Janvier 2010
Bonne année !!!!
01/01/2010
00H10 nous reprenons tranquillement notre repas, racontons à tour de rôle nos vies.
Andréa, 26 ans, Léo, 34 ans, sont arrivés ici au mois d'octobre, au début de la saison. Ils ont tout lâché dans leur ville respective et sont
venus à El Chalten.
Ville jeune âgée de seulement 25 ans et en plein boum touristique, ils ont sauté sur la "wave" comme ils dissent. Tous les deux bilingues, Anglais/Espagnol, arrivés avec leur Combi et quelques économies, histoire de survivre au cas ou mais deux jours après leur arrivée, tous deux avaient un travail et quelques jours plus tard ils louaient une petite maison avec jardin.
Le projet d'un bébé est en discutions mais Andréa n'est pas encore d'accord.
Une belle vie en perspective.
02H00 Léo sort et grimpe dans son Combi, il vient de voir passer un autre Combi. Dans l'après midi, il avait laissé un mot, lui aussi, sur le pare brise des Happytraleling,.
02H20 nous trinquons tous les six, Mathias dort, à la nouvelle année qui commence et aux aventures de chacun.
03H30 retour au camping pour un gros dodo.
10H00 debout la dedans!!! Petit déjeuné, douche, avant de retrouver nos fêtards de la veille pour une séance photo combi.
14H00 nous retrouvons Léo qui nous introduit dans la confrérie des Solocombis par l'apposition du macaron sur la vitre arrière. Tout un cérémonial !!!
16H00 départ pour le lac Desierto au bout de la route, ou nous prévoyons passer un jour ou deux.
18H00 le temps n'est pas terrible, mais nous décidons de rester bivouaquer au bord de la rivière
02/01/2010
Nous nous réveillons sous un beau soleil ce matin et nous décidons donc de passer la journée ici, à la Laguna del Desierto.
Sous le ciel bleu, le lieu est magnifique, la rivière turquoise coule paisiblement sous nos yeux, pas de bruit extérieur, c'est juste super.
Pas grand chose de prévu aujourd'hui à part se reposer, bronzer, bouquiner et une partie de pêche pour Eric, qui d'ailleurs, péchera
fièrement ses deux premiers poissons qui seront aussitôt rejetés à l'eau.
Mathias, quant à lui, profitera du calme environnant pour faire une sieste à rallonge. En fin d'après midi, petite ballade aux alentours et
lancé de cailloux dans l'eau pour le plus grand bonheur de Mathias.
03/01/2010
Ce matin, nous ne tardons pas car nous ne souhaitons pas payer une nuit supplémentaire, la personne en charge du terrain est venue nous voir rapidement pour nous demander de payer les 32 peso de dû.
Nous n'avons pas vraiment compris si c'était par nuit ou pour la journée, du coup, nous lui expliquons que nous ne restons pas ici pour
la journée et partons sans payer la nuit passée.
Nous nous arrêtons un peu plus loin pour faire une jolie randonnée,malgré le ciel bien couvert. Notre nouvel copain Léo nous a
conseillé ce sentier « Piedra del Fraille », au bout de 7 km de marche, un refuge tenu par des amis à lui, propriétaire de combi aussi !
(hors du Parc National des Glaciers)
Mathias n'est pas motivé pour marcher, il partira de suite dans le sac à dos. Bien que le sentier soit plutôt plat, les 7 km de marche aller se font sentir dans les jambes et nous sommes bien contents d'arriver. Nous discutons combi, entre autre, avec Guillermo et sa femme Cristina.
Ils travaillent 6/7 mois ici pendant la haute saison, et le reste de l'année, voyage avec le combi sur le continent Sud Américain, la belle vie!!
Nous repartons, motivés pour attaquer les 7 autres km , 1H30 plus tard nous voici au combi, en route pour El Chalten!!
Nous revoyons au loin, le Popo Noir de la famille danoise mais malheureusement, ils sont loin et nous ne les reverrons pas en ville.
Nous nous installons pour passer la nuit sur l'air de pique nique à l'entrée de la ville, face au Fitz Roy, toujours caché dans les nuages et nous espérons bien enfin le voir avant de repartir sur de nouvelles routes dès demain matin.
Venir à El Chalten sans voir ce sommet qui culmine à plus de 3400 mètres et qui fait toute la renommée de ce petit village
m'énerverait un peu!!
04/10/2010
Enfin le Fitz Roy!
Ca y est, il est là, sous nos yeux, les nuages disparaissent peu à peu, pour laisser place à un magnifique ciel bleu et nous dévoiler
cette fameuse montagne et waouh, c'est magnifique. Nous apercevons aussi le Cerro Torre qui culmine à un peu plus de 3000 mètres.
El Chalten sous le soleil, c'est vraiment autre chose!! et ca vaut le déplacement, surtout que maintenant, la route pour y aller est
complétement asphaltée depuis El Calafate.
Un dernier passage chez Léo et Andréa pour les saluer et encore les remercier de leur gentillesse et en route pour le nord en espérant retrouver de la vraie chaleur.
Une centaine de kilomètres de bitume plus tard, nous voici sur la portion de la Ruta 40 non asphaltée, cailloux et poussière sont au rendez vous, mais ca roule bien!
Nous faisons un détour par la petite ville Gobernador Georges où nous trouverons un super bivouac au bord de la rivère.
Demain, toujours sur la ruta 40!!
05/01/2010
La Ruta 40 et notre pare brise
La ruta 40 est une route qui relie le nord de l'Argentine au Sud. Par endroit, nouvellement asphaltée, elle est superbe mais à d'autre, complétement poussiéreuse et pleine de cailloux (ripio).
Elle traverse des paysages plus que magnifiques, des collines, des plaines à pertes de vue dans les tons rouges, dorés. Elle est balayée par de forts vents violents et traverse des villages quasi fantômes où juste une station service et une épicerie sont présentes.
Cette partie de la route est empruntée par quelques argentins possédant d'énormes 4X4 mais aussi par de courageux cyclistes
qui parcourent l'Amérique du Sud du Nord au Sud, des motards de toutes nationalités (principalement allemands et anglais), mais aussi
comme nous, des français, suisse, anglais, allemands, en camping car, fourgon, 4X4, combi.
Cette route fait partie des routes mythiques du continent Sud Américain, tout comme la Ruta 3 qui relie Buenos Aires à Ushuaia et la Carretera Australe au Chili (qui nous attend dans quelques jours).
Nous sommes bien équipés pour nous engagés sur cette portion de route, bavettes, roue de secours en double et protection
sous le moteur, nous n'avons pas peur!
Pour rejoindre la ville de Périto Moréno (pas le glacier), dernière ville pour nous sur cette route avant de bifurquer vers le Chili,
il nous faut attaquer plus de 400 km de route. Nous roulons tranquillement, longeant de temps à autre une magnifique route
asphaltée encore en chantier que nous ne pouvons pas encore emprunter (les futurs voyageurs, vous aurez plus de chance que nous!!).
Fin de matinée, nous sommes sur la route depuis 8H30 ce matin, un exploit pour nous!!! nous croisons un argentin avec son pneu
crevé, nous nous arrêtons pour lui donner un coup de main, (cela va de soit sur des routes aussi isolées), repartons quelques instants
plus tard quand nous croisons 2 énormes 4X4, à toute allure. Au premier 4X4, nous entendons bien un petit choc au niveau du pare brise
mais rien de méchant, mais quand le deuxième nous croise quelques secondes plus tard, un choc plus violent se fait entendre, nous
n'avons pas le temps de réagir, Mathias qui est sur mes genoux et moi crions, Eric s'arrête le plus vite possible et nous réalisons ce
qui vient de se produire, notre pare brise à complétement exploser en 1000 morceaux (pare brise d'époque non feuilleté pour les connaisseurs), nous avons un énorme trou dedans. Heureusement, personne n'est blessé par les éclats de verre, plus de peur que de mal.
L'Argentin que nous venions d'aider s'arrête à notre hauteur et nous aide à son tour à ramasser les morceaux de verre.
Nous voici à plus de 200 km de Perito Moréno, au milieu de rien, sans pare brise, avec un vent qui souffle du tonnerre sur une piste,
à moitié en terre, à moitié en cailloux! Il y a quand même un minuscule village à 50 km de là, nous espérons mais pour rien, car ici, il
n'y a rien du tout, à part une station service. Nous revoici partis pour parcourir les 150 km dernier kilomètres habillés comme si
nous partions au ski (!) pour supporter le vent et le froid en espérant trouver notre bonheur dans cette ville.
Se retrouver sans pare brise, c'est un peu bête mais c'est surtout super gênant! Il fait froid, nous ne pouvons plus faire de bivouacs sauvages et s'il pleut, c'est l'horreur!!
Nous arrivons vers 16H à Perito Moréno, faisons le tour de la ville, demandant à droite et à gauche s'il est possible de trouver notre bonheur. La réponse est la même partout : NON, ici en Argentine, il y a peu de chance, peut etre plus au Chili, car il y a plus de combi, mais alors comment faisons nous pour ce soir???
Nous allons chez un vitrier qui vend aussi des pare brises (mais pas de combis, naturellement!!), du bois, du plexiglas.
Il nous confectionne en une heure de temps un pare brise en plexiglas, renforcé par 3 tasseaux de bois pour la modique somme
de 315 peso ( 60 euro quand même!). Au moins, maintenant nous sommes à l'abri du vent et à l'abri de la pluie au cas où, mais
les essuies glaces sont quasi inutilisables si nous souhaitons que notre nouveau pare brise reste translucide un certain temps.
Fatigués par cette longue journée, nous filons au camping de la ville où nous dégustons de délicieuses cerises et oui, ici, c'est l'été et les cerises, en plein mois de janvier, qu'est ce que c'est bon!!
Demain, direction le Chili et Coyhaique, la seule grande ville sur la Carreterra Australe, en espérant trouver une solution, car sans pare brise, cela modifie un peu nos plans quand même!!
Bonne nuit!!
06/01/2010
Programme d'aujourd'hui, sortir d'Argentine, entrer au Chili une nouvelle fois et rouler jusqu'à Coyhaique.
Nous quittons le camping vers midi, direction une piste d'une centaine de kilomètres qui devrait nous mener jusqu'à un petit poste
frontière indiqué sur la carte et qui nous fait économiser quelques dizaines de kilomètres en contournant ainsi le Lago Buenos Aires
(2ème plus grand lac d'Amérique du Sud après le lac Titicaca). Arrêt pique nique au milieu de rien ou plutôt d'estancias et malgré
un grand soleil, le vent nous empêchera de sortir. Le paysage est magnifique, comme d'habitude, dans les tons rouges, sec et aride.
Nous continuons à rouler et commençons à apercevoir le Lago Buenos Aires par le coté Nord. Il n'y a strictement rien aux alentours
à plus de 100 kilomètres de piste, quand au loin, nous apercevons enfin une petite maisonnette, et oui, ca y est, nous sommes au
poste frontière Argentine. Nous nous arrêtons, il n'y a pas foule, un seul douanier qui n'a pas bien l'air débordé et nous!
Coup de tampons plus que rapide et on repart après nous être fait confirmer la présence d'un poste frontière coté chilien à plus de
25 kilomètres.
La route est magnifique, ça monte, ça tourne et le paysage commence à changer, déjà plus verdoyant. ¾ heure plus tard, nous voici à
l'entrée du petit village, Peurto Ibanez avec le poste frontière. Ils sont un peu plus nombreux et les démarches pour rentrer au Chili sont
un peu plus longues mais pour une fois nous n'aurons aucun contrôle sanitaire, chose plus que rare pour le Chili.
Nous reprenons la route et le paysage est définitivement différent. Montagnes verdoyantes, lacs, rivières, ca change et c'est beau.
En fin d'après midi, nous arrivons enfin à Coyhaique, une petite ville de 45 000 habitants, en plein sur la Carretera Australe.
Nous espérons bien trouver un pare brise ici, ce sera notre mission de demain, en attendant, il faut aller faire les courses et trouver un bivouac pour ce soir, ce sera une petite rue tranquille en centre ville.
07/01/2010
Ce qui surprend, aux premiers abords, dans Coyhaique c'est sa place centrale en forme de pentagone avec son sens giratoire dans le sens
des aiguilles d'une montre, complétement différent de tout ce que nous avons pu voir depuis notre arrivée en Amérique du Sud.
D'habitude, en forme bien carrée, avec toutes les rues qui partent dans un parfait damier, ici, c'est différent, fini les cuadras et nous
avons du mal à nous y faire! Direction l'office du tourisme pour avoir quelques adresses de pièces de rechange et trouver une laverie.
Une fois le linge déposé, nous partons à la première adresse donnée par l'office du tourisme. Ce dernier nous envoie ailleurs et ainsi de suite.
Il faut bien se rendre à l'évidence, ici nous ne trouverons rien. On nous a proposé de le commander directement à Santiago, délai d'attente
15 jours. Coyhaique c'est joli mais 2 semaines ici, ca nous paraît long! Tampis! Nous repartirons d'ici avec notre pare brise en plexi
auquel nous nous habituons.
En attendant notre linge prêt pour le soir, nous en profitons pour aller faire un tour en ville, et c'est les soldes, super nous en profitons pour refaire notre garde robe à moindre prix!
Nous nous posons la fin de la journée dans une hostellerie qui fait camping et espérons bien fort qu'il ne pleuve pas car le ciel est
déjà bien gris.
08/01/2010
La Carretera Australe
Il pleut, et il a plu toute la nuit.
Nous décidons quand même de prendre la route.
La carretera australe est une route, par moment asphaltée, par moment une vraie piste, avec des trous, des cailloux, pas forcement très large.... mais elle traverse des paysages somptueux. Torrents, lacs, cascades, rivières, montagnes aux sommets enneigés, glaciers suspendus. Malgré le ciel plus que gris et la pluie incessante qui nous empêche de profiter au mieux de ses sublimes paysages qui nous rappellent
l'Ile de la Réunion, nous apprécions cette route, bien que sans trop pouvoir utiliser les essuies glaces, nous n'y voyons pas toujours clair!
En chemin, nous emmenons avec nous deux autostoppeurs israéliens qui viennent de finir leur service militaire obligatoire, (2 ans pour elle et 3 ans pour lui) avant de reprendre leur étude en FAC, nous déjeunons tous les cinq dans le Combi car il pleut toujours.
Nous croisons également de nombreux courageux cyclistes bien chargés sur leur VTT, pas moins de 16 sur ces 200 kilomètres de Carretera que nous faisons ce jour, malgré le vent, le froid, les cotes.
Nous restons admiratifs devant leur courage et leur détermination.
Nous nous arrêtons en milieu d'après midi au parc Queulat pour y passer la nuit,(ce parc d'une surface de 154 000 hectares, reçoit environ 4000 mm de pluie par an) plusieurs sentiers de randonnées sont accessibles et il y a aussi un camping.
Nous laissons nos autostoppeurs Bibi et Nève sur le bord de la route en espérant qu'ils trouvent rapidement une autre voiture.
L'air de camping est très sympa, un petit abris (bien utile en cas de pluie) avec table et barbecue. Nous partons faire une petite ballade
pour aller observer le glacier suspendu et la lagune mais il pleut toujours et nous reviendrons trempés de cette sortie.
Malgré la pluie qui continue de tomber, Eric réussira à allumer le barbecue. Il est trop fort, maintenant!!!
09/01/2010
11H, nous nous réveillons! Nous avons battu notre record!! De toute façon, avec la pluie qui est tombée toute la nuit, il n'y a rien
d'autre à faire!!
Nous reprenons la piste. Elle est trempée, les nids de poule sur la route sont remplis d'eau mais il faut rouler. Nous avons décider de
ne plus trop nous arrêter afin de retourner rapidement en Argentine et ainsi éviter cette pluie, mais nous profitons tout de même de
ce paysage incroyable.
En fin d'après midi, des petites éclaircies font leur apparition et c'est bien agréable.
Nous nous arrêtons à 45 kilomètres de la frontière au bord d'une petite rivière pour y passer la nuit
10/01/2010
Un beau soleil ce matin au réveil, super!
Nous prenons la route direction l'Argentine, nous longeons une rivière d'une couleur plus que belle, bleu et vert s'entremêle.
La ville frontière Futaleufu est réputée pour le rafting et le canoë kayak, mais il fait trop fort pour se jeter dans l'eau ou alors,
nous ne sommes pas assez courageux!
Nous passons les frontières rapidement et mettons cap sur le vilage de Trevelin , une cinquantaine de kilomètres plus au nord.
Nous avons définitivement laisser la pluie et nous retrouvons nos paysages argentins, moins verts, moins dense, moins de rivières et de lacs.
Nous déjeunons rapidement dans cette ville et partons vers le parc national de Los Alerces à un trentaine de kilomètres de là.
L'entrée est de 30 pesos pour les étrangers et de 8 pour les argentins, nous commençons à en avoir marre de payer tous ces parcs et surtout plus chers que les locaux. Malgré cela, le parc semble super, plusieurs aires de camping gratuites ou non sont disponibles et il y a un grand lac.
Nous nous arrêtons sur le parking de l'administration quand un joli combi Chilien vert et blanc s'arrête à notre hauteur.
Ce sont des suisses qui ont acheté leur combi à Santiago et continue leur voyage entamé 13 mois plus tôt au Costa Rica jusqu'à Ushuaia.
Il aimerait le ramener en Europe, nous leur donnons quelques conseils sur les traversées maritimes et le coût.
Nous nous posons sur une aire de camping au bord de l'eau, il fait chaud, un beau soleil. Enfin l'été, depuis le temps que nous l'attendions. Mathias joue dehors et nous dinerons même au bord de lac.
11/01/2010
C'est l'hiver
Le soleil de la veille a laissé place à une pluie et un vent bien froid. Le thermomètre ne dépassera pas les 10° aujourd'hui.
Ces changements de climat commence à nous énerver.
Un jour, c'est l'été, le lendemain, c'est l'hiver. Dur dur de prévoir quoi que ce soit dans ces conditions et nous ne savons pas comment
nous habiller.
Nous passons la journée enfermé dans le combi en espérant que le soleil finisse par pointer mais non, il n'y a rien à faire, il pleut non stop
du matin au soir. Nous ne ferrons rien de la journée à part attendre et espérer que demain soit un jour meilleur.
12/01/2010
C'est toujours l'hiver
Non, le soleil n'est pas revenu et il fait toujours aussi froid, nous décidons donc de quitter notre joli bivouac et partons tout de même
visiter le parc, en combi.
Ce parc d'une longueur de plus de 60 kilomètres disposent de nombreux sentiers de randonnées (que nous ne testerons pas, faute de pluie) mais surtout de Alerces - Mélèzes (d'où son nom), un arbre âgé de plus de 3 000 ans dont certains dépassent les 50 mètres.
Pour pouvoir les observer, il faut obligatoirement passer par une excursion organisée, hors de prix, et prendre le bateau car le site
est uniquement accessible en bateau.
Nous passons donc l'après midi dans un camping avec installations et finissons la soirée dans un camping libre, au bord du lac où Eric s'essaiera à la pêche après quelques éclaircies.
13/01/2010
C'est le printemps
Pas de pluie ce matin mais il fait quand même frais. Nous décidons donc de quitter le parc puisque avec un temps pareil nous ne
pouvons rien faire.
Nous mettons le cap sur El Bolson, petite ville à 70 km de là. Arrêt rapide en ville et nous repartons direction Bariloche.
La ruta pour se rendre dans cette ville depuis El Bolson est magnifique, montagnes, route en lacets, cascades, rivières et lupins de toutes les couleurs parsèment le bord de la route. Une cinquantaine de kilomètres avant d'arriver, nous bifurquons vers le Lago Guillelmo, nous ne savons pas trop à quoi nous attendre.
Le Combi passe par une piste recouverte d'arbres, heureusement que nous sommes tout petit, sinon nous aurions dû faire demi tour.
Au bout de la piste, une petite plage de galets, le lac et les montagnes au loin.
Nous décidons de rester bivouaquer ici malgré le vent qui se lève et qui souffle fort.
Il ne fait pas chaud mais nous passons une belle soirée.
14/01/2010
C'est l'été!
Il fait froid, très froid ce matin, nous sommes obligés d'allumer le chauffage, chose qui nous arrive que très rarement le matin mais 7°
dans le combi, c'est froid, trop froid pour nous!! Il faut dire que notre combi est bien coincé sous les arbres et pas un seul rayon de soleil
pour nous réchauffer.
Une fois dehors, au soleil, au bord du lac, en train d'observer les poissons qui sautent pour attraper les moustiques le soleil chauffe,
beaucoup même.
Nous décidons donc de rester ici ce matin, et repartir après déjeuner. Lessive au programme, lancé de cailloux pour Mathias, baignades des pieds.....
A midi, nous ne sommes toujours pas décidés à quitter ce petit coin de paradis sous un soleil de plomb, 27/28°. Nous sommes seuls avec 2/3 pêcheurs un peu plus loin. C'est décidé, nous passerons l'après midi et la soirée aussi ici. Mathias en profitera pour se baigner tout nu dans l'eau bien froide, Eric pêchera et moi, je bronzerai tranquillement!
Ne rien faire, ca a du bon!
Dîner dehors et soirée tranquille, demain, c'est décidé nous irons à Bariloche!
15/01/2010
San Carlos de Bariloche, plus souvent appelé Bariloche est la capitale de la région des Lacs, au bord du lac Nahuel Huapi.
C'est une grande ville et les argentins s'y précipitent pendant leurs grandes vacances, c'est à dire maintenant! La ville est au cœur des montagnes et nous rappellent les village Alpins, d'ailleurs le centre ville à des allures de village suisse, chalets en bois, restaurants
proposant de la fondue et des dizaines de magasins (ou mini supermarchés) de chocolats mais personnellement, je ne trouve pas ça super.
Petit tour rapide en ville et le soir, nous mettons cap sur Cerro Cathedral, toujours sous le soleil, une station se ski réputée et la plus
grande de l'hémisphère sud.
120 km de pistes et une trentaine de remontées mécaniques. Pendant la saison estivale, une télécabine reste ouvert et permet aux touristes
de monter et ainsi admirer la vue et d'accéder à différentes activités : trampoline, piscine à boules, murs d'escalades, restaurant... et d'un télésiège qui permet d'avoir une vue encore plus belle mais aussi d'autres activités comme la luge (en supplément). De plus, dans la station, il y a la possibilité de louer des VTT et de faire de la descente avec un pass pour 5 peso de plus qui donne accès à la télécabine toute la journée.
C'est décidé, demain, Mathias et moi, nous irons profiter des activités et Eric partira sur les pistes de VTT.
Nous restons pour la nuit sur le parking de la ville, au pied des montagnes.
16/01/2010
Il fait moins chaud aujourd'hui et le ciel c'est un peu couvert mais nous espérons que cela va vite se découvrir et afin de profiter de la vue.
Mathias adore la télécabine surtout que le VTT que Eric a loué est accroché dehors, ça le fait bien rigoler. 15 minutes sont nécessaire
afin de gravir les 900 mètres de dénivelé.
Une fois arrivée, Mathias se précipite sur le trampoline en libre accès. Eric entame sa première descente, piste bleue pour commencer.
En l'attendant, Mathias en profite, trampoline et piscine à boules non stop, il s'éclate.
Une demi heure plus tard, Eric est de retour, le sourire aux lèvres et aussitôt reparti. Mathias continue à jouer. Une deuxième descente plus tard, Eric revient.
On en profite pour déjeuner rapidement et après, je pars avec Mathias sur le télésiège tandis que Eric repart en VTT.
Nous nous baladons sur la neige et regardons les gens s'amuser sur les luges.
Après tout ça, une bonne sieste dans le combi pour Mathias et Eric continue à s'éclater. Pistes rouges et noires et quelques chutes plus tard, après avoir parcourut les différents sentiers et à se filmer en descente, il est de retour.
Nous mettons le cap sur les alentours de Bariloche, direction Llao Llao. Nous longeons le lac et ici, hôtels de luxe, propriétés privées,
boutiques à touristes se côtoient.
Difficile de trouver un bivouac tranquille surtout que nous sommes samedi soir, nous décidons donc de nous poser dans un camping.
Le premier camping Le Pétunia nous demande 70 peso pour passer la nuit et sans internet (même à Ushuaia ou Iguazu nous n'avons pas payé ce prix). Nous sommes à Bariloche, d'accord mais il y a des limites! Nous partons donc à la recherche d'un autre camping, et se sera quelques kilomètres plus loin, 40 peso pour nous 3, c'est beaucoup plus raisonnable et nous passerons une soirée tranquille.
17/01/2010
Nous faisons la boucle touristique de lao lao, au milieu du parc, des propriétés privées sont présentes, nous ressentons bien le coté bourgeois de cette partie de Bariloche. Un arrêt dans la communauté suisse, petite zone touristique tenue pour la plupart par des Suisse qui
ont immigrés ici voilà plusieurs années, un petit marché artisanal et un concert et enfin nous cherchons un bivouac, ce sera au bord
du Lago Perito Moreno.
18/01/2010
Nous quittons Bariloche en fin de matinée en direction de San Martin de Los Andes par la routes des 7 lacs qui démarre quelques kilomètres après Villa Angustura.
Cette route qui serpente entre 8, et non 7, lacs comme son nom l'indique est en travaux pour etre asphaltée entièrement car les derniers
50 kilomètres le sont.
Poussière, camions de travaux publics tout y est, du coup, le début de cette route est moins joli. Nous bifurquons une trentaine de
kilomètres plus loin, vers Villa Traful.
La piste est vraiment pas terrible, étroite, des énormes cailloux mais des paysages magnifiques avec vu sur le lago Traful.
Villa Traful est un petit village au bord du lac, tout en bois, c'est super joli. Nous bivouaquons au bord du lago dans un des nombreux camping libre avec, une fois de plus, un paysage somptueux sous les yeux.
19/01/1010
Nous reprenons la route en direction de San Martin de Los Andes, les derniers kilomètres sont bitumés et un magnifique soleil est au rendez vous, ce qui nous permet d'apprécier au mieux cette route, loin de la poussière de la veille et de comptempler tous ces lacs.
Un petit tour rapide dans San Martin, cette jolie ville possède une petite plage au bord d'un lac très appréciée par les argentins, nombre
d'entre eux sont là à profiter de la chaleur estivale.
Nous décidons de quitter San Martin pour trouver un lieu de bivouac, comme on les aime, c'est à dire, au milieu de rien, et au bord d'un lac, rivière ou torrent...
Ce sera chose faite quelques kilomètres plus loin, au bord du lago Lolog, avec, comme toujours, un barbecue qui nous tend les bras!
Les argentins adorent vraiment le camping et les parilla (barbecue) et ici, dans la Région des Lacs, notre mode de vie est plus qu'idéal.
20/01/2010
40 kilomètres de route plus tard, nous voici à San Junin de Los Andes, petite ville toute aussi agréable que San Martin mais avec les touristes en moins et c'est surtout très connu pour la pêche à la mouche, Eric en profitera pour se refaire un stock d'appâts pour pécher vu qu'il les perd les uns après les autres, accrochés dans des cailloux et non dans la gueule des poissons!!!
En fin d'après midi nous mettons le cap sur le Parc National Lanin et principalement sur le lago Huechulafquen, sur la rive sud, rive gratuite du parc, et avec cette chaleur, nous apprécions une petite baignade.
Ce parc tient son nom du volcan Lanin qui culmine à 3 776 Mètres et son cône, même à cette époque est encore enneigé, c'est magnifique.
Une bonne heure de piste plus tard, à observer le volcan, nous voici dans un camping. On a connu mieux et en plus il est même pas au bord de l'eau, mais ca fera l'affaire pour ce soir.
21/01/2010
Nous passons la journée au camping, entre piscine pour Mathias, ballade et pêche dans le lac, la journée passe vite et en fin d'après midi,
nous quittons ce camping et partons au bout de la piste. Un terrain de camping libre (5 peso par personne, soit moins d un euro) avec
un accès à la plage.
Le site est sublime nous décidons de rester ici pour y passer la nuit.
22/01/2010
Il fait toujours très chaud et très beau, la journée au bord du lac s'avère très agréable, nous ne ferrons pas grand chose a part profiter
à fond de cette nature plus que belle.
23/01/2010
Quand on se trouve à plus de 60 kilomètres de la première ville mais qu'il faut plus de deux heures pour les faire et que nous
n'avons plus rien à manger, il faut bien se décider à quitter ce lieu et se dire qu'on ne reviendra pas.
Nous partons en début d'après midi, un petit détour par Junin de Los Andes pour faire le plein de courses et d'essence et nous voici
reparti sur les routes sous une chaleur accablante à la recherche d'un nouveau lac.
Nous partons vers le Nord du Parc sur une piste, encore et toujours de la piste!! et finissons par trouver un joli bivouac au bord d'un rivière.
Un plongeon plus tard, qui nous fera le plus grand bien, nous nous endormons au son de l'eau accompagné d'une famille argentine, qui elle
aussi à choisit ce joli bivouac.
24/01/2010
On est dimanche matin, et forcement, nous n'avons plus de gaz et un frigo plein à craquer . Nous espérons bien trouver un petit marchand de gaz pour nous dépanner mais le dimanche, nous avons quand même peu d'espoir.
Nous arrivons à Aluminé, petit village et coup de chance, nous trouvons du gaz, la boutique est ouverte, même un dimanche. Après un rapide échange de bouteilles de gaz, nous repartons en suivant le Rio Aluminé quand nous croisons un camping avec piscine. Vu la chaleur actuelle, la piscine ne se refuse pas. Le cadre est sublime, les emplacements bien ombragés et le rio juste à coté.
C'est décidé, nous restons là pour le plus grand plaisir de Mathias et le notre.
Après midi piscine, farniente et soirée barbecue.
25/01/2010
Nous sommes tellement bien ici que nous décidons d'y rester une journée supplémentaire. Baignade dans la piscine et dans le rio, sieste, barbecue... ne rien faire, ça a du bon, et ça fait quelques jours que ca dur, on ne pas pas s'en plaindre, de toute façon il fait trop
chaud pour faire quoique ce soit!
26/01/2010
Plusieurs argentins nous on dit que nous pouvions trouver des vieux combis à Neuquen, capitale de la province à 300 kilomètres de là,
parce que, bivouaquer de lacs en lacs, sans rien faire, avec tout cela, nous n'avons toujours pas trouver de pare brise!
Nous quittons donc le camping et décidons d'avaler les 300 kilomètres dans la journée. Heureusement, la route est belle, pas de pistes pour
une fois, mais qu'est ce qu'il fait chaud!
On va pas se plaindre mais quand il fait près de 40° dehors, je vous laisse imaginer la chaleur à l'intérieur.
Nous arrivons vers 17H sur place, après avoir fait plusieurs casses, il faut se rendre à l'évidence, ça ne sera pas aussi simple que cela.
Le dernier casseur est sympa, il appelle une autre casse et lui possède un vieux combi, nous nous y rendons immédiatement, il est près de
19h déjà et le thermomètre refuse de descendre en dessous de 38°.
Effectivement, il a bien un combi et un pare brise d'occasion à nous vendre mais pour 350 peso, soit 70 euro, ca fait cher pour de l'occasion.
Nous décidons donc de partir voir les magasins de Parabrisas, et là, on nous en propose un pour 440 peso neuf,, avec la main d'œuvre,
soit 15 euro de plus, on hésite pas, le rendez vous est pris pour le lendemain soir.
Cap sur le premier camping croisé.
Il est plus de 21H, il fait chaud et nous sommes épuisés par cette chaleur écrasante.
27/01/2010
Il n'y a rien à faire, il fait toujours aussi chaud ce matin. Matinée au camping, après midi courses et recherches de pièces de rechanges que
nous ne trouverons pas.
Nous nous rendons au Parabrisas pour changer le pare brise, et là, mauvaise nouvelle, il ne rentre pas et les personnes chargées de l'installer refusent de forcer pour ne pas le casser. A priori c'est la carrosserie du combi qui est abimée. On décide de le prendre tel quel et de
le remonter le lendemain.
Retour dans un camping, avec piscine, et au milieu des moutons, oies, chevaux et vaches!
28/01/2010
Nous aurons bien essayé par tous les moyens, Eric essayera de bidouiller la carrosserie, le pare brise rentre mal et le joint ne se glisse pas comme il faut, nous forçons et paf, il se fissure. Dommage pour un pare prise tout neuf, tant pis, il restera comme ca.
Nous restons le reste de l'après midi tranquillement au camping, Mathias en profitera pour jouer avec un petite fille et se régaler de chips....
29/01/2010
Il fait moins chaud ce matin, ouf!
Nous quittons Neuquem en fin d'après midi après avoir profiter d'une dernière fois de la piscine. Nous empruntons la route qui longe un lac mais nous ne trouverons aucun endroit pour nous poser. Nous décidons donc de continuer sur la piste en direction de Chos Malal, afin de rejoindre la fameuse ruta 40, sauf que maintenant il fait nuit beaucoup plus tôt.
Fini les nuits interminables ou même à 23H30, il y avait encore un soupçon de jour.
Nous nous faisons surprendre par la nuit à 21H, sur une piste ou se mélange la terre et le sable et où il n'y a aucun endroit possible
pour se poser.
Nous dînons plus que rapidement et décidons de faire demi tour afin de reprendre l'asphalte et se poser dans la première ville que nous croisons.
Il est prêt de minuit, quand enfin nous arrivons à Rincon de los Andes, bonne nuit!
30/01/2010
Nous quittons rapidement Rincon de Los Andes ce matin, route puis piste au programme afin de retrouver notre ruta 40. Deux bonnes heures plus tard, nous voici enfin sur de l'asphalte. Petit arrêt rapide pour déjeuner dans le petit village de Barrancas. Il est 13H00 et le village est mort, tout le monde se repose à l'ombre!
Nous repartons vers le nord, toujours sur la ruta 40 mais pour seulement quelques kilomètres. Nous dévions vers l'est pour emprunter une autre piste (on les adore!!), un petit détour par la Laguna Blanca, zone écologique et on reprend la route ou plutôt la piste. 80 kilomètres et plus de 3 heures pour les faire, faut dire qu'on s'est un peu perdu, heureusement que nous avons trouvé une petite maison isolée avec un sympathique argentin pour nous aiguiller parmis tous ces chemins de terre. En fin d'après midi, nous atteignons la sympathique ville de Malargue, une rue principale, tout en longueur et une place centrale bien carrée, comme nous en avons l'habitude.
Nous passerons la nuit au camping, le moins cher depuis le début du voyage et pourtant loin d'être un des pires!
31/01/2010
Un pneu de crevé, le premier!!
Au réveil ce matin, notre roue arrière gauche est à plat alors que la veille tout était en bonne état. Un rapide démontage de roue et nous apercevons un joli clou bien planté, quelle ironie de crever dans un camping après toutes les maltraitances que nous faisons subir sur les pistes. Echange de roues de secours et nous décidons de rester une journée de plus ici.
Vers 16H, petit tour en ville mais comme partout en Argentine, Malargue est une ville morte entre 13H et 17H30. Donc la ballade de 16H est vite raccourcie et retour au camping. En fin d'après midi, nous ressortons direction le parc et les toboggans pour Mathias, il s'éclatera un bon moment avant de retourner passer la soirée au camping où il découvrira la musique de la flute de pan grâce à un sympathique équatorien installé à coté de nous!