Il existe d'innombrables raisons qui régissent le choix d'enseigner le français au secondaire. Pour ma part, elle vient d'une profonde hantise de cette discipline lorsque j'étais sur les bancs d'école de la polyvalente. Entre ma 12e et 17e année, je n'ai jamais compris la finalité du français et à quoi cela allait me servir alors que la langue anglaise est de plus en plus courante et utilisée. Or, je me suis vite rendu compte, une fois à l'université et sur le marché du travail, qu'avoir un français de qualité peut ouvrir un grand nombre de portes, mais surtout que cette compétence est utile dans toutes les sphères d'une communauté bilingue ou plus généralement, d'un pays bilingue comme le Canada.
Ainsi, mon objectif est d'ancrer dans le réel l'utilité du français et que même si mes élèves souhaitent faire carrière dans la construction, ils doivent comprendre que de bien parler et écrire notre langue, permet de convaincre d'autres professionnels qu'ils sont les mieux placés pour bâtir leur maison, par exemple. J'imagine mal un médecin confier la construction de sa maison à quelqu'un incapable d'enchaîner deux phrases grammaticales. Il en va de même pour les agents immobiliers qui doivent bien paraître autant par courriel qu'en personne.
J'ai d'ailleurs complété une attestation d'études en perfectionnement en français écrit afin de montrer ma compétence à mes futurs employeurs que ce soit dans l'enseignement ou non.
Avant de débuter la maitrise en enseignement, je n’avais jamais vraiment tenté de définir ce qu’allait être ma pédagogie. Je me souviens seulement m’être dit que je ne voulais pas être comme tel ou tel enseignant. Toutefois, à l’aide d'observations à mon stage et de mon apprentissage à l'université dont dans la le cours de Mme Arapi, en apprendre davantage sur les grands courants de pensée comme le constructivisme et le socioconstructivisme me permettent de bien mieux visualiser mon enseignement futur. Je constate l’importance de varier sa pédagogie et de l’adapter à chaque classe voire à chaque élève. Compte tenu de mon intérêt envers le concret et de l’utilité de ma discipline dans le réel, le socioconstructivisme sera grandement utilisé dans ma classe. Je propose ici une idée vue en classe en lien avec la rédaction d’un poème ou plutôt d’une chanson française dans une classe de 2e cycle.
Visionner un film comme Écrire pour exister dans lequel il est question de l’impact de l’école dans le quotidien d’adolescent moins fortuné.
Écouter des slams, des chansons de rap auxquelles ont peut se comparer et comprendre une histoire réelle, notamment Loco Locass «secondaire» ou encore Alaclair ensemble avec « Mets du respect dans ton bac». Ces deux titres proposent aux destinataires de comprendre une situation et d’améliorer son comportement par rapport au thème (intimidation et recyclage).
Leur demander de composer des couplets pour allonger une ou l’autre chanson. Il est également possible d’intégrer des notions de grammaire comme écrire seulement à tel temps de verbe, utiliser le bon champ lexical, faire une version positive et une négative. Il y a donc la possibilité de faire un travail de réécriture.
Amener les jeunes vers l’écriture culturelle québécoise classique, comme Nelligan et ainsi transmettre les apprentissages prescrits.
Je glisse deux captures d’écran sur les notes de cours de Mme Arapi qui m’ont inspiré à faire ce type de planification. D’ailleurs, la réécriture est un concept que nous avons appris et sur lequel on a mis beaucoup d’importance dans le cours de didactique de l’écriture la session dernière, alors je crois sincèrement que cette activité pourrait être efficace en situation d’enseignement.
Lors de la séance d’enseignement sur les formes et les types de phrases de mon stage, j’ai relevé à plusieurs moments mes lacunes ou encore mon manque de pratique envers certaines compétences du référentiel. Il y a plusieurs choses sur lesquelles je vais devoir travailler d’ici à la seconde moitié du trimestre. D’abord, voyons le positif, j’ai bien planifié ma séance. En effet, la durée des activités était parfaite et j’ai réussi à tout enchaîner sans problème ou délai. Les élèves ont eu droit à un apprentissage complet de la matière sans même avoir à réaliser de devoir à la maison. Cependant, il est vrai que durant les explications, j’étais en posture de contrôle conjointement à la posture d’enseignement. Je n’ai pas relâché une seconde, car je souhaitais piloter la classe d’un bout à l’autre et m’assurer de passer à travers mon contenu. Évidemment, il y a eu des moments où je suis même aller en posture de sur-étayage pour m’assurer d’entrer dans le temps. Toutefois, après une prise de distance, je constate qu'il y avait assez de temps pour donner la chance aux élèves de répondre à mes interactions et de dialoguer et réfléchir avec moi sur la théorie vue. Il sera intéressant de voir comment je vais adapter ma posture lors de mes séances d’enseignement avec les secondaires 1 qui nécessitent un pilotage d’autorité beaucoup plus serré que mes élèves de 2e cycle.
Je laisse ici ma planification et mon auto-évaluation. Le second document est important, car on remarque bien que ma première prise en charge réelle fut très aisée au niveau de l’adaptation aux besoins des élèves et sur la gestion de classe étant donné que j’enseignais à un groupe très attentif et scolairement avancé.