N°40 La défense de l’Alcazar de Tolède
Esquisse pour le décor de la chapelle de l’Alcazar à Tolède
non réalisé
Huile sur bois 113 x 86 cm
Projet pour la Chapelle de l’Alcazar de Tolède - 1943
La défense de l’Alcazar de Tolède
José Maria Sert a eu une vie sulfureuse, mais ce sont ses dernières années qui continuent à alimenter la polémique.
En ce temps-là, il se consacre à Vic, son chef-d'œuvre détruit. Cette action, aux yeux de ce monde sans nuances, le fait basculer dans un camp qu'il n'a pas plus choisi que l'autre.
Le projet de la défense de l'Alcazar de Tolède est l'une des rares œuvres où l'artiste s'engage directement par le sujet dans un discours politique et partisan. Cela lui ressemble si peu que l'on peut penser que ce service à la propagande franquiste fut un passage obligé sans lequel le chantier de Vic n’aurait pu être fini.
Le sujet non allégorique est le fruit de l'histoire moderne de l'Espagne où les troupes légalistes défendent l'Alcazar de Tolède contre les républicains durant la guerre civile de 1936. Durant cet épisode, la forteresse fut, pour ainsi dire, totalement détruite.
Cette œuvre ne resta qu'à l'état de projet.
N°41 Les chemins de la victoire
Esquisse pour le décor de la chapelle de l’Alcazar à Tolède
non réalisé
Huile sur bois 110 x 95 cm
Projet pour la Chapelle de l’Alcazar de Tolède - 1943
Les chemins de la victoire
Ce projet pour l'Alcazar est mené d'une manière concomitante à la restauration ou plus exactement à la résurrection des décors de Vic.
Le traumatisme de l'artiste y est palpable, mysticisme et schizophrénie se mêlent dans cette œuvre où l'on retrouve le pont de la «paix morte» de la société des Nations, le Christ des «martyrs d'Espagne» de 1937 dans une ambiance d'une noirceur terrifiante digne du Golgotha. Le seul visage du tableau est celui du Christ. Pas un Homme ne regarde le spectateur. Tous semblent s'éloigner péniblement. Leurs armes, la foi et la Croix semblent un bien lourd fardeau. Ce chemin vers la victoire est comme un chemin de croix où les hommes à leur tour semblent dire «mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?».
On est loin des années d'avant guerre ou les hommes dans les tableaux de Sert, dignes des héros grec, faisaient éclater leur insolente supériorité.