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Séisme en faille normale de magnitude de moment Mw 6.7 à 6.8 à une profondeur comprise entre 12 et 18 km d'après les inversions de formes d'ondes (cf. carte des mécanismes compilée par le CSEM).
Nombreuses répliques, avec une de magnitude 5.2 et deux de magnitude5.0 le 11 janvier.
Le graben est dissymétrique, avec les failles actives bordières du côté Ouest du lac dont le pendage est vers l'Est. Les mécanismes au foyer indiquent un plan à assez faible pendage, 30 à 45°, pour la faille à pendage Est (point relevé par J. Ritz).
D'après les données sismiques préliminaires de Natasha Radzminovitch, le séisme principal et les répliques se situent en bordure de la chaîne et autour de la péninsule, avec des alignements NNE-SSW parallèles aux linéaments majeurs de la morphologie. Ces éléments sont compatibles avec un jeu des failles normales majeures à pendage Est localisées à l'Ouest du graben, avec possibilité de failles antithétiques sur le bord Ouest de la péninsule visible sur la photo ci-dessous. L'accès à cette région est très long et difficile via terre. Peut-être la traversée du lac gelé depuis le nord c'est le moyen le plus simple de l'atteindre. (point par Riccardo Vassallo)
Les données InSAR, notamment la version la plus complète (en dehors de la surface du lac) publiées le 20/01, ainsi que les répliques, montrent que c'est la branche un peu oblique, située sur la bordure NW du lac, d'orientation NNW-SSE, qui a été activée, et particulièrement sa section la plus au Nord.
Vue du Lac Hovsgol et sa péninsule (en été!) depuis la chaîne située juste à l'Ouest du lac (point de vue approximatif 51°17'N, 100°12'E) Par Riccado Vassallo
Actions en cours
Actions en cours
12/01/21 posté by Riccardo Vassallo :
A ISTerre Chambéry nous essaierons de faire un interféromètre dès que la prochaine image Sentinel-1 sera disponible (la dernière est du 7 janvier). Il est tout de même fort possible que la région soit en grande partie sous la neige et que ça soit compliqué. J'ai aussi contacté les collègues géologues à Irkutsk pour savoir s'ils ont d'autres données car nous avions travaillé ensemble à 2 km de cette faille en 2013 pour un échantillonnage traces de fission, et ça fait partie de leur zone d'étude sur les failles actives.
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12/01/2021 posté par Jeff Ritz :
Coté Montpellier + collègues Y. Klinger, L. Bollinger; A Schlupp, C. Larroque, R. Vassallo, M. Rizza, nous sommes en contact avec Toogii "Battogtokh D", un étudiant en thèse faits a thèse à Montpellier et travaille à l'Institut of Astronomy and Geophysics (IAG) de l'Académie des Sciences Mongoles. Nous allons essayer de les aider, en ce qui concerne la recherche de ruptures de surface (une mission pourrait avoir lieu de leur coté en fonction de ce que va donner l'interférométrie InSAR). De ce point de vue les questions qui se posent sont de savoir si, d'une part la faille qui a cassé correspond à l'un des segments de failles principaux qui bordent le demi-graben d' Hövsgöl à l'Ouest, et si d'autre part cette faille a pu atteindre la surface étant donné le pendage assez faible donné par les différents mécanismes aux foyers (entre 30 et 45°).
Selon un message de Toogii "Battogtokh D", la zone risque être recouverte par la neige, ce qui ne facilitera pas les observations. Mais si les conditions le permettent, notamment malgré la quarantaine due à la pandémie, une équipe de collègues Mongoles souhaitent se rendre sur place.
Si le séisme est bien localisé et qu'il s'est effectivement produit sur une faille orientée NE-SW (les 4 mécanismes produits sont + ou - identiques) la rupture de surface - si elle existe - risque d'être sous l'eau, ou alors visible juste en bordure de la péninsule (dans la partie N du lac) ou au niveau de la terminaison nord du segment Sud.
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Information postée par Antoine Schlupp le 12/01/2021 :
Info pour tous; la règle en Mongolie actuellement est une quarantaine de 21 jours à l’arrivée dans le pays pour toute personne venant de l’étranger avec confinement dans un hotel.
13/01/2021 - 15/01/2021 point sur les informations disponibles concernant la faille activée :
NB: le deuxième interferogramme SAR publié le 15/01/2021 montré plus bas est compatible avec l'analyse ci-dessus
NB2: confirmé de manière encore plus claire par l'interferogramme SAR combiné presque complet publié le 20/01/21
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Note en anglais postée par Jeff Ritz, 12/01/2021 :
Paramètres du séisme au CSEM (EMSC) actualisés au 12/01/2021 :
Magnitude
Mw 6.7
Region
RUSSIA-MONGOLIA BORDER REGION
Date time
2021-01-11 21:32:58.9 UTC
Location
51.24 N ; 100.51 E
Depth
10 km
Distances
273 km SW of Angarsk, Russia / pop: 243,000 / local time: 05:32:58.9 2021-01-12
32 km S of Turt, Mongolia / pop: 2,100 / local time: 05:32:58.9 2021-01-12
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Carte des mécanismes au foyer, actualisée sur le site du CSEM au 11/01/2021 :
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Carte de contexte avec mécanismes au foyer, postée sur Twitter le 11/01/2021 :
https://twitter.com/vdpluijm/status/1348763503109271553/photo/1
Prof Ben van der Pluijm Marteau et pioche @vdpluijm
EQ red star; map from:
R. T. Walker, K. W. Wegmann, A. Bayasgalan, R. J. Carson, J. Elliott, M. Fox, E. Nissen, R. A. Sloan, J. M. Williams and E. Wright
Geological Society London, Special Publications, 432, 187-212, 2015, https://doi.org/10.1144/SP432.4
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Extrait de la carte sismo-tecto 1900-2000 sur la zone, posté par Antoine Schlupp, 12/01/2021 :
Lien vers la carte haute résolution :
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2021/01/12: Posted by Natasha Radziminovich (Institute of the Earth's Crust, Irkutsk, Russia), contactée par Jacques Deverchère :
Epicenters of the aftershocks with M~3.3 and more from the quick determination by the Baikal Division of the Geophysical Survey RAS. It is the prliminary quick location, so the ultimate location may be shifted, but it is interesting to look at this now. This map is for morning today, activity is still going.
Focal mechanisms in the area. It is an old figure. I can prepare the full list of previous focal solutions including both regional solutions (from P polarity) and from seismic agencies (tensor moment solutions).
The map for all Mongolia, but focal mechanisms are only for M>4.5 and the ending year for the data is 2010.
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Compilation mécanismes au foyer et directions de contraintes horizontales, extrait du papier :
Delouis, B., Déverchère, J., Melnikova, V., Radziminovitch, N., Loncke, L., Larroque, C., Ritz, J.F., and V., San'kov, 2002. A reappraisal of the 1950 (Mw 6.9) Mondy earthquake, Siberia, and its relationship to the strain pattern at the southwestern end of the Baikal rift zone, Terra Nova, 14, 491-500.
Epicentre EMSC du choc principal du 11 janvier 2021 représenté par l'étoile rouge.
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Premier interferogramme SAR, publié sur Twitter par ATAG (Aktif Tektonik Araştırma Grubu / Active Tectonics Research Group) le 13/01/2021. Couvre partiellement la zone à l'Ouest.
ATAG @AktifTektonik
https://twitter.com/AktifTektonik/status/1349280050701627394
la zone à l'Est, relayé par
https://twitter.com/AktifTektonik/status/1350041147301834752
interferogramme SAR (combiné avec les premiers ci-dessus) publié sur Twitter par ATAG (Aktif Tektonik Araştırma Grubu / Active Tectonics Research Group) le 20/01/2021. Semble couvrir à peu près l'ensemble de la zone déformée par la rupture.
https://twitter.com/AktifTektonik/status/1351801498481651712
Montre que la rupture est bien localisée sur la branche NNW-SSE de la faille bordant le lac, et même surtout dans sa section la plus au nord.
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27/01/2021 transmis par Marcello Michele :
1) l'interferogramme Sentinel 1 (calcul GEP)= déplacement du sol en ligne de visée (LOS) entre le 07jan2021 et le 19jan2021. Une frange interférométrique correspond à 2.8 cm (LOS).
2) le correlogramme Sentinel 2 (calcul COSI-CORR)= déplacement des pixels entre une acquisition Sentinel 2, le 08jan2021, et l'autre le 18jan2021. Précision de la méthode = 1/10eme du pixel = 1 m.
L'inSAR ne montre pas des signes clairs de rupture majeure de la surface. (Note : ceci en raison de l'absence de zone d'incohérence de l'InSAR au niveau de la faille, même si la rupture peut atteindre la très proche surface)
Le correlogramme Sentinel 2 nous montre 2 choses :
les fractures sur le lac glacé (potentiellement liés au seiches)
aucun indice clair de rupture sismique de la surface dans les correlogrammes. Donc, si elle existe, elle a produit un décalage bien inférieur au mètre.
InSAR Sentinel 1 :
Correlogramme Sentinel 2 :
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