La fécondation est la rencontre et la fusion du gamète mâle et du gamète femelle. Il en résulte un œuf, origine d’un nouvel être vivant. Elle nécessite :
Un sperme normal : Il est difficile de définir avec précision le sperme normal. Mais, le sperme est d'autant plus fécondant s’il présente certains caractères :
Un volume entre 3 et 4 ml par éjaculation.
Un pH alcalin et une viscosité facilitant la mobilité des spermatozoïdes. Une numération supérieure à 60 millions par millilitre. La tératospermie c'est-à-dire un taux supérieur à 40 % de spermatozoïdes de forme atypique diminue la fécondité.
Des spermatozoïdes capacités : Les spermatozoïdes acquièrent leur pouvoir fécondant au niveau de l'épididyme où ils acquièrent des protéines membranaires leur permettant la reconnaissance de l'ovocyte. Au niveau de l’urètre, les spermatozoïdes se mêlent aux sécrétions des glandes annexes, l’antigène membranaire est alors masqué par un facteur de décapacitation. Celui-ci est décroché lorsque les spermatozoïdes traversent la glaire cervicale filante.
Un rapport sexuel dans la période de fécondité : La rencontre des gamètes n'est possible que pendant une courte période qui s'étend du 12ème au 17ème jour du cycle sexuel. Cette période est déterminée par :
-La date de l'ovulation (14 jours avant la menstruation).
- La durée de vie des gamètes: 2 jours pour l'ovocyte et 3 jours pour les spermatozoïdes.
- La perméabilité de la glaire cervicale qui n'est pas franchissable en dehors de la période de l'ovulation à cause de son maillage très serré. Le rapport sexuel dans cette période favorise les chances de la fécondation.
-Des voies génitales féminines saines et perméables
-Des sécrétions vaginales pas trop acides pour ne pas tuer les spermatozoïdes.
La fécondation se réalise dans le tiers supérieur de la trompe de Fallope. Elle comporte les étapes suivantes :
a- Rencontre des gamètes :
La descente de l'ovocyte est assurée par les contractions utérines et le courant liquidien résultant des secrétions des trompes.
Les spermatozoïdes ayant traversé la glaire cervicale remontent à contre courant en nageant dans les secrétions de l'utérus et des trompes.
Les spermatozoïdes sont piégés entre les cellules de la corona radiata, la rétraction de celles-ci les amène au contact de l'ovocyte.
b- Pénétration d'un spermatozoïde : réaction acrosomique
Grâce à leur antigène membranaire, les spermatozoïdes se lient à des récepteurs situés dans la zone pellucide. Cette combinaison assure la reconnaissance entre les gamètes. Le premier spermatozoïde qui parvient en contact avec l'ovocyte le féconde. L'acrosome libère son contenu enzymatique qui hydrolyse et liquéfie localement la zone pellucide, la fusion des membranes plasmiques des deux gamètes permet la progression du noyau et de l'aster proximal (qui se forme à partir du centrosome) dans le cytoplasme ovocytaire. La pénétration du spermatozoïde déclenche un ensemble de transformations cytologiques et nucléaires :
Première division de l'œuf : Le noyau de l'œuf obtenu renferme 46 chromosomes déjà dupliqués, il est prêt pour la première division de segmentation. La première mitose s'achève en produisant deux cellules dont la taille globale est celle de l'œuf
Descente et segmentation de l'œuf : Au cours de sa descente vers la cavité utérine, l'œuf subit d'autres divisions et produit en 4 jours 64 cellules embryonnaires (stade morula). Il se nourrit à partir des sécrétions nutritives de la trompe et de la muqueuse utérine. Vers le 7ème jour, les cellules périphériques se différencient et forment le trophoblaste. Celui-ci sécrète des enzymes qui creusent en partie la muqueuse utérine ce qui permet l’implantation de l’embryon au niveau de l'endomètre : c’est la nidation. Les liens établis entre le corps maternel et l'embryon se développent et forment une structure d'échange et de protection appelée placenta
Rôle trophique :
- Les éléments indispensables au développement du fœtus (nutriments, oxygène,…) contenus dans le sang maternel sont acheminés jusqu'au fœtus par le cordon ombilical (ensemble de deux artères et d’une veine).
- Les déchets du métabolisme du fœtus (CO2, urée…) circulent en sens inverse. • Rôle protecteur :
- Le placenta laisse passer de nombreux anticorps maternels au fœtus, ce qui lui assure une immunité au cours des premiers mois de la grossesse. - Il s’oppose au passage de certaines substances toxiques, de microbes, des ions métalliques et de la plupart des médicaments.
Rôle endocrinien : Les cellules du trophoblaste sécrètent dès les premiers jours de grossesse la HCG (hormone gonadotrophique chorionique) dont l’action est voisine de celle de la LH. Cette hormone placentaire passe dans le sang maternel et empêche la régression du corps jaune. Celui-ci continue à produire des doses croissantes d'œstrogènes et de progestérone, indispensables au bon déroulement de la grossesse. A partir de la 11ème semaine, le placenta assure à lui seul la production des œstrogènes et de la progestérone en quantités importantes.
Les étapes de la fécondation
La contraception est l’infécondité volontaire et temporaire assurée par l’emploi de méthodes contraceptives visant à espacer ou à éviter les naissances. La contraception hormonale, se basant sur l’utilisation de la pilule, est la plus importante.
Composition de la pilule combinée : Les pilules combinées se présentent sous forme de plaquettes de 21 ou 22 comprimés, formés d’œstrogènes et de progestatifs de synthèse. La femme pratiquant cette méthode, prend un comprimé par jour à partir du premier jour du cycle, avec un arrêt de 6 à 7 jours après chaque plaquette. Cet arrêt entraîne une hémorragie de privation semblable à celle de la menstruation.
Mode d’action de la pilule combinée : La pilule combinée agit à deux niveaux : - Au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire : les oestro-progestatifs de synthèse exercent un feed-back négatif et freinent la sécrétion de FSH et LH ce qui entraîne l’arrêt de la croissance folliculaire et bloque l'ovulation. - Au niveau de l’utérus : les oestro-progestatifs de synthèse ont une action anti-nidatoire. Le produit progestatif pris dès le début du cycle, modifie les caractéristiques de la muqueuse utérine qui devient impropre à la nidation.
On réalise « in vitro » ce qui se déroule normalement à l’intérieur des trompes. L’embryon qui en résulte est transféré dans l’utérus d’une femme disponible pour la nidation, c'est la FIVETE qui est appliquée dans les cas suivants :
Stérilité due à une obstruction des trompes suite à une inflammation ou une malformation qui empêche la rencontre des gamètes.
Une infertilité masculine due à une oligospermie.
Une stérilité immunologique (présence d’anticorps anti-spermatozoïdes).
Les principales étapes de la FIVETE sont :
Induction de l’ovulation chez une patiente par injection de substances analogues à la FSH ou à la GnRH afin d’obtenir un grand nombre d’ovocytes
Prélèvement des ovocytes par ponction des follicules sous contrôle échographique ou par cœlioscopie. (visualisation de le cavité abdominale) • Traitement du sperme : capacitation et sélection des spermatozoïdes.
Mise en contact des gamètes dans un milieu de culture à 37°c.
Maintien en culture des œufs pendant 48 heures. • Sélection des embryons ayant atteints les stades 2 et 4 cellules.
Transfert de (ou des) l’embryon(s), à l’aide d’un cathéter, dans la cavité utérine de la femme disponible pour la nidation.
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Le placenta est perméable à de nombreuses substances toxiques qui peuvent le franchir ou s'y accumuler, il est également accessible par certains microorganismes.
- Le tabac: nicotine, naphtalène, toluène, acétone, monoxyde de carbone, etc.
- Les drogues: cocaïne, héroïne, morphine, codéine, amphétamines, etc. - Les boissons alcooliques: bière, cidre, spiritueux, liqueurs, digestifs, etc. - Les substances chimiques résultant de la pollution: lithium, sels de plomb, phosphore, mercure, les sulfures, benzène,... - Les constituants des médicaments tératogènes. - Les virus (VIH, virus de la rubéole, virus de l'hépatite, etc.); les bactéries (tréponème) et de nombreux parasites (toxoplasme, plasmodium, etc.)
a) Le tabagisme est la cause majeure de:
la rupture prématurée des membranes du fœtus.
le retard de croissance intra-utérine.
l'hypotrophie fœtale: le poids néonatal diminué de 350 à 500 g.
l'augmentation du risque tératogène. - l 'augmentation de la mortalité in utero.
les difficultés d'accouchements et les accouchements prématurés.
des maladies congénitales: bec de lièvre, hématome, cancer, cardiopathies...
b) L'alcoolisme est également dangereux :
Plus de 2000 enfants naissent chaque année en France avec des anomalies liées à la consommation d'alcool par la femme enceinte. Le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF), associe dans sa forme complète un retard de croissance intra-utérin, un visage évocateur (dysmorphie crânio-faciale), des malformations cardiaques, cérébrales et urogénitales et des troubles de comportement du nouveau-né (agitation, insomnie, etc.); retard mental ensuite, etc.
c) Les autres drogues :
En plus des avortements spontanés, des accouchements prématurés et des décollements placentaires qu'elles causent, les drogues créent un état de dépendance chez le fœtus. Les agitations du nouveau-né causent des frottements des membres qui engendrent des lésions cutanées, des insomnies, des cris, des détresses, de la fièvre, etc. En absence de traitement, le nouveau-né manifeste également :
une cyanose: un état bleuté de la peau et des muqueuses traduisant une élévation de l'hémoglobine réduite dont le taux dépasse 5mg/100 ml de sang.
les apnées et les convulsions pouvant entraîner la mort.
la phocomélie (atrophie des membres).
des malformations du cerveau, du cœur et des organes uro-génitaux.
Les microbes franchissant le placenta engendrent des maladies congénitales déclarées ou potentielles à la naissance (des infections du fœtus, des troubles de développement de certains organes, etc.).
L'exposition aux rejets industriels et aux polluants chimiques augmente la concentration sanguine de la femme enceinte en lithium, sulfures, phosphore, plomb, benzol, mercure, etc. et causent des intoxications comme le saturnisme, le benzolisme, l'hydrargyrisme, etc.
les mesures à prendre
Avant le mariage :
Vacciner les adolescentes contre la rubéole
Exiger un certificat médical prénuptial
Avant la grossesse :
Soigner la mère avant la grossesse (MST, parasitose, grippe, rubéole, hépatite, etc.). Un contrôle régulier est également obligatoire.
Déconseiller une grossesse dans le cas d'une atteinte par le HIV, dépendance à une drogue,etc.
Vacciner la femme non immunisée au préalable (rubéole, rougeole, etc.).
Arrêter de fumer et de consommer de l'alcool.
Pendant la grossesse :
Adopter une hygiène permettant de minimiser les risques de parasitoses :
-ne pas consommer des viandes mal cuites.
- éviter les contacts avec les hôtes intermédiaires de parasites (chats, chiens, etc.)
surveiller la survenue d’une infection virale ou bactérienne.
régulariser les contrôles médicaux.
prendre des habitudes de vie particulièrement saines.
pratiquer des sports légers : marche, natation, gymnastique, etc. • éviter l'exposition aux produits chimiques toxiques