez rare qu'une tribu partagent le même sol sacré avec une autre, et les tribus respectent rarement les sites sacrés des autres. Ces sites peuvent être des lieux d'une grande beauté ou d'une tragédie passée. Les cimetières sont aussi une terre sacrée, si un village prend feu, les villageois protègent d'abord le cimetière avant de s'occuper de leurs propres maisons, si le cimetière est négligé, les esprits des morts deviendront hostiles à la tribu.
Les Pictes croient en une vie après la nuit sombre. Après la mort, leurs âmes entreront dans le monde des esprits et hanteront les montagnes noires des morts dans les hautes terres de la terre sombre. La nuit, on pense que les esprits des Pictes tombés au combat se promènent dans leurs villages, mangeant toute nourriture laissée de côté. Les Pictes qui meurent violemment sont supposés être violents dans la vie après la mort, et même traiter avec leurs cadavres serait dangereux. Les Pictes qui meurent avec leur peinture de guerre sont honorés dans l'au-delà. Généralement, les Pictes supposent que leurs esprits prennent la forme de leur corps au moment de la mort, raison pour laquelle la mutilation d'un corps Picte est considérée comme une insulte et une partie de la raison pour laquelle les Pictes mutilent presque toujours les cadavres de leurs ennemis. De telles mutilations entravent l'esprit de l'au-delà.
Les esprits ne vivent pas seulement dans l'au-delà. Selon les pictes, les esprits sont partout, existent et coexistent avec tout. Les arbres, les animaux et les roches ont tous un esprit et en apaisant et en adorant ces esprits, les Pictes se sentent en harmonie avec l'univers. En brisant les tabous ou en déshonorant les esprits, ils peuvent se condamner ou, pire encore, condamner toute leur tribu. Beaucoup de cérémonies macabres pratiquées par les Pictes ne servent pas a avoir des faveurs, mais a apaiser les esprits.
En plus des esprits, les Pictes ont également leur propre sinistre dieux de la nature qui supervise le cosmos. Jhebbal Sag, un dieu pré-cataclysmique des ténèbres et de la peur primordiale, est un ancien dieu de la nature qui était autrefois vénéré par tous les êtres vivants, hommes et animaux. Les animaux et l'homme l'ont en grande partie oublié, mais quelques-uns s'en souviennent encore. Ceux qui s'en souviennent sont considérés comme de la famille, car ils sont frères. Le Picte qui se souvient traite les animaux et les étrangers qui se souviennent comme s'ils étaient des frères. Jhebbal Sag a beaucoup d'enfants, chacun étant un dieu ou un esprit représentant un certain type d'animal.
Un autre des dieux des Pictes est Gullah, «Le poilu qui vit sur la Lune». C'est un dieu gorille et les Pictes considèrent les grands singes de leur terres comme ses animaux totems. Ses autels sont noirs et portent une flamme éternelle. Pour invoquer Gullah et commencer le processus de destruction d’un ennemi, le chaman peint un crâne noir et le jette dans le feu de Gullah. En entrant en transe, le chaman peut alors parler aux fantômes et aux esprits. Gullah, en tant que divinité lunaire, sert également de gardien du monde des esprits. Il est à l’image des vices de l’humanité, son règne anthropoïde ressemblant le plus à celui du monde animal. Il est également crédité par les Pictes comme l'inventeur du temps et, en tant que dieu de la lune, a un aspect de fertilité.
Jhil le corbeau est un autre fils de Jhebbal Sag, une divinité sanguinaire. Ses enfants sont les corbeaux et certains esprits diaboliques. Il commande les esprits noirs et est associé à la mortalité. Jhil a enseigné aux Pictes comment survivre dans la désolation et comment honorer Jhebbal Sag. Jhil a un besoin insatiable de nourriture, de sang et de sexe. Il est également un messager pour Jhebbal Sag et le monde des esprits. Doté du don de prophétie, il a donné aux mortels le pouvoir d'utiliser les dés pour révéler ses messages, donnant ainsi à l'homme une méthode d'augure. Son culte est une cérémonie sanglante, car il exige que les prisonniers soient écorchés vivants sur son autel.
Les chamans des clans exercent des pouvoirs magiques terribles et ont souvent plus d'influence que les chefs de tribu. Les chamans sont le centre des traditions religieuses et rituelles des Pictes. Ce sont des médiums qui agissent comme intermédiaires entre ce monde et le monde des esprits. Si un picte ne respecte pas les obligations du monde des esprits et de l’environnement omniprésent, il ne trouvera que peu de proies pendant sa chasse car les esprits contrôlent la quantité et la qualité du gibier. Des percussions rythmiques intenses provoquent une transe rituelle lorsque les chasseurs ont besoin de l’aide du chaman, permettant ainsi à l’âme du chaman de pénétrer dans le monde des esprits pour trouver la source de la difficulté à chasser. Le chaman dit ensuite aux chasseurs ce qui apaisera les esprits et leurs fera libérer les animaux qu’ils ont cachés. Ne pas assumer les responsabilités requises par les esprits est un signe de manque de respect et détruit l'équilibre et l'harmonie de l'environnement. L'environnement et les esprits sont unis, source de vie pour tous, source d'identité pour la tribu et source de force pour l'individu Picte.
Costume et performance sont inextricablement liés au succès du chaman. Les chamanes peuvent agir comme des animaux, se déguiser en animaux et même se transformer en animaux. Les plumes ont une signification mystique pour le chaman et ses disciples. La capacité de changer de forme pour combattre les esprits est également cruciale pour le chaman, que ce soit en réalité ou via une performance convaincante, car le chamane doit piéger les mauvais esprits qui minent les Pictes. Les tambours sont un autre élément essentiel du rituel du chaman picte, ils sont sacrés pour les Pictes, qui comparent le son des tambours aux battements de cœur des esprits. Avec un tel accent mis sur la performance, la magie du chaman doit être vu et convaincre la tribu, le charisme est une caractéristique vitale pour le succès du chaman, il doit retenir l'attention de la tribu et les convaincre qu'il est assez puissants pour commander les esprits qui habitent sur les terre sauvage.
Les chamans sont habitués à utiliser des plantes médicinales pour les rituels et les lancements de sorts, pourtant, la guérison n'est pas leur objectif principal. Dans le monde picte, attraper du gibier est bien plus important pour le clan que guérir, de sorte que la magie du chaman est en grande partie orientée vers la recherche de chasses prospères. La famille et la tribu sont toujours au cœur de la société picte et le chaman existe en tant que serviteur communautaire, et non en tant que prêtre ne s'occupant que de ses besoins et objectifs personnels comme les prêtres Stygiens par exemple.
La magie des chamans pictes est sanglante et sinistre. Leurs autels sont carbonisées au feu et tachées de sang. Accompagné de tambours, le chaman danse de façon grotesque, tandis que les captifs sont sacrifiés aux dieux et aux esprits. Le sang rend puissante la magie du chaman. Il brûle des captifs vivants lors de ces horribles cérémonies après les avoir capturés et torturés. Ces cérémonies tournent autour de la chasse et du cycle de la vie et sont organisées pour les naissances, les rites de passage et les décès. Les Pictes croient en une vie après la nuit sombre. Après la mort, leurs âmes entreront dans le monde des esprits et leurs fantômes hanteront les montagnes noires des morts dans les hautes terres de la terre sombre.
Heureusement pour le Westermarck et le reste du monde, les divers chamanes tribaux passent le plus clair de leur temps à se battre entre eux, plutôt que de se regrouper et de faire une incursion dans les royaumes hyboriens. Ainsi, certains des premiers sorts qu’ils apprennent sont des malédictions, et ils adorent pratiquer de tels sorts sur des tribus rivales.
Les Pictes sont renommés pour leurs rites particulièrement assoiffés de sang, faits pour assouvir des dieux peu recommandables et d’horribles esprits noirs, bien que leurs cérémonies ne soient pas toutes aussi macabres et sanglantes qu’on pourrait en déduire. Certaines cérémonies impliquent des sacrifices humains, d'autres des sacrifices d'animaux tels que des chiens ou des cerfs.
Quand un picte meurt, le chaman appelle au Festin des âmes, un rituel de sépulture élaboré. Les pictes placent le cadavre dans un cercueil en écorce sur une plateforme surélevée à une vingtaine de mètres du sol. Tous les habitants du village préparent des repas pour la famille du défunt, que la tribu fini par se partager lors du festin, les villageois font tous des cadeaux à la famille ou au cadavre. La cérémonie se termine par l'enterrement du cercueil contenant le défunt dans le cimetierre du village. Cette cérémonie a pour but d'aider l'âme du défunt à réussir son voyage dans l'au-delà. Cependant, les Pictes distinguent l’âme du fantôme, et le fantôme du défunt, lui, se promène dans le village jusqu’à ce que la Fête des Morts soit célébrée, tous les dix ans environ.
Lorsqu'un village est déplacé vers un nouvel emplacement après 10 ou 12 ans au même endroit, le rituel final effectué à l'emplacement de l'ancien village est la Fête des Morts. Ce rituel a pour but de libérer les esprits des morts qui hantent l'ancien village.
Les femmes rassemblent les os de tous les Pictes morts, leur enlèvent toute chair restante et les enveloppent dans des peaux de castor. Pendant ce temps, les hommes creusent une fosse commune dans laquelle sont placés les restes putrides. Les paquets de squelettes sont placés sur des palettes de longues perches et déposés dans la fosse commune. Des cadeaux sont échangés, généralement des robes de castor, et une célébration générale est organisée pendant que les fantômes des morts,soulagés, cessent de hanter l'ancien village et rejoignent enfin les montagnes noires des morts dans les hautes terres de la terre sombre.
Lorsque la lune rouge se lève dans le ciel oriental et regarde le monde d'un air désolant, des rêves effroyables hantent certains pictes et dans ces rêves, une fille est vue. Ceux qui sont réceptifs aux rêves, généralement un guerrier par tribu, s'en souviennent avec précision. Le Picte à qui la fille est révélée est reconnu comme un chaman, du moins temporairement, s'il n'en est pas déjà un, appelé le Onekwénhtara. Sous la conduite de ce picte, un groupe de guerriers s'empare d'une fille d'une tribu voisine, une fille qui correspond à celle révélée dans le rêve. Pendant trois jours après la capture, la fille est bien traitée, sans torture, violence ou oppression, les Pictes effectuent des rituels et des préparations dirigés par le Onekwénhtara, qui est le seul à connaître le rite complet révélé dans le rêve. Après minuit le quatrième jour (ou l’aube du quatrième jour pour certaines tribus), la cérémonie commence. Accompagnés par des percussions, les guerriers entrent dans la case où la jeune fille a été gardée. La fille, qui a été tenue ignorante de son destin, est amenée nue, peinte à moitié rouge et à moitié noire. Elle est emmenée à l'autel, où une sorte d'échafaudage a été construite, ornée de crânes, de plumes et de scalps noirs et rouges, elle est attachée, le visage tourné vers la lune rouge. Le chaman chante, le visage revêtu d'un masque rituel, et avance avec une torche allumée, menaçant de toucher la fille sous ses bras et sur les organes génitaux avec sa torche, mais se reculant sans réellement blesser la fille. Alors que les tambours s’intensifient, le chaman demande à un guerrier de tirer une flèche noire et rouge dans le cœur de la jeune fille. Le chaman fait un pas en avant et lui coupe la poitrine avec un couteau de silex. Il frotte son sang sur le visage, sans chanceler. Il danse alors que la tribu entière tire des flèches dans le cadavre sans vie, dansant et criant. Tous les membres de la tribu doivent tirer sur le cadavre, y compris les enfants et les nourrissons. Les mères vont tirer des flèches supplémentaires comme remplacement rituel pour tout enfant en bas âge. Un grand festin et une grande fête complètent le rite pour s'assurer que le monde est à l'abri des rêves pervers des Anciens qui les observent des étoiles.