Le dossier Sérocytol

Le dossier Sérocytol 

[1980]


La liberté thérapeuthique

est-elle un mythe ?

 

« …Un “dossier” au plein sens du mot… tel qu’on souhaiterait en trouver toujours un de cette richesse et de cette objectivité. »

                                     Jean Palaiseul  

(dans Nouveaux espoirs de guérir, 1984)


En mars 1979 paraissait, dans la revue 50  millions de consommateurs, un article intitulé « LES ESCROCS DU SÉROCYTOL » dont les accusations furent aussitôt reprises à grand fracas par toute la presse.

À la suite d’une enquête serrée, un jeune journaliste et écrivain découvre que cette affaire n’est pas aussi simple qu’elle a été présentée et que l’escroquerie n’est peut-être pas du côté que l’on croyait.

La « sérocytologie » thérapeutique par des sérums tissulaires spécifiques) est une méthode con­nue en France, agréée et remboursée par la sécurité sociale : ces sérums portent le nom com­mercial de Spécyton, marque déposée appartenant à la Sanofi, filiale du groupe Elf-Erap (retirée définitivement du marché en 2002).

La sérocytothérapie tissulaire spécifique fut originellement créée par un médecin, le docteur Jean Thomas qui après avoir mis au point les Spécyton en France continua son œuvre en Suisse où il développa toute une série de nouveaux sérums appelés Sérocytol.  

Ce sont ces Sérocytol que l’on a abusivement décrits comme « pseudo-médicaments » fabriqués par des « escrocs fondant leur argumentation sur des absurdités scientifiques ».

Or, un récent congrès de l’industrie pharmaceutique européenne [en 1978] avait attiré l’attention sur le fait que l’avenir de la pharmacologie se trouve dans des remèdes « biologiques », « spécifiques », « faits sur mesure », « copiés sur les substances mêmes du corps humain », « orien­tés sur les cellules qui en ont besoin », qui, par le fait même, « provoqueront moins d’effets secondaires désagréables ou dangereux », et auxquels on devra associer les progrès de l’immu­nologie pour « inciter l’organisme à se défendre lui-même contre les agressions » (déclarations du Dr Claude Dreux au journal le Matin du 23 mai 1978).

Un tel programme, considéré aujourd’hui comme le « nec plus ultra » de la recherche biomédicale dans les années à venir, semble avoir précisément inspiré, depuis plus de quarante ans, les travaux du docteur Jean Thomas (1902-1977), ancien professeur d’anatomo-pathologie à l’université de Carthagène (Colombie), ancien chef de laboratoire du Sacred Heart Hospital de Shanghai, créateur de la sérothérapie tissulaire spécifique.

C’est ce que ce « Dossier Sérocytol » tente de démontrer, avec la coopération de dix-neuf médecins de quatre nationalités (dont un professeur d’immunologie), deux biologistes et un professeur de pharmacologie.

Cet ouvrage présente donc un double aspect. Il répond d’une part à l’incroyable campagne de dénigrement dont les Sérocytol firent naguère l’objet. Il comble d’autre part une lacune d’information, en présentant l’essentiel des travaux scientifiques consacrés – à travers le monde et publiés depuis quinze ans – à la sérothérapie tissulaire spécifique du docteur Jean Thomas. 

Éditions Opta, 1980

Cet ouvrage n'est pas disponible dans le commerce. On trouve facilement quelques exemplaires d'occasion sur Internet. Sinon, pour vous procurer ce livre, envoyez un message à compostelle.fxc@gmail.com.

La première partie du livre est disponible en bas de cette page en format pdf . Il s'agit du texte original, avec quelques corrections mineures. Les notes, sauf indication contraire, sont également d'origine (1980).

Vous pouvez également prendre connaissance de l'article Un nouveau terrain pour la recherche paru dans Médecines nouvelles (n° 18, octobre 1986), article qui devait originellement s'intituler «L'immunomodulation thérapeutique : une médecine du futur née il y a un demi-siècle !».

Sur l’ « affaire » Sérocytol, vous pouvez aussi consulter ces deux documents (signés F.-X. Chaboche) :

 – Le « tapuscrit » original d’un article destiné au magazine L’Impatient, publié  en septembre 1979 (n° 22) pages 25 et 26. Le titre annoncé dans le sommaire – « Sérocytols : le congrès oublié » – n’apparaît pas (il y a un « blanc » en haut de page, erreur du maquettiste ?), ni le litre original « Après le 7e Congrès international de sérothérapie tissulaire à Bern – Le Sérocytol, c’est pas fini ». Et parmi d’autres erreurs typographiques, une énorme bourde me faisant dire une ânerie (voir dernière page du document : lettre au rédacteur en chef Pierre Clermont). Il faut dire que le style « négligé » était monnaie courante dans la presse alternative de l’époque…

 – Un important article destiné à la presse internationale, « Nous avons rencontré les “escrocs” du Sérocytol », après le jugement de la Cour d’appel de Paris, dédouanant de toute suspicion d’escroquerie le laboratoire de Sérocytologie de Lausanne.