La salamandre
Certains batraciens et amphibiens vivent dans notre vallée, dont la salamandre commune ou tachetée (salamandra salamandra) qui y est bien implantée et se reproduit avec bonheur. Vous l'observerez certains soirs quand le temps est humide. Elle est nommée "salamandre de feu" et, une seule fois, nous avons pu observer une salamandre ORANGE !
Une caractéristique de la salamandre de feu est sa capacité à régénérer les parties du corps perdues. Si elle perd un membre ou une queue à cause d’une attaque ou d’un accident, l’appendice perdu peut repousser au fil du temps.
Elle préfère les environnements humides comme les forêts, les terrains boisés et les zones ombragées près des ruisseaux ou des étangs et trouve refuge sous les rochers, les bûches tombées ou dans les crevasses pour se protéger des températures extrêmes et des prédateurs. Ces cachettes lui offrent également un environnement propice à la chasse et à la recherche de nourriture.
Elle joue un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre de l'écosystème. Elle se nourrit d'une variété d'invertébrés, notamment d'insectes, d'araignées, de vers et d'escargots. En contrôlant la population de ces petites créatures, elle aide à prévenir les épidémies de certains ravageurs et contribue à la santé globale de l'écosystème.
Cependant, ses exigences spécifiques en matière d'habitat la rendent très sensible à la destruction et à la fragmentation de son habitat. La déforestation, la pollution et l’urbanisation constituent des menaces importantes. Les efforts de conservation sont cruciaux pour assurer la survie à long terme de cette espèce remarquable.
Elle est protégée dans la plupart des pays d'Europe et elle est inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne. Des pays, n'ayant pas adhéré à la Convention de Berne, la protègent également (comme l'Ukraine depuis 2000). En France elle est protégée nationalement au même titre que tous les amphibiens.
Lézard vert
Lézard gris ou lézard des murailles
Psammodrome algire
(photo de Laurina Voisin/Nathan Ballandras)
Ce saurien une espèce protégée, inscrite à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021, fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection. C'est une espèce typiquement méditerranéenne, ibéro-maghrébine qui fréquente préférentiellement les zones buissonnantes où il peut se réfugier en cas d'alerte tel que les garrigues, les landes, les arrières dunes, les chênaies, les pinèdes ou encore les friches.
Couleuvre de Montpellier
Même si cela incommode certains, il faut savoir que tous les serpents sont protégés : Malpolon monspessulanus figure en annexe III de la convention de Berne de 1982, ce qui signifie qu'elle fait partie des espèces de faune protégées en Europe.
Cette espèce se rencontre sur le pourtour méditerranéen : Au Portugal, en Espagne, au Sud-Est de la France et au Nord-Ouest de l'Italie (Ligurie) ainsi qu'au Sahara occidental et au Nord de l'Algérie et du Maroc.
C'est un grand serpent qui peut atteindre une taille de 2,55 m, bien qu'il ne dépasse qu'exceptionnellement la taille de 2 m, ce qui en fait le serpent le plus grand d'Europe. Le corps est svelte et la tête étroite. Le dimorphisme sexuel est très important. Les mâles sont généralement plus grands et imposants que les femelles, avec une taille moyenne d'environ 2 m contre 1,3 m. Elle a une coloration allant du brun au verdâtre, avec le ventre jaune uni. Le mâle porte sur le tiers antérieur, une « selle » noire très nette plus ou moins étendue.
C'est un serpent diurne. Sa densité est généralement d'environ dix individus/ha.
Comme toutes les couleuvres, elle ne possède pas de crochets fonctionnant comme ceux de la vipère. Ses crochets, peu mobiles, sont situés au fond de la mâchoire supérieure (elle est dite opisthoglyphe) et sont cannelés. Ils ne fonctionnent pas à la manière d'une seringue.
Son alimentation est constituée de lézards (comme Psammodromus algirus ou même des lézards ocellés de taille adulte), de serpents (comme Rhinechis scalaris ou Hemorrhois hippocrepis), d'oiseaux ou de petits mammifères (muridés, lapereaux...). Le venin tue la proie lentement, en vingt-quatre ou quarante-huit heures9. La Couleuvre de Montpellier chasse à vue.
Elle se reproduit d'avril à juin, les femelles pondant de 4 à 14 œufs sous un tas de feuilles ou de pierres. Les œufs éclosent généralement au bout de 2 mois, les nouveau-nés mesurant de 20 à 35 cm. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 3 à 5 ans.
Comportement de défense :Si elle est acculée ou se sent en danger, elle peut parfois se dresser comme un cobra, souffler fortement pour impressionner son adversaire et, en dernier ressort, se rebiffer et mordre. Bien qu'elle soit venimeuse, le fait qu'elle possède une dentition opisthoglyphe la rend généralement inoffensive pour l'Homme bien que des cas d'envenimations aient été observés. Ceci arrive dans des circonstances exceptionnelles, notamment si un doigt est inséré profondément dans la gorge du serpent... ce que vous n'allez certainement pas essayer...
Si vous souhaitez poursuivre l'identification des serpents, vous pouvez consulter la page suivante : http://www.naturazoom.fr/2009/04/comment-reconnaitre-une-couleuvre-d.html