Plages et criques autour de Tijarafe

J6 : Mardi 16 mai 2023


Aujourd’hui, c’est une journée dédiée aux plages et criques des alentours. Nous avons le privilège de loger à moins de quatre kilomètres d’un ancien petit port figurant dans la liste des incontournables de l’île, Porís de Candelaria, regroupant quelques cabanes de pêcheurs nichées sous une immense corniche rocheuse haute d’une cinquantaine de mètres et battues par les flots. Le site est accessible via une route réputée acrobatique qui donne, paraît-il, quelques sueurs froides aux conducteurs comme aux passagers. Nous gardons cependant cette découverte pour l’après-midi, notre documentation indiquant que la baie serait alors éclairée par le soleil.

Dans l’immédiat, nous nous rendons au nord de Tijarafe, vers une autre plage, celle de la Veta dépeinte par le guide Rother comme l’une des plus jolies plages de sable de La Palma. Néanmoins elle se mérite ! D’abord, la route d’accès est un challenge à elle seule : raide, étroite et sinueuse (heureusement nous n’y avons croisé qu’une seule voiture à cette heure - vers 10 heures), elle a mis nos nerfs à rude épreuve.

Une fois au parking il reste une bonne demi-heure de marche (160 mètres de dénivelé) pour l’atteindre et cela d’une façon très originale.

Premier coup d’œil sur le littoral escarpé en sortant de la voiture. Pour le moment la petite plage n’est pas visible, bien camouflée au creux de ces falaises.

Cherchez le panneau solaire !

Mais vous vous interrogez peut-être sur la présence d’un petit panneau solaire. Vous allez comprendre ! Autrefois, on ne pouvait accéder à cette plage de rêve que par un passage rocheux très exposé. Depuis, un tunnel piétonnier a été creusé afin de rendre le passage accessible à tous. En plus, le tunnel est éclairé. Interrupteur à l’entrée (d’où l’importance du panneau solaire !)

A la sortie, le sentier partiellement sécurisé sinue d’abord le long des falaises en surplomb de la côte puis plonge plus abruptement vers la plage en contournant ici ou là des amas rocheux. Quelques marches taillées dans la roche facilitent la descente par endroits.

Cherchez les maisons de villégiature !

En effet, autour de la splendide petite baie longue d’une centaine de mètres, au pied d’une falaise verticale haute de plusieurs centaines de mètres se blottissent une quinzaine de maisonnettes pourvues de jardins croquignolets. Partout des panneaux solaires indiquent que ces habitations ne sont pas dénuées d’un minimum de confort.

Hameau de villégiature de la Veta

Le lieu est malheureusement à l’ombre en matinée (il aurait fallu privilégier l’après-midi) mais le décor est néanmoins idyllique. L’avantage, c’est qu’il n’y a personne, en dehors de trois ou quatre habitants ou vacanciers aux abords de leurs maisons.

Nous descendons sur la plage, vierge de toute trace à cette heure, où je m’amuse à imprimer mes marques dans le sable noir.

Les maillots de bain sont dans le sac mais la mer nous paraît cependant trop agitée pour une baignade. A défaut, nous suivons l’idée du Rother qui suggère une petite exploration vers le nord en direction d’un embarcadère, puis jusqu’à une deuxième plage de sable, plus petite.

Jusqu’à l’embarcadère, le sentier est bien tracé et ne pose pas de difficulté. La suite relève davantage du crapahutage. Après une progression de plus en plus scabreuse et une écorchure au genou (moi), nous préférons arrêter les frais, contempler la petite plage de loin avant de revenir sur nos pas.

Cherchez l’embarcadère !

Vue (de loin) sur la seconde petite plage de sable noir

Il n’y a plus qu’à remonter jusqu’au parking, ce qui s’est fait plus facilement qu’attendu. Nous jetons un dernier regard sur la baie. A l’approche de midi, le soleil commence à bien éclairer les falaises mais pas encore le petit hameau de la Veta. En revanche, le sentier desservant l’embarcadère au nord du village est bien visible.

Dernier regard sur la côte à la remontée !

Nous laissons les quelques résidents retrouver leur tranquillité, pas pour longtemps d’ailleurs, puisqu’au parking un couple allemand est déjà sur le point de prendre notre relève.

Quant à nous, nous rentrons à la villa, ravis de notre escapade à la plage que nous comptons réitérer cet après-midi mais d’abord… plouf dans la piscine, déjeuner sur la terrasse et petit repos avant cette seconde aventure.

Vers 15 heures, nous sommes prêts à affronter la route réputée vertigineuse qui dessert le petit port de pêcheurs, Porís de Candelaria. Finalement, Hervé a trouvé le parcours moins stressant que celui menant à la plage de la Veta.

A partir du parking, il faut moins d’une dizaine de minutes pour atteindre le petit port sur un sentier en lacet intégralement empierré laissant apparaître les premières habitations troglodytes dans un décor rocheux remarquable, en surplomb d’une côte escarpée et découpée.

Après un dernier virage, l’entrée de la grotte lève le voile sur cette baie mystérieuse et son bouquet de maisonnettes blanches blotties l’une contre l’autre.

En passant entre les habitations, on comprend mieux leur organisation et leur agencement prenant appui sur les parois de cette immense cavité. De simples locaux de pêcheurs sont devenus des maisons de week-end et de vacances.

Après avoir parcouru toute la galerie centrale, nous nous arrêtons au pied des dernières maisons, attirés par ce bassin aux eaux turquoise invitant à la baignade. L’endroit nous paraît suffisamment protégé des vagues et un escalier a l’air de permettre un accès facile à l’eau.

Pour entrer, nous ne rencontrons effectivement pas de problème. La sortie en revanche est beaucoup plus laborieuse et si nous n’avions pas pu compter sur des jeunes qui nous ont prêté main forte, nous y serions encore 😉. Pourtant l’eau était délicieuse et le bain revigorant.

Nous avons réalisé après coup qu’une corde était accrochée sur une paroi à proximité, nous aurions dû la dérouler avant notre entrée dans l’eau afin de nous en servir pour nous extraire du bain. Moralité : il nous faudra être plus prudents à l’avenir !

C’est sur cette expérience que se termine notre journée passée entre mer, plage et villages de pêcheurs. Une journée reposante (quoi que !) après nos précédentes expéditions en montagne.

Allez, pour finir, encore un dernier coup d’œil dans les eaux claires du petit port qui donnent furieusement envie d’y plonger, non ?

Pour plus de sécurité, nous attendrons plutôt d'être rentrés à la villa pour plonger dans notre piscine ! 😉