Centre Nord : sur la trace des Jésuites

Durant notre trajet vers la presqu’île de la Caravelle, nous avons eu un premier aperçu des paysages du centre de l’île. Mais nous souhaitons approfondir davantage en randonnant sur la trace des Jésuites, un sentier datant du XVIIe siècle conçu par les religieux pour faciliter les déplacements dans la région. Le point de départ se trouve sur la RN3, encore appelée route de la Trace, à 6 kilomètres du centre de Morne-Rouge.

Le Trou d’Eau en aller-retour

La randonnée que nous envisageons est la première partie (en aller-retour) d’un parcours linéaire plus long qui se poursuit jusqu’à la route D1 (Deux-Choux). Nous démarrons très tôt, à 7 h 30, il fait frais (même si c’est un grand mot !)

L’itinéraire se caractérise par une longue descente jusqu’à la rivière du Lorrain (près de 300 mètres de dénivelé), mais débute étonnamment par une légère montée jusqu’à un point de vue dominant la route. Une fenêtre dans la végétation permet d’apercevoir les versants denses et luxuriants des pitons et mornes alentour.

Puis c’est la plongée au cœur d’une forêt tropicale foisonnante sur un sentier humide et souvent glissant, heureusement équipé de quelques marches dans les passages les plus raides.

Il y a quelques jours nous nous étonnions du peu d’humidité sur le trajet menant à la cascade Couleuvre. Ici, parce que nous nous trouvons dans le centre de l’île, le chemin est un peu plus boueux.

Nous avançons lentement et précautionneusement, ce qui nous laisse tout loisir de dénicher par ci par là quelques fleurs et fruits remarquables.

Au bout d’une petite heure, nous approchons de la rivière du Lorrain que nous traversons sur une passerelle suspendue.

Sur la rive opposée, nous longeons la berge vers l’aval sur une centaine de mètres avant de découvrir le point d’intérêt qui a motivé notre expédition, un bassin naturel (appelé Trou d’Eau) aux eaux limpides, bordé d’une petite plage, dans un environnement tropical luxuriant. Nous sommes aux anges, d’autant que nous sommes les seuls sur place.

Nous profitons avec bonheur de la fraîcheur de l’eau, du cadre verdoyant et de cette solitude inattendue pendant trois bons quarts d’heure.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, il faut songer au retour par le même itinéraire mais cette fois en montée. Une ascension que nous craignions éprouvante mais que nous avons surmonté haut la main. Retour au parking au bout de 3 heures, pause et baignade comprises. A cette heure (10 h 30), la plupart des gens commencent seulement à arriver.

Quant à nous, nous avons largement le temps de repasser par notre villa pour nous reposer et nous changer avant un déjeuner au restaurant de la distillerie Depaz, « le Moulin à Cannes », un excellent choix à la fois pour le cadre, la vue et le contenu des assiettes. 😊

Bref, nous nous sommes régalés ce jour-là, aussi bien en matière de randonnée que de gastronomie.

Après sept jours au Prêcheur, nos vacances se poursuivent dans le sud-ouest de l’île, dans la commune du Diamant.