Février 2009
01/02/2010
Nous quittons le camping en direction de la première gomeria (garage spécialisé dans la réparation des pneus...) ce qui n'est en soit
pas très difficile ici, puisque des goméria il y en a à tous les coins de rues. Une demi heure plus tard, nous avons un pneu réparé pour
la modique somme de 15 peso (soit moins de 3 euros), jamais nous ne verrions cela en France.
Après le déjeuner, nous mettons le cap sur Castillos de Pincheria à une trentaine de kilomètres de piste de là.
Camping avec piscine nous attendent, cool, il fait chaud, très chaud même!! Du moins, c'est ce que nous croyons. Il y a bien un camping
avec piscine, dans un cadre naturel, une fois de plus magnifique, qui de plus, propose des activités comme du rafting ou du mini trekking,
mais notre gros problème, pour nous, voyageurs motorisés que nous sommes, c'est que ce camping ne peut pas accueillir les casa rodantes,
ou alors sur le parking extérieur!
On a connu mieux quand même, surtout qu'ils nous font payer le même tarif, pas terrible. Vu que l'après midi est déjà bien avancé,
nous décidons d'aller bivouaquer quelques kilomètres plus loin au bord de la rivière où nous délogerons les vaches du seul emplacement ombragé!!
Pas de vrai piscine pour nous mais une piscine en plastique pour Mathias et il est tout aussi content!!
02/02/2010
Tôt le matin, enfin pas trop tôt quand même, on est en vacances, vers 10H, nous retournons au camping mais juste pour y passer
la journée et ainsi profiter de la piscine et des barbecues!
Nous nous transformons peu à peu en vrai Argentin, il ne nous manque plus que la glacière et le maté, cette infusion typique d'Argentine que boivent à longueur de journée les Argentins. C'est aussi pour cela qu'ils se baladent tout le temps avec un thermos d'eau chaude! Mais le maté et nous, ca fait deux! Ne buvant ni café, ni thé, il était difficile d'aimer ce rituel si Argentin et qui fait parti intégrante de leur vie, mais bon, on ne peut pas tout aimer non plus en Argentine!!
Les Argentins arrivent tous en fin de matinée dans les nombreux campings afin d'y faire leur parilla et profiter de la nature et
quand ce n'est pas dans un camping, ils trouvent toujours un petit coin au bord de l'eau pour pêcher et savourer leur journée.
Nous adorons cet état d'esprit et espérons bien le ramener en France!
Le camping propose des ballades en rafting, niveau II, accessible pour les familles.
Grande première pour tous les 3. Après avoir enfilé gilets de sauvetage et casque (casque de son vélo pour Mathias, cherchez pas à comprendre!!!) nous embarquons dans le petit bateau.
Pour nous accompagner dans cette ballade, une sympathique famille française, expat' à Santiago du Chili et en vacances ici. Mathias aura
de la compagnie pour avoir peur, pourtant ca ne bouge pas tant que ça, mais il faut dire que le bateau va se retrouver coincé par un
énorme cailloux et en moins de 10 secondes, rempli d'eau. Grâce au professionnalisme de la guide, nous arriverons à nous en
sortir sain et sauf!! mais gros coup de peur pour Mathias et l'autre petite fillette!
La ballade se poursuivra sans encombre et nous ressortirons de là trempés et ravis sauf pour Mathias qui a décrété que plus jamais il ne
ferait du rafting!!
Après ces folles aventures, préparation du barbecue et plongeon dans la piscine. Après midi bien sympa.
Nous quittons le camping vers 19 heures et partons à la recherche d'un nouveau bivouac, ce sera au bord du fleuve où nous avons naviguer
le matin même.
03/02/2010
Nous quittons notre joli bivouac et mettons le cap sur Las Lenas, une centaine de kilomètres plus au nord.
Las Lenas est une station de ski réputée, à quelques centaines de kilomètres au Sud de Mendoza, elle ravi en saison hivernale
(c'est à dire en juillet et août) tous les argentins. Mais il faut bien l'avouer, en plein mois de février, malgré la haute saison estivale,
Las Lenas c'est pas terrible. Autant nous avons apprécier Cerro Cathedral à Bariloche, autant là nous restons sur notre faim!
Qu'à cela tienne!
Nous mettons cap sur la Vallée Hermosos, à l'est de la ville. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre mais on y va quand même!
Dès la sortie de la ville, la route se transforme en piste et se met à grimper, grimper et encore grimper.
Des paysages complètement hallucinant apparaissent sous nos yeux.
20 kilomètres plus tard, un col à 2750 mètres d'altitude, et plus d'une heure de route, bien sur!!, nous voici en haut de la montagne, mais il ne fait pas super chaud!
Et au loin, en contrebas, un lac. C'est décidé nous redescendons de l'autre coté. Au bord du lac, dans ce coin complètement isolé, un camping, nous décidons de l'éviter et de trouver un lieu de bivouac plus tranquille.
Ce ne sera pas très loin de là, dans des paysages complètement ahurissants!
04/02/2010
Retour par la même route, pas le choix de toute facon!
Il nous faudra encore plus d'une heure pour refaire le chemin à l'envers et ainsi retourner à Las Lenas.
Déjeuner rapide sur la route et nous voici reparti en direction du Nord. La route asphaltée nous fait passer par San Rafael, plus à l'ouest
mais avec un sacré détour en terme de kilomètres. Nous décidons donc de passer par le chemin le plus court, une piste bien entendue!
Malgré les conseils d'un pompiste qui nous le déconseille.
On va se perdre, paraît il! Même pas peur!!
Une heure plus tard, il faut bien se rendre à l'évidence, nous ne trouvons pas la bonne route et décidons de faire demi tour.
Cette piste était l'ancienne ruta 40, maintenant, la ruta 40 passe entre la route asphaltée et l'ancienne. Nous passons donc par ici.
Du ripio, du beau ripio. Ca roule bien. Un petit bruit se fait entendre par moment.
Nous stoppons sur le barrage Agua Del Torro, les freins semblent bizarre, et là, la vue, est une fois de plus sublime.
Deux heures plus tard, nous revoici sur le bitume. Grosse journée de route aujourd'hui et en plus, un bruit de plus en plus suspect se fait entendre à l'arrière.
Nous nous posons au premier camping de croisé et Eric démonte la roue arrière droite d'où provient le bruit.
Le cylindre de roue coté droit c'est desserré avec les vibrations et les garnitures se sont mises de travers entrainant le bruit et la casse des freins arrières.
Eric démonter le reste des freins, repositionne le cylindre de roue et le bride avec un fil de fer histoire de pouvoir aller a la prochaine ville 20 kilomètres pus loin.
05/02/2010
Ce matin priorité freins
Nous arrivons en ville de Tunuyan.
Après deux magasins de « repuestos », il est clair que nous ne trouverons pas notre bonheur ici. Reste plus qu'à supprimer la pression
sur le côté arrière gauche.
Je me gare dans une rue un peu calme, Stef part faire quelques courses avec Mathias et je démonte mon cylindre de roue afin de trouver
une vis pour obstruer la pression d'huile de frein. Une quadra plus loin, une maison de « repuesto » chez qui je pars demander une vis,
mais vu que le pas de vis est un peu spécial, ils n'ont rien à me proposer qui corresponde. Le gars me demande ce que je souhaite en faire.
Je lui explique que suite à la rupture des freins arrière je dois neutraliser le côté incriminé afin de conserver du freinage sur les
trois autres roues.
Le gars me regarde avec un sourire et me donne un clou.
Du coup, je pense que je me suis mal exprimé avec mon espagnol tourné à la sauce portugaise, mais pas du tout. Le gars me dit tout simplement de positionner le clou dans le tuyau et ensuite de remonter et de serrer.
Et oui, on en apprend tous les jours! La tête du clou comprimé dans le tuyau obstrue la passage et donc il n'y à plus de risque de se retrouver avec la pédale de frein au planché.
Stef est de retour, nous sandwich-ons (oui c'est un nouveau mot) sur place, dans la rue, et reprenons la route en direction de Mendoza, ville capitale de la province qui porte le même non, où nous pensons trouver nos pièces de rechange.
15H30 nous arrivons aux abords de la ville, nous venons de nous arrêter chez trois « desarmadeiros » (case auto) au cas où ils auraient un pare brise, mais non, toujours rien! Il en reste un dernier de l'autre cote de la double voie sur laquelle nous circulons.
500 mètres plus loin une déviation pour cause de travaux, nous décidons de prendre une rue parallèle qui nous fera faire demi tour afin
d'aller voir l'autre casse.
Dans cette rue, garé sur le trottoir et une roue en moins, un combi qui semble être là plus pour les pièces détachées que pour une restauration. Ni une ni deux, nous nous arrêtons. J'en fait vite fait le tour, le pare brise est cassé, dommage. Nous toquons à la porte devant laquelle il est garé.
Un monsieur en sort et je lui demande ce qu'il en est de ce combi. Il m'explique qu'il est là pour les pièces car il n'arrive pas à faire les papiers pour le changement de propriétaire. Après une courte explication, nous nous mettons d'accord sur 170 pesos pour récupérer le kit de freins arrière, les garnitures sont usées mais tout le reste est en bonne état.
Voilà c'est « pesé/emballé », nous restons là à discuter et puis finalement, nous entrons chez lui, il nous montre son autre combi sur
lequel il travail en ce moment, le moteur boite est sorti pour une révision complète.
Nous repartons avec une adresse pour refaire les garnitures de freins ainsi qu'une adresse d'un autre propriétaire de combi susceptible d'avoir un pare brise, plus une bonne douzaine de prunes pour le bonheur de Stef et Mathias.
17H00 nous nous installons au camping près du parc San Martin et du zoo et je repars à la recherche du magasin de freins
18H00 direction centre ville pour déposer les freins, le magasin est vite trouvé avec les indications reçues plus tôt.
Le magasin refait à neuf tout ce qui est freins, embrayages. Je lui laisse les quatre garnitures et lui demande s'ils peuvent refaire
les cylindres de roue.
Oui pas de souci, le tout pour 115 pesos et pour 20H00 !!!!!! Quelle rapidité !!! Je passerai que demain les récupérer.
06/02/2010
10H00 départ du camping, nous passons récupérer les freins refait à neuf et allons nous garer dans un parking en centre ville.
Nous allons visiter la place centrale « Plaza Independenzia » avant de déjeuner au restaurant.
Mathias commence à fatiguer, retour au combi pour la sieste.
15H00 Mathias dort enfin, il est à l'arrière de la banquette, coincé là pour deux heures, nous décidons de partir.
Mendoza nous y reviendrons.
Direction la ville de San Juan et plus particulièrement la digue Ullum où nous pensons trouver un bivouac sympa pour le soir.
Finalement se sera au camping faute de trouver un accès libre à la retenue d'eau.
07/02/2010
Nous devons reprendre la route 40 qui se trouve au nord de la ville. Pour éviter le centre ville, une piste, la 54 est indiquée sur notre plan.
Un grand raccourci et surtout le possibilité de voir d'autres paysages.
Quarante kilomètres sur une piste de cailloux et de «badennes » plus profondes les unes que les autres dû au passage de l'eau à la saison
des fontes de neige, notre spectaculaire véhicule à toute épreuve retrouve finalement l'asphalte de la routa 40.
Plus loin, bifurcation en direction des thermes de Talacasto qui se trouvent à 16 kilomètre de la 40, une bonne baignade par les 35°
ne nous fera que du bien.
On roule, on roule, et puis il faut bien se rendre à l'évidence on a dû louper ces thermes!!
Retour en arrière, et on recalcule le nombre de kilomètres, finalement rien ou plus tôt pas grand chose. En contrebas de la route
une petite baraque avec deux véhicules garés sous les arbres.
On va voir.
Un homme âgé de plus ou moins 60 ans vient nous accueillir avec le sourire. Je lui demande si les thermes sont bien ici, il me répond que oui et me montre les piscines thermales. Cinq en tout, qui sont à la disposition des visiteurs.
Par thermes, nous autres dupes que nous sommes, entendons tout de suite piscines à effet massant, bains a remous, soin du corps
dans un espace feutré. Que ni ni.
Ici le mot thermes prend son vrai sens. Nous sommes aux termes de Talacasto, même le panneau les indiquant est tombé à terre. Ces thermes construit en 1933 bénéficient d'un gisement naturel d'une eau fraiche, douce et thermale provenant des montagne alentours.
Les piscines, bassins plus tôt, allez voir les photos, sont d'époque et elles n'ont probablement subies aucune amélioration ou restauration
depuis, pour le plus grand de notre bonheur.
Comme le dit le slogan, le bonheur est dans les choses simples. Ici, nous sommes dans la simplicité. Un sexagénaire qui vous accueille
avec le sourire, qui vous dit que ce n'est pas payant mais à la guise des possibilités de chacun. Il Nous dit de rester ici comme chez nous,
des installations d'époque en état, les montagne comme seul murs, les étoiles comme seul plafond à notre imagination.
Nous restons dormir sur place après lui avoir demandé autorisation.
Mathias s'éclate entre les aller retour dans l'eau et les histoires de petites voitures nous passons un après-midi très rafraichissant
sous ces 35° et une soirée la tête dans les étoiles.
08/02/2010
Notre réveil vient de sonner: je veux descendre...
Mathias se réveille tous les matins avant nous, joue avec les petites voitures que nous lui déposons tous les soir une fois qu'il dort,
pendant plus d'une heure parfois. Puis, vient le moment où il nous appelle et demande à descendre afin de nous rejoindre pour
le câlin du matin et son « leitinho ».
Le pire, c'est que c'est comme ça tous les jours!
Merci voyage.
Après une dernière baignade matinale pour Mathias et moi, nous reprenons la route en direction de la province de LA RIOJA où
nous allons visiter deux parcs.
Et là, vous n'avez plus qu'à trouver où se trouve M. Éléphant. Pour avoir la suite.....
18H00 nous arrivons au parc *********, il y a une aire de campement sur laquelle nous allons passer la nuit en échange de 14 pesos.
Demain nous irons visiter ce parc.
09/02/2010
11H00 nous embarquons à bord du mini bus qui va nous faire la visite.
L'entrée du parc ne comprend qu'une petite visite à l'entrée du canyon. Pour en voir plus, il faut bien évidemment souscrire à une des nombreuses excursions, en minibus, VTT ou à pied mais toutes accompagnées d'un guide professionnel.
Bien sur c'est du business mais d'un autre coté cela permet de préserver ce site naturel merveilleux.
Notre excursion de 2H30 et environ 45 kilomètres aller-retour, nous permet de nous plonger au cœur du canyon ********.
Impressionnant, gigantesque se sont les mots qu'il nous viennent.
Du coup après réflexion, nous imaginons l'immensité du Grand Canyon Nord Américain.
Le mini bus ne manquera pas de s'enliser sur ces pistes de sable, éphémères le temps de la saison sèche car les pistes ne suivent
ni plus ni moins que le lit de la rivière asséché. Nous sommes bientôt de retour à la base, non sans avoir manqué d'admirer
les Pétroglyphes sur les blocs de roches laissées là par des nomades.
15H00 nous sommes de retour au combi, et décidons de reste la pour la nuit suivante., le thermomètre affiche sans
problème près de 40°, heureusement un vent chaud et sec, le zonda souffle ce qui permet de respirer un peu.
10/20/2010
Réveil sous la grisaille ce matin.
10H30 départ vers le parc **********, plus connu sous le nom de ***** ** ** ****, à peine 80 kilomètres de là où d'autres pagayes
magiques nous sont promis selon nos guides et où nous apercevrons nos premiers cactus géants.
Nous roulons sous une pluie soutenue pendant une bonne trentaine de minutes et le thermomètre a bien baissé.
Pantalon et tee shirt sont de rigueur ce matin.
12H30 nous sommes dans la caravane qui va parcourir les 40 kilomètres et les cinq arrêts prévus de l'excursion.
Le ciel est toujours gris mais la tendance est à l'éclaircissement.
Particularité de ce parc, il se visite soit à pied, à VTT ou alors en voiture personnelle mais toujours avec un guide officiel afin de
préserver le site, entre autre.
Nous sommes donc sept voitures au total dans cette caravane à destination de la lune !!!!
Notre balade nous permet, malgré la frustration de ne pouvoir s'arrêter a notre grès, de parcourir des lieux lunaires, d'où le non
du parc qui veut dire « terre sans vie ».
Cependant, aujourd'hui il est clair qu'il n'y a plus aucune âme qui vit ici sauf les guanacos, renards gris et lièvres de patagonies mais
il y a plus de 228 millions d'années, les dinosaures étaient les maîtres des lieux, ici.
Après les trois premiers arrêt prévus, nous reprenons la piste sableuse qui nous mène au deux derniers points de vue qui sont
les deux points emblématiques du parc, le Submarino et el Honde.
Pour y accéder, nous devons traverser plusieurs lits de rivière à sec, sauf que, souvenez vous, l'averse que nous avons eu
ce matin sur la route!!! Et oui le peu de pluie qui est tombé ce matin dans les montagnes avoisinantes suffissent à remettre la
rivière de niveau suffisant pour que les véhicules ne puissent plus passer.
Cela semble incroyable, quelques gouttes!! En faite, là où nous nous trouvons est le contrebas des montagnes alentours, le terrain est très perméable, l"eau ne s'infiltre pas.
C'est bien la notre chance, ce matin la pluie nous à fait sourire.
Nous sommes tous obligés de faire demi tour, d'écourter la visite et de surtout de louper le clou du spectacle.
14H30 de retour à l'accueil du parc.
Le guide nous dit vaguement d'attendre un peu et qu'ils vont envoyer un 4X4 de l'autre côté de la boucle pour voir s'il est
possible de faire le reste de la visite dans l'autre sens.
15H30 toujours pas de nouvelles, deux trois Argentins qui font parti du groupe partent demander des explications, je me joints à eux.
Le gars de l'accueil leur dit clairement qu'aujourd'hui c'est impossible.
Pas content les Argentins!
Avoir poiroter pendant une heure pour rien, nous leur demandons le remboursement de la moitié. Non.
Nous leur demandons si demain nous revenons ils nous laisseraient refaire la visite sans payer? Oui, peut être, pas sur.
Nous ne sommes vraiment pas contents, cela nous fait rappeler ce qui c'est passé avec la Gorge du Diable aux Chutes D'Iguazu.
Première ville à 80 kilomètres, à 17 kilomètres un petit village d'une dizaine d'âmes. Le truc, c'est que nous n'avons plus de vivre,
nous décidons de partir.
Sur la route du retour nous changeons d'avis, dommage comme même de louper le reste de la visite.
Il y a une aire de campement au parc, nous allons au petit village et trouvons un Kiosco, dans lequel nous trouverons des œufs et
un peu de pain, histoire de faire un repas ce soir.
18H20 de retour au parc, nous payons les dix pesos de droit d'accès a l'aire de campement sur laquelle nous resterons seul
avec électricité et douche chaude, le top!
Je me décide enfin a remplacer les freins arrière, il était temps!!!
21H00 il fait nuit, nous finissons de diner,Mathias part au dodo et nous aussi.
11/02/2010
9H30 nous sommes debout, nous voulons faire l'excursion le plus tôt possible histoire d'aller se ravitailler au plus vite en ville.
J'aperçois une file de voiture qui commence à se former à l'entrée. Nous nous dépêchons et le Combi est remis en configuration
route plus vite qu'il ne faut pour le dire.
A l'accueil, ce n'est pas le même gars qu'hier. Je lui explique que nous n'avons pas pu faire l'excursion complète dû à la pluie.
Le gars me dit qu'aujourd'hui pas de problème, il n'a pas plu depuis hier et il n'y a plus d'eau dans les lits des rivières.
Pour ce qui est de refaire l'excursion sans payer, pas de problème non plus, il est au courant de ce qui c'est produit hier.
Cela vous semble peut être tout à fait normale, mais ici, à priori c'est exceptionnel selon les dires des autres Argentins d'hier.
10H30 nous démarrons l'excursion. Le guide d'aujourd'hui est bien plus rigolo que celui d'hier, nous sommes content.
Finalement nous arrivons à la rivière que nous pûmes traverser hier.
Plus d'eau, juste de l'humidité, et les véhicules passent sans difficulté.
L'excursion se passe sans encombre, de plus, sous un beau ciel bleu et ensoleillé. Les deux sites qu'y manquaient à notre visite
tiennent leurs promesses, super.
Ces géo-formes, sculptées par les vents, pluies et les millions d'années sont impressionnants et très photogéniques.
13H30 de retour et en ayant pris plein la vue nous nous restaurons au snack du parc avant de reprendre la route.
16H00 nous arrivons a Villa San Augustin de Valle Fertil, comme à l'habitude tous les commerces sont fermés à l'exception
de la station d'essence et d'un kiosco, auquel nous achetons un peu de jambon. On reprend la route.
20H00 arrêt sur le bord de la route pour diner, jambon/pattes.
21H30 nous arrivons aux abord de Jan Juan, nous finirons dans une station d'essence pour passer une nuit bruyante :
voitures, motos, camions, chiens, musique non stop et le tout avec 30 ° dans le combi, le rêve!!.
12/02/2010
Vendredi, nous décidons de nous poser dans un camping avec piscine pour le weekend avant de retourner sur Mendoza
pour visite et petite révision du Combi.
Sur les 150 kilomètres qui nous séparent de Mendoza, pas un seul camping, nous devons traverser Mendoza et aller du coté de
la rivière Mendoza pour enfin trouver notre souhait.
Voilà plus rien à dire juste un weekend de repos avec baignade, sieste et barbecue au programme.
Bon weekend à lundi.
15/02/2010
Vers 10H, nous quittons le camping, direction la ville de Mendoza.
Ce camping est situé à environ une dizaine de kilomètres du centre ville. Mathias est sur mes genoux.
Depuis notre arrivée sur le territoire Sud Américain, nous avons adopté les bonnes mais aussi les moins bonnes habitudes des habitants.
Parmi les moins bonnes choses, il y a le coté sécurité routière qui est quasi inexistant ici. Pas de ceinture de sécurité, 6/7 voire 8 personnes
dans une petite voiture, peu de sièges enfants car ces derniers sont plus souvent sur les genoux des parents devant, sans ceinture
et c'est cette dernière règle que nous avons vite adopté pour le plus grand plaisir de Mathias.
Mais, on rassure les grands mères, uniquement sur les pistes, villes et petites routes. Jamais sur les nationales ou autoroutes.
Donc ce matin, seulement une petite dizaine de kilomètres, Mathias a donc la chance de venir sur mes genoux, ca nous paraît
tellement "normal" vu le nombre de fois où nous avons croisé des Argentins dans ce cas là.
Mais pas de chance ce matin, 5 minutes plus tard, contrôle de police, et ici à Mendoza, ça n'a pas l'air de rigoler.
Le policier nous annonce 750 peso, gloups, de bon matin, plus de 130 euros, ca fait cher.
Il n'y a pas tellement à négocier, on l'admet, nous sommes en tort mais quand même ca fait cher, le budget va en prendre un sérieux coup! Après quelques minutes de négociations, le policier nous annonce qu'il peut nous faire une « atencion », comprenez une faveur contre un petit billet et voilà comment on se retrouve à glisser discrètement un billet de 100 peso (18 euro) dans une innocente poignée de main!
Mais il faut l'avouer, 100 peso, c'est bien mieux que 750 peso mais nous avons contribué à favoriser la corruption de la police argentine avec laquelle nous avons déjà eu quelques démellés!!
Mathias file direct dans son siège, pas content du tout et nous reprenons notre route.
Notre séjour à Mendoza a principalement pour but de remettre en état notre maison roulante.
Renfort du coffre arrière qui est fissuré, et oui, la piste, ca ne pardonne pas!!, et pas mal de mécanique......
Arrivée au camping où nous étions la semaine passée, Eric se met au boulot de suite, tandis que je profite du wifi libre pour souhaiter un Joyeux Anniversaire à ma maman! Merci Internet!!
16/02/2010
Ce matin, je pars au zoo avec Mathias, Eric toujours le nez dans son moteur!
Mathias est heureux de cette petite ballade et restera un bon moment à observer ses copains les éléphants, tandis que moi, je resterais abasourdi devant un tel manque de propreté. La moitié des enclos sont vides, manque d'animaux, tant mieux pour eux, ils sont mieux dans la nature qu'enfermés mais quand même! et quand animaux il y a, c est au milieu de bouteilles en plastiques lancées et non ramassées, poubelles qui débordent, allées complètement défoncées et parsemées de déchets et ordures en tout genre : paquets de chips, bouteilles, canettes.. bref, c'est l'horreur et c'est bien dommage car ce zoo aurait pu être beau s'il était bien entretenu.
Mathias appréciera quand même la visite!
Retour au camping, le combi est immobilisé. Depuis des semaines, nous avons des problèmes d'alternateur, régulateur et plusieurs fois nous n'avons pas pu démarrer. Eric est parti le faire réparer, ici en Argentine ca ne coute rien, ca c est la bonne nouvelle, maintenant, on espère que ce ne soit pas trop grave quand même!! mais en attendant, nous ne pouvons plus rouler!
En fin d'après midi, une famille française arrive Marcella, Remy et leur fils Alix avec un 4X4 cellule, nous resterons un bon moment à discuter et à échanger nos impressions sur ce voyage passionnant!
17/02/2010
Toujours bloqués au camping, Eric bricole et part chercher le régulateur tout neuf 12 euros, Mathias joue et moi, j'en profite pour récupérer mes heures d'internet en retard!!
En fin d'après midi, arrive deux courageux cyclistes dont notre copain sexagénaire anglais Steve, rencontré quelques semaines plus tôt en plein sud. Il pédale toujours et sommes ravis de le retrouver par hasard dans ce camping.
18/02/2010
Ballade en ville pour moi ce matin. Le camping est situé à environ 3 km du centre et vu que je ne trouve pas de bus, j'y vais à pied. Petit tour du centre ville, quelques boutiques, il faut bien de temps en temps profite de la mode Argentine!! et je trouve enfin un bus pour me ramener. Le numéro 3 passe devant le camping. Je grimpe dedans, il se dirige bien vers le parc et donc le camping, mais au bout de 30 minutes, j'ai bien l'impression de tourner en rond et de ne pas passer devant le camping. Au bout de 3/4h , après avoir visiter les hauteurs de Mendoza, me revoici au même endroit où, quelques temps plus tôt j'ai pris le bus. Je décide de descendre et de rentrer en taxi et pour 13 peso, ca valait pas le coup de se paumer!!
En attendant, Eric remonte le régulateur et le combi est prêt à repartir sur de nouvelles routes, pistes...
Fin d'après midi au camping pour tout remettre en ordre.
19/02/2010
Nous quittons Mendoza direction la fameuse ruta 7 qui rejoint le Chili par le poste de frontière Los Libertadores à environ 200 km de là et à 3000 Mètres d'altitudes.
Nous faisons une petite halte à Protillos où, une fois de plus, les abords du lac sont sales, envahis de déchets. Nous décidons donc de continuer notre route. Nous nous poserons au bord du Rio Mendoza pour un joli bivouac.
20/02/2010
Direction la frontière ce matin, avant une halte au Punte del Incas/
Nous y recroisons la famille francaise Les Poyet, déjà rencontrées à plusieurs reprises. Ils mettent le cap sur Mendoza après avoir visiter la partie du Chili qui nous attend. Echange de bons conseils et nous reprenons la route.
Nous nous arretons quelques instants pour observer l'Agongagua, le plus haut sommet des 3 Amériques et le plus haut de l'hémisphère sud. Il culmine à 6 959 mètres!
Juste avant la frontière, nous décidons de monter au Christ Redompteur. Une piste de terre de 8KM qui nous fait monter de 3000 mètres à notre tout premier 4000 mètres. 1000 mètres de dénivelé et 30 minutes pour les monter. Les minibus se succèdent à une vitesse folle tandis que notre petit combi tient le coup et grimpe , grimpe et grimpe encore. A 4000 mètres, il fait pas chaud! Il y a surtout un vent terrible et on sent le souffle plus court et décidons de redescendre après avoir observé la magnifique vue que nous avons de la haut.
Passage du tunnel international long de 3 km et plus de 3 heures d'attente pour passer la frontière. Et oui, on est samedi, c est bientôt la fin des grandes vacances et les chiliens rentrent par dizaine chez eux, de plus, chaque véhicule est fouillé pour vérifier si nous importons pas des produits interdits comme viandes, oeufs, fruits, légumes ou autres......
Coté chilien, une magnifique route en lacets s'offre à nous, 25 virages plus que serrés avec des dizaines de camions qui montent ou descendent et encore un courageux en vélo bien chargé!!
Nous nous arrêtons dans un camping à Los Andes pour y passer la nuit, les propriétaires plutôt sympas sont annoncent qu'ils attendent plus de 200 personnes pour un concert et que cela risque d'être un peu bruyant. Nous décidons donc de continuer notre route et de nous poser dans une station service avec wifi pour y passer une nuit plus que calme, comme quoi, des fois, le samedi soir, on dort mieux au milieu des camions que dans un camping!
21/02/2010
Enfin, le Pacifique
Cap sur Vina Del Mar, grande cité balnéaire mais nous n'avions pas pensé que nous étions dimanche et que cela risqué d'être blindé de monde et c'est le cas!
Notre première vue sur le Pacifique se fera depuis une petite plage en plein centre, noire de monde, vagues énormes et un sacré vent. Trop froid pour moi pour me baigner mais Eric et Mathias se régaleront les pieds dans l'eau. Après un bon moment à la plage, petit tour en ville. Vina c est très grand et surtout très très bétonné, bof, c'est pas notre truc mais il faut l'avouer, la costanera, grande avenue bordée de palmiers, jeux pour enfants, marché artisanal, c'est quand même agréable.
Nous décidons de quitter la ville et de partir à la recherche d'un camping. On roule au pas, trop de voitures, trop de monde et pas un camping avant plusieurs dizaines de kilomètres. Nous attérisons donc à Horcon, à 35 KM de Vina. Après avoir tourné en rond nous trouvons enfin un camping, il est déjà 18H. Le camping est complet pour le moment, mais un emplacement doit se libérer mais à quelle heure??? J'en profite pour aller prendre une douche glaciale, ce qui nous décide à quitter ce camping. A aucun moment, nous n'avons pu nous poser pour un bivouac sauvage au bord de la plage. « Acampar prohibido », « proprieda privada » ou alors sur des parkings hors de prix, au milieu des tours d'immeubles, nous avons l'impression d'être sur la Cote d'Azur en plein mois d aout.
Nous finissons par trouver un petit chemin qui indique « playa », forcement, le passage est payant mais on nous certifie qu'il y a un camping sur la plage.
10 minutes plus tard, après avoir traversé des dunes de sables, nous finissons par trouver un joli terrain de camping au milieu de rien, pas une tour d'immeuble, pas de papier par terre, c'est sauvage et ca nous plait bien! Nous restons là pour la nuit.
22/02/2010
Nous apprenons que ce terrain de camping est géré par une association de jeunes bénévoles qui font leur possible pour entretenir ce petit coin de paradis. Leur travail s'arrête malheureusement sur ce terrain et la plage, quelques 300 mètres en contrebas ne leur appartient pas et une dizaine de tentes de campings sont plantées là et des dizaines de déchets détruisent le paysage. Cette plage aurait pu être magnifique si seulement tout le monde y mettait du sien et repartait avec leurs poubelles.
Nous passons quand même la journée ici à nous balader sur les hauteurs de la falaise et à profiter de la plage.
23/02/2010
Valparaiso, La Perla du Pacifico
Sur cette ville, nous avons tout entendu, du bien et du moins bien, même notre guide le L. P. nous met en garde contre la délinquance et les vols plus que fréquents. Quelques jours avant notre arrivée au Chili, nous avons discuté avec une famille française qui, stationné dans une rue de Valparaiso en train de dîner, c'est fait forcer leur portière, heureusement qu'il était à l'intérieur et qu'ils ont vite réagit. Nous décidons de suivre les conseils et de faire plus attention qu'ailleurs. Bien que ville décrite comme « dangereuse », tout le monde, la décrit aussi comme magique, belle et incontournable.
Nous arrivons en fin de matinée, et première chose à faire, trouver un parking sécurisé. Les parkings sous terrains sont trop bas donc pas le choix, ce sera dans la rue. Au bout d'un moment, nous trouvons une rue gardée jusqu'à 20 H, parfait!
Nous commençons à nous balader dans cette ville, la première chose qui nous frappe, ce sont ces dizaines, voire centaines de fils électriques suspendus en hauteur et, nous ne trouvons pas cela très joli mais ça fait parti de la ville.
Direction le mercado central pour un déjeuner fruits de mer, pas forcement très gastronomique mais ca se mange quand même!
Après le déjeuner, nous arpentons les rues toutes colorées de la ville, grimpons dans 2 des 15 funiculaires de la ville pour nous balader sur les Cerro de la ville et avoir une jolie vue sur la ville et la baie. Petites ruelles, escaliers, maisons de toutes les couleurs …. C'est plein de charme.
Notre impression de Valparaiso reste mitigée, nous ne dirons pas que cette ville est magnifique mais elle dégage un certain charme qui nous a beaucoup plu.
De plus, à aucun moment, nous ne nous sommes sentis en insécurité.
En fin de journée, ne souhaitant pas bivouaquer dans la ville nous mettons le cap sur Laguna Verde à une quinzaine de kilomètres de là. Notre envie de bivouaquer sur la plage, est une fois de plus dissuadée vu l'état plus que sale de cette plage, bouteilles en tout genre, canettes, verres.... Comme d'habitude, rien ne change et nous en avons marre, nous irons dormir au camping.
24/02/2010
Il ne fait pas très chaud ce matin, nous décidons donc de quitter la côte pour repartir à l'intérieur des terres vers le Cajon de Maipu au sud de Santiago.
Difficile de trouver un bivouac sauvage dans le coin, que des propriétés privées, mais le paysage est, une fois de plus, à la hauteur de nos espérances. Nous finissons par nous poser dans un camping avec piscine. La température est bien plus élevée dans les terres qu'au bord du Pacifique.
25/02/2010
Journée piscine aujourd'hui! En fin d'après midi, nous repartons à la recherche d'un bivouac, se sera à coté d'une cascade
Salto del Agua.
26/02/2010
Nous continuons notre route dans ce canyon. La fin de la route est aux Banos Colina, comprenez des thermes. Une trentaine de kilomètres de pistes et nous voici arrivés!
Plusieurs bassins, de 50° à 22°, d'eau naturellement chauffée par le volcan. 50° c'est bouillant, nous n'irons pas mais par contre, dans une eau à prêt de 40°, on se fait plaisir, nous ne testerons pas celle à 22°, d'ailleurs il n'y a personne dedans, on ce demande bien pourquoi!!
Cependant, nous sommes à 2700 mètres d'altitude et il y a un sacré vent. Dès que nous sortons de l'eau, il ne fait pas chaud!!! mais nous en profitons un bon moment.
Belle balade en fin de journée et lancé de cailloux pour Mathias dans le Rio Volcan. Dès que la nuit tombe, le thermomètre tombe aussi et nous rentrons vite se mettre au chaud, la nuit s'annonce fraiche!
27/02/2010
Chéri ca bouge !!!
Nous dormons mal cette nuit, il fait froid, peut être est ce pour ca mais en tout cas, vers 3H34 du matin, à moitié réveillée, à moitié endormie je vois Eric qui se lève d'un bond mettre la main sur le frein à main et le pied sur le frein (le combi était garé légèrement en pente, nous penchions vers l'arrière). Le combi bouge et se secoue dans tous les sens, ca dure, je pense, moins de 10 secondes mais c'est quand même impressionnant, je lui demande ce qui se passe, pas très rassurée quand même!!
Il me répond que ca doit être le vent et je me rendors, pas complètement convaincue car même en Patagonie avec des vents très violents on a jamais bougé de la sorte.
27/02/2010
3H34 je bondis du lit et saute sur les freins comme Stef le dit.
La sensation que j'ai eu à cemoment là, c'est que le Combi reculait par saccades comme quand on pousse un véhicule avec une vitesse engagée. Quelques secondes plus tard j'écarte le rideau coté conducteur et m'aperçois que le Combi ne recule pas.
Je regarde vers le haut de la rehausse, elle bouge bizarrement mais je dis à Stef que cela doit être le vent histoire de trouver une explication rationnelle. On se recouche, les tremblements recommenceront à plusieurs reprises mais avec moins d'intensité, encore le vent vraisemblablement........
27/02/2010
Fin de la nuit tranquille pour moi mais Eric me racontera que ca a continué de bouger un bon moment. Je lui dis que si ca se trouve, c'était un tremblement de Terre, et là, il se fout de moi, il rigole, mais bien sur et pis quoi encore!!!!
Du brouillard ce matin, l'eau dans les thermes est devenue marron, bon, moins propice à la baignade du coup et de toute façon, nous partons.
Le Rio Volcan qui, hier, était de couleur chocolat au lait et là, complètement chocolat noir! C'est sur, il s'est passé quelque chose cette nuit mais quoi!!
La piste que nous avions pris la veille, alors immaculée, est complètement défoncée, des dizaines de cailloux, pierres parsèment la route, des trous ont même été creusés dans le bitume, parfois fissuré.
Le ciel, pourtant sans nuage est bien chargé. Eric commence à se faire à l'idée que j'avais peut être raison. Nous nous arrêtons une trentaine de kilomètres plus loin dans une épicerie pour faire 2/3 courses et nous demandons ce qui c'est passé. Le jeune homme nous confirme notre idée, c'était bien un tremblement de Terre et le ciel chargé, c'est juste un énorme nuage de poussière dû aux éboulements de terrain dans les montagnes alentours.
Nous décidons de quitter la piste pour se rendre au lago Yeso, vers le nord quand nous croisons 2 voitures de Carabineros (policiers) qui nous arrêtent pour nous signaler que la route est coupée dû aux chutes de pierres. Demi tour et cap sur un camping dont nous avons l'adresse et qui possède du wifi.
Sur la route, nous réalisons vraiment l'ampleur des dégâts mais nous ne savons pas du tout ou se situe l'épicentre.
Arrivés au camping, le monsieur nous explique que le Tremblement c'est produit à Conception à plus de 600 km de là et que c'est le bazard un peu partout en ce moment. Tout est fermé à Santiago alors que nous sommes samedi et ici, il n'y a ni eau, ni électricité, dommage, nous qui souhaitions rassurer nos proches on est mal partis.
Nous sommes quand même très loin de l'épicentre et déjà les dégâts sont nombreux ici, nous nous demandons bien dans quel état est la ville de Conception et ses alentours proches.
Nous nous installons au camping à coté d'un land immatriculé en seine et Marne.
Serge et Heidi , un sympathique couple, qui comme nous, ont été surpris par le Séisme et ont trouvé refuge ici. En fin d'après midi, gentiment, ils me proposent si je souhaite envoyer un mail à notre famille grâce à leur connexion satellite. Dans une situation pareille, je ne peux que les remercier car je me doute bien que la famille en France doit commencer à s'inquiéter. Ils n'ont aucune nouvelle de nous, ne savent pas exactement où nous sommes sauf dans les alentours de Santiago.
Apéro autour d'un capairinha, on recommence à trouver des citrons presque verts!! Ca faisait bien longtemps!
28/02/2010
Dimanche, nous allons à San jan de Maipu, quelques 7 kilomètres de là. Pour se faire nous prenons le bus après 45 minutes d'attente. La seule station d'essence du coin est a S.J.Maipu et elle est à sec car annulation de livraison, ce qui restreint le nombre de bus en circulation. Nous fonçons vers le premier kiosco et achetons les journaux qui finalement nous rendent compte de l'ampleur des dégâts causé par ce tremblement de terre d'une puissance de 8.8 sur l'échelle de richter.
On est stupéfait.
Ici, la ville est plus grande et l'électricité a été rétablie, internet fonctionne par moment, nous en profitons pour contacter nos proches afin de les rassurer, cependant le téléphone est toujours coupé.
15H00 après avoir sandwicher et fait quelques courses nous sommes de retour au camping pour, sans vergogne ,profiter de la piscine et finir notre journée tranquillement.