2.0 Les origines de Blois

Blois en quelques cartes.

La première mention de BlESENCE

Origine des noms: Blois (Blesence) signifierait "Loup" et Vienne (insula Evenna ou Vigenna) "Rivière".


"C'est au sixième siècle que l'histoire parle de nous pour la première fois. Grégoire de Tours raconte que, l'an 584, la guerre que les Blésois, réunis aux Orléanais, faisaient aux habitants du Dunois et à d'autres Chartrains fut terminée par l'entremise de leurs comtes."

Mémoires de la société des sciences et des Lettres de la ville de Blois - Tome Premier - Gallica

Les romains ont été les premiers à s'installer durablement à Blois même, Jules César fit construire un camp non loin du château actuel de Blois afin qu'ils puissent secourir les habitants du Berry contre les Chartrains.

Carte de Blesence Castrum et Insula Evenna à veteribus monumentis usque ad Decimum Seculum Descripta de L.de la Saussaye et de H.Nicolet tiré de l'ouvrage Mémoires de la Société des Sciences et des Lettres de la Ville de Blois - Tome Premier - (Gallica)

En effet, le site permettait de protéger et de défendre le passage de la Loire, vers lequel se dirigeaient plusieurs voies antiques.

Ville, château et foret de Blois (Gravure de Louis Poisson , galerie des Cerfs) Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot


Carte des remparts de Blois (Culture 41)

Des bourgs se formèrent autour du passage

Carte de Blesence Castrum et Insula Evenna à veteribus monumentis usque ad Decimum Seculum Descripta de L.de la Saussaye et de H.Nicolet tiré de l'ouvrage Mémoires de la Société des Sciences et des Lettres de la Ville de Blois - Tome Premier - (Gallica)
Le site du promontoire du château de Blois du VIIIe au XIe s. (Loir-et-Cher). (Première partie : niveaux et structures) - Revue archéologique du Centre de la France Année 2000 Volume 39 Numéro 1 pp. 161-197 - V. Aubourg D. Josset ( Persée)


-Le premier bourg fut donc celui du Foix (Burgus de Fisco) qui se développa au pied du chateau du coté Loire.

Essai de reconstitution du plan de Blois au XVIIIéme siècle par A. DUVAL en 1903 (Culture 41)

-En amont le second bourg (Burgus Saint Jean Baptiste) devenu Saint Jean en Grève, le quartier Saint Jean.

Essai de reconstitution du plan de Blois au XVIIIéme siècle par A. DUVAL en 1903 (Culture 41)

-Au milieu se développa un troisième quartier qui fit la jonction entre les deux premiers (Burgus Medius), le Bourg Moyen qui devint le centre ville.

Essai de reconstitution du plan de Blois au XVIIIéme siècle par A. DUVAL en 1903 (Culture 41)

Le camp protégeait aussi Orchaise (Horrea Cafaris) qui était le grenier ou 'magasin' à grains de Jules César pour cette partie du monde romain.

Blois et Vienne-Lez-Blois se sont développés indépendamment l'un de l'autre.

Ensuite c'est en Vienne que s'éleva la première église qui faisait partie du diocèse de Chartres, ou la Sainte Vierge était en grande vénération. La confrérie de Notre Dame des Aydes permis de faire connaitre Vienne-Lez-Blois.

Carte sans date (Culture 41) représentant un pont et possédant 8 ou 9 arches visibles.
Carte de 1494 (Culture 41) représentant un pont donnant face à l'église de Notre Dame du Bourg Moyen et possédant 8 ou 9 arches visibles.
Carte de 1573 (Culture 41) Ce pont-ci possède plus de 9 arches et est reconnaissable à l'Eglise saint Fiacre et à ses tours.
Carte de Blesence Castrum et Insula Evenna à veteribus monumentis usque ad Decimum Seculum Descripta de L.de la Saussaye et de H.Nicolet tiré de l'ouvrage Mémoires de la Société des Sciences et des Lettres de la Ville de Blois - Tome Premier - (Gallica)

"Quelques découvertes d'objets antiques nous autorisent à penser qu'un petit bourg s'était formé de la sorte dans l'endroit qu'occupe maintenant le faubourg du Foix.

Montfaucon, et d'après lui Dom Martin, ont donné une description et des dessins d'un tombeau trouvé en creusant des fondations à Saint-Laumer, et qu'ils attribuent aux Gaulois, quoiqu'il eût été plus exact de dire qu'il appartenait à la Gaule devenue romaine.

Ils remarquent fort bien que la forme d'une des statuettes qui se trouvèrent dans le tombeau, et qui représente une femme assise dans un fauteuil d'osier ou de jonc et allaitant un enfant était une forme consacrée ; mais elle appartenait à la mythologie gréco-romaine et non à celle des Gaulois.

Beaucoup de sociétés savantes ont décrit de ces figurines, et nous pensons qu'il faut les regarder comme des simulacres de Diane ou de Junon sous l'attribution de Lucine."

Mémoires de la société des sciences et des Lettres de la ville de Blois - Tome Premier - Gallica