Né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray (France) et mort le 23 juin 1959 à Paris, Boris Vian, est un écrivain, poète, parolier, chanteur, critique musical, musicien de jazz (trompettiste) et directeur artistique français. Ingénieur formé à l'École centrale, il s'est aussi adonné aux activités de scénariste, de traducteur (anglais américain), de conférencier, d'acteur et de peintre.
Sa mère, Yvonne Fernande Louise Alice Ravenez, joue de la harpe, tandis que son père, Paul, cultive l’art d’être rentier. En musique de fond, les partitions de Satie, Ravel, Manuel de Falla, Schubert, Chopin et Debussy accompagnent son enfance.
Sous le pseudonyme Vernon Sullivan, il a publié plusieurs romans dans le style américain, parmi lesquels J'irai cracher sur vos tombes qui a fait scandale et lui valut un procès retentissant.
Boris Vian a abordé à peu près tous les genres littéraires : poésie, documents, chroniques, nouvelles. Il a aussi produit des pièces de théâtre et des scénarios pour le cinéma. Il est également l'auteur de peintures, de dessins et de croquis. Une exposition à la Bibliothèque Nationale de France lui a été consacrée en 2011-2012. Pendant quinze ans, il a aussi milité en faveur du jazz, qu'il a commencé à pratiquer en 1937 au Hot Club de France. Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, est saluée par la jeunesse à partir des années 1960-1970. « L'Écume des jours » en particulier. Il est désormais un classique, qu'on étudie souvent dans les collèges et les lycées.
AMALIA RODRIGUES : 1920-1999
Amália da Piedade Rebordão Rodrigues est , née le 23 juillet 1920 à Fundão, décédée à Lisbonne le 6 octobre 1999, surnommée la « Reine du fado »
Article paru après son décès :
« Elle ne chantait pas, elle était le fado. Sa voix rauque, puissante, déchirante était, pour dire la nostalgie, l'amour, la mort, l'incarnation, la sublimation de cette « saudade » qui vous prend à l'âme et vous étreint... voluptueusement quand elle est ainsi exprimée.
Toujours vêtue de noir, Amalia Rodrigues, morte hier à 79 ans, en était la « diva », internationale et pourtant toujours modeste.
Née aux bords du Tage dans une famille de dix enfants, elle avait débuté comme vendeuse de fruits dans la rue, chanté le tango dans les bals populaires, fait ses débuts professionnels à vingt ans à Lisbonne, et commencé de connaître la gloire après deux passages à l'Olympia à Paris, en 1956 avant les Compagnons de la chanson, l'année suivante en tête d'affiche. Du Brésil au Japon, des Etats-Unis à la Russie, elle a partout triomphé, toujours étonnée de son succès.
En soixante ans de carrière, elle a enregistré quelque 170 disques, et tourné dans une douzaine de films dont « Les Amants du Tage », d'Henri Verneuil, en 1955. De graves ennuis de santé l'avaient, dès le début des années 80, éloignée de la scène.
Sa dernière prestation en public date de 1998, à l'occasion de l'exposition internationale de Lisbonne. Le Portugal a décidé pour elle un deuil national de trois jours. »
Barel Coppet est né le 3 juillet 1920 au Vauclin, dans une famille de cinq frères et deux sœurs, tous doués pour la musique. Ses deux frères aînés Honoré et Bayard seront aussi musiciens professionnels et feront carrière à Paris.
Naître COPPET, c’est avant tout devenir musicien.
Dès 1950, Barel est « l’ambassadeur de la biguine »à PARIS et dans toute la FRANCE. En 1955, il signe un 1er contrat avec « PHILIPS », et réalise des dizaines d’enregistrements. Il joue en tant que Chef d’orchestre et musiciens dans tous les hauts lieux musicaux de PARIS et anime tous les grands bals. Il devient l’infatigable promoteur de la musique antillaise. Joue dans tous les pays du monde.
Professeur de musique en Martinique à partir de 1968, il a tenté d’assurer la relève, tout en charmant de nombreux spectateurs.
Barel Coppet se produisait avec les harpistes après avoir fait la connaissance des musiciens vénézuéliens invités en 1999 aux journées internationales de la harpe dans la Caraïbe. Il aimait jouer aussi bien avec les harpistes classiques, vénézuéliens, paraguayens que bretons. Il savait écouter les autres et jouait en douceur enfin de ne pas recouvrir le son délicat des harpes. Il jouait toujours avec son cœur. A l’âge de 89 ans, il nous a quittés le 18 octobre 2009 alors qu’il devait se rendre en Guyane avec les journées de la harpe pour la 11ème année. L’association culturelle Barel Coppet (ACBC) participe activement à ce grand hommage aux côtés de l’association Glissando.
Charles Camille Saint-Saëns, né le 9 octobre 1835 à Paris et mort le 16 décembre 1921 à Alger, est un pianiste, organiste et compositeur français de l'époque romantique.
Il a écrit douze opéras, dont le plus connu est Samson et Dalila (1877), de nombreux oratorios, cinq symphonies, cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle, des compositions chorales, un Requiem, un Oratorio de Noël, de la musique de chambre et des pièces pittoresques, dont Le Carnaval des animaux (1886).
En 1853, à l'âge de dix-huit ans, il est nommé organiste de l'église Saint-Merri, à Paris, et crée parallèlement sa Première Symphonie. Il acquiert très vite une très bonne réputation et suscite l'admiration de musiciens tels que Hector Berlioz et Franz Liszt.
De 1861 à 1865 il obtient un poste de professeur de piano à l’École Niedermeyer, fondée en 1853 dans le IXe arrondissement de Paris, où il enseigne notamment à Gabriel Fauré et André Messager.
Durant toutes ces années, son activité de compositeur est intense : il contribue aux nouvelles éditions d’œuvres de Gluck, Mozart, Beethoven, mais aussi Liszt. Il défend les œuvres de Schumann et d'un Wagner pourtant peu apprécié au Conservatoire de Paris. Il compose beaucoup : en 1858 l’éditeur Girod lui paye 500 francs la livraison de la partition des Six duos pour piano et harmonium, argent avec lequel il s’achète un télescope.
En 1867, lors de l'Exposition universelle de Paris, sa cantate Les Noces de Prométhée est récompensée du premier prix, à l'unanimité et au premier tour du scrutin dans un concours dont le jury est composé de compositeurs aussi réputés que Rossini, Auber, Berlioz, Verdi et Gounod. L’année suivante, il compose en dix-sept jours seulement son deuxième concerto pour piano, parce que son ami Anton Rubinstein venait à Paris et avait besoin de quelque chose de nouveau à jouer.
En mai 1870 il assiste à la représentation de sa cantate Les Noces de Prométhée à Weimar lors du festival de la Tonkünstler Versammlung, présidé par Liszt pour le centenaire de la naissance de Beethoven. C'est avant de rentrer en France que Saint-Saëns parle au compositeur hongrois de son projet d'opéra-biblique Samson et Dalila. Liszt lui dit alors qu'il doit terminer son opéra et qu'il le fera jouer à Weimar alors même qu'il n'a pas entendu une note de la composition.
Après la guerre de 1870, Saint-Saëns fonde avec Romain Bussine, le 25 février 1871, la Société Nationale de Musique. Le but de celle-ci est de favoriser la diffusion des œuvres écrites par les compositeurs français contemporains, jusqu'alors fortement défavorisés dans les sociétés de concerts français au profit d'œuvres de compositeurs allemands. Parmi les fondateurs de cette association on trouve aussi César Franck, Édouard Lalo et Gabriel Fauré. On retrouve là l’un des traits de caractère importants de la fin du XIXe se manifestant chez Saint-Saëns : le patriotisme.
À partir des années 1870, et ce jusqu'à la fin de sa vie en 1921, Saint-Saëns prend régulièrement la parole dans des tribunes journalistiques, divulguant ainsi sa pensée sur la musique et les musiciens.
Au début des années 1880 le génie de Saint-Saëns est publiquement reconnu : il est élu à l’Académie des beaux-arts et est promu officier de la Légion d’honneur en 1884. En 1886 il compose deux œuvres majeures : la Symphonie no 3 avec orgue et le Carnaval des animaux.
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle voient la consécration du compositeur : en 1900 sa cantate Le Feu céleste, métaphore musicale de la nouvelle Fée électricité, est exécutée à l’ouverture de l’Exposition universelle, à Paris. Les récompenses et distinctions vont pleuvoir : en 1902 il est décoré de l’ordre royal de Victoria et reçoit la grand-croix de la Légion d’honneur, distinction suprême, en 1913.
Pendant la dernière période de sa vie, en France, le style classique de Saint-Saëns apparaît dépassé, le témoignage d'un temps révolu. Dans les pays anglo-saxons, en revanche, il est considéré comme l’un des meilleurs compositeurs français. Sa tournée de 1915 aux États-Unis remportera ainsi un franc succès. Il a alors 80 ans.
Il meurt à Alger le 16 décembre 1921, à l’âge de 86 ans.
En souvenir de..
YVAN ROLLUS 1937-2021
Connu aussi sous les pseudonymes Jack Pierre et Claude Assély est né à Cayenne le 17 octobre 1937, il commence le piano à 2 ans et demi sur l’instrument de sa maman, acheté par son oncle aux parents d’André et Henri SALVADOR.
Il voyage en Europe de 1953 à 1956 et découvre dans le Poitou un accordéon diatonique Horner ainsi que les orchestres musettes. Son préféré est celui de Pierre BOUSSEREAU, un champion, selon lui, et à qui il soumet ses premiers manuscrits. En 1999, sans se prendre pour l’égal de ce grand musicien, il entretient avec lui des relations amicales et musicales. C'est le début d'une longue collaboration.
Il s’attaque alors sérieusement à la composition en commençant par un tango, puis par des slows et ce qu’il entend comme rythme autour de lui.
De retour à CAYENNE, il noue des contacts fructueux avec les amis musiciens ou auteurs compositeurs, notamment avec Jules LINGUET (harmonica et auteur de textes de poésie), Raymond CHARLERY et André LAFRONTIERE. (auteurs compositeurs interprètes).
Il découvre à cette époque la RADIO DIFUSION FRANÇAISE et y fait une entrée par les artistes amateurs et devient speaker et producteur d’émissions. En 1958 il crée l’édition EMYR (Edition Musicale Yvan Rollus) et le Syndicat des Musiciens. Grâce à Yvan Rollus ,nous avons pu rendre un bel hommage aux frères Salvador et en particulier André resté dans l’ombre de son frère. Yvan Rollus est décédé le 31 janvier 2021 à Cayenne .
ALBERTO ARMOA :1951-2020
Né en Argentine de parents paraguayens, Alberto étudie la harpe dès 6 ans à Buenos Aires avec deux grands maîtres Armendo ORTEGA et Carlos MEZA. Vers 16 ans, il part en tournée dans toute l’Amérique du Sud.
Puis à partir de 1972, il voyage à travers l’Europe : Majorca, Londres, Paris, ainsi qu’en Egypte et en Turquie. Il crée un trio, accompagne de nombreux artistes.
Il s’initie à la harpe classique avec Elena CARSI en Argentine, harpe solo du théâtre Colon. Il se partage entre la France et l’Argentine.
Invité aux journées internationales de la harpe dans la Caraîbe en plusieurs années, il se produit régulièrement en duo avec Claire Le Fur à la grande harpe mêlant ainsi les sonorités des deux harpes si différentes dans un répertoire d’Amérique du sud. Renversé par un scooter en septembre 2020, il succombe à ses blessures quelques semaines plus tard.
BERNARD GALAIS 1921-2009
Dès sa plus tendre enfance, Bernard GALAIS sera initié par sa mère au piano et au solfège.
Il est subjugué à l'âge de dix ans par la harpe, ce qui l'entraînera à suivre des cours au Conservatoire de Strasbourg pendant deux ans.
De retour à Paris, il entre dans la classe de Marcel TOURNIER où il obtient en 1939 un premier prix à l'unanimité.
Il étudie alors l'harmonie et perfectionne l'étude de la harpe avec Pierre JAMET.
Harpe solo en 1945 à l'Orchestre de la Garde Républicaine, il entre deux ans plus tard sur concours à l'Opéra de Paris où il devient harpe solo en 1959.
Pendant toute cette période, il occupe le même poste à la Société des Concerts de Conservatoire puis en 1967 aux Concerts COLONNE et à la Radio.
En plus de ses activités parisiennes, Bernard GALAIS trouve le temps de mener une carrière internationale, notamment dans le Quintette Instrumental de Paris où il succède à Pierre JAMET.
Bernard GALAIS compose et transcrit de nombreux morceaux pour harpe, harpe celtique et musique de chambre. Il conseille les interprètes sur le grand répertoire, joue du blues, fait partie de jurys aux examens de fin d'année, notamment à Saint Raphaël où enseigne Claire Le Fur.
Ses 80 ans sont célébrés à l'Association Internationale des Harpistes et Amis de la Harpe, par l'interprétation de plusieurs de ses pièces au cours d'un concert lui étant exclusivement consacré, avec des élèves en provenance de la France entière. Il nous a quitté le 14 août 2009