Dimanche 04 Juin J8
Nuit parfaite.
Comme toujours nous sommes levés de bonne heure pour profiter des belles lumières du matin car très vite la lumière devient très dure et le ciel d’un blanc laiteux peu photogénique.
Petite grimpette sur le joli massif coloré,
réputé comme toute la région pour la présence d’os de dinosaures fossilisés, encore faut-il savoir dans quelle strate chercher !
Nous surplombons la piste qui serpente dans le lit de la rivière.
Au-delà des roches rouges, c’est morne plaine sur des dizaines de km…
Nous allons ensuite faire le plein à la source, car c’est le dernier point d’eau avant un moment.
C’est aujourd’hui que nous allons découvrir le fameux site de Khermen Tsav, découvert dans le bouquin de C. et L.
J’ai tracé mon parcours à partir des pistes aperçues sur Google Earth, mais sur ce terrain sableux, nous perdons régulièrement les traces et naviguons souvent +/- au cap. Les lits de rivière asséchées m’ont peut-être induite en erreur car ils ressemblent parfois terriblement à des pistes.
Bref, nous sommes de toute façon dans la bonne direction et nous commençons à longer de belles falaises colorées.
On sent tout de même que la vie ici ne tient qu’à un fil et on est bien content d’avoir une voiture en parfait état !
Il nous faut dégonfler tellement le terrain est sableux.
Nous sommes finalement soulagés d’apercevoir au loin 3 minibus qui foncent dans la même direction que nous. Nous avons en quelque sorte pris « un raccourci » tandis qu’ils sont sur une meilleure piste. C’est bien la 1ère fois qu’on est content de voir du monde !
Ils nous distancent rapidement et ce n’est qu’en arrivant au rocher rouge qui marque l’entrée du site de Khermen Tsav que nous les apercevons à nouveau.
L’un d’eux s’est approché de l’oasis au fond du canyon, tandis que les 2 autres montent vers le plateau qui surplombe le site au sud.
Comme indiqué par C. et L. il y a bien sur ce rocher quelques fragiles inclusions.
Nous descendons ensuite vers l’est et le fond du canyon avec ses 2 oasis
et arrivons au niveau d’un joli petit canyon
malheureusement bouché par une dune fantasque.
Flûte, c’est par là que je pensais pouvoir monter sur le plateau opposé.
Nous nous garons au niveau de l’oasis située le plus au nord (l’autre est inaccessible en voiture) : une vingtaine de Mongols nous accueille, en plein festin : verres de vodka à la main et grande gamelle pleine de mouton. Miam ! Nous sommes chaleureusement invités mais déclinons poliment et partons explorer le bout de la vallée verdoyante à pied. Pas longtemps car il fait très chaud, 15 mn tout au plus.
Au retour, tout a disparu : Mongols, gamelles, bouteilles, et voitures ! On se demande un instant si on n’a pas rêvé ! On est nomade…ou pas !
Après avoir repéré un bon coin de bivouac pour ce soir, nous décidons d’essayer de trouver comment grimper sur le plateau, afin d’avoir une vue « aérienne » de Khermen Tsav.
Le ciel se fait menaçant, c’est toujours mieux qu’un ciel blanc…
Assez vite nous tombons sur les traces des 2 minibus, que nous suivons, et qui nous mènent sans coup férir sur la bonne piste. Gros coup de bol car il n’est pas sûr que nous aurions trouvé comment faire !
Nous profitons de l’ombre d’un gros rocher
orné d’étranges inclusions, pour déjeuner.
Rien ne sert de se presser le soleil est au zénith et la lumière pas folichonne du tout.
Nous grimpons ensuite sur le plateau, dont le sable noir est très roulant.
Nous n’en menons pas large dans les dévers avec nos pneus dégonflés, craignant de déjanter, alors nous y allons tout doux…
C. et L. indiquent qu’il est possible de redescendre directement vers l’oasis depuis le plateau, tout droit dans le sable. La pente est telle qu’il est bien sûr impossible de remonter, si bien qu’on décide de faire d’abord une petite reconnaissance à pied !
C’est l’affaire d’une centaine de mètres de dénivelé.
Bien nous en a pris : on voit distinctement des traces de plantage dans une longue zone de sable mou.
Nous remontons tranquillement à la voiture et nous installons pour goûter
et profiter des quelques éclaircies qui viennent parfois éclairer dunes et canyons.
On aperçoit les 3 minibus
On en profite pour repérer comment aller vers cette zone très spectaculaire
que nous appellerons l’amphithéâtre.
Puis nous redescendons profiter de notre bivouac et d’une bonne douche.
Ici il y a plein de bois alors on en profite pour faire un joli feu histoire d’éloigner les quelques moustiques qui comme nous profitent de l’abri du vent de la falaise.
Nous sommes étonnés de voir que les 3 minibus ne sont pas descendus dans le canyon et restent dans une zone très exposée au vent ?!