La salle de musique de l’hôtel Singer-Polignac, Paris, 1912
Le cortège d’Apollon
Le nouvel hôtel Singer-Polignac élevé avenue Georges-Mandel, au tout début du XXème siècle par l’architecte Henri Grandpierre, est le seul hôtel parisien à avoir conservé in situ des peintures murales de José Maria Sert. Ici José Maria Sert ne décore que les parties hautes et les voussures du salon de musique avec Le cortège d’Apollon, contrairement à la plupart de ses réalisations qui forment un ensemble complet, couvrant souvent la totalité des murs, voir des plafonds.
Le salon de musique a aussi gardé sa fonction initiale. La Fondation Singer-Polignac se consacre à des activités de mécénat en faveur des arts et notamment pour la musique, en souvenir de la Princesse Winnaretta vingtième fille d’Isaac Merritt Singer, industriel américain qui fit fortune grâce aux machines à coudre. Winnaretta Singer a une âme d’artiste. Elle suit les cours de peinture de Félix Barrias et fréquente l’atelier de Manet, mais c’est à la musique qu’elle consacre sa vie. Fidèle du festival de Bayreuth où elle fréquente notamment Fauré et Debussy, son mariage de convention avec le Prince de Polignac, grand esthète, lui permit de vivre pleinement sa passion.
N°2 étude de putto
Dessin pour Le cortège d’Apollon de la salle de musique de l’hôtel Singer-Polignac
réalisé à Paris en 1910-12
Fusain et craie blanche sur papier beige
Annoté au dos étude pour le salon de musique du palais Polignac-Singer