L'écriture en folie



Voici un exercice d'Écriture en folie proposé par Monique Brouillard

 le 17 août 2024

La tempête

Consignes

Il y a différents types de tempête;  laquelle sera la vôtre.


Phrases de début :  Toute une tempête...


Mots obligatoires :  incroyable, dépourvu, confiance, amis (es), chemin


Longueur du texte : 300 mots maximum


Surtout pensez à donner un titre à votre texte,  autre que celui de l'exercice. 

Bonne inspiration et bon exercice de création

Le printemps de mes 16 ans

 

Toute une tempête allait s’abattre chez moi en ce jour d’avril 1973. Par un matin gris et nuageux, des gens venus des campagnes environnantes s’aventuraient sur la route sinueuse menant à notre petite ferme dans le fond du 4e rang.

 

Pourquoi autant de mouvements en ce jour de printemps? Ce n’était certainement pas une journée ordinaire à mes yeux de jeune fille. J’étais dépourvue de voir partir les animaux, les tracteurs et tout le matériel qui donnent un sens de vie à la terre.

 

Après le souper, alors que la foule disparut, ma curiosité me conduisit à l’étable. Un incroyable silence flottait dans l’air. Désormais des fantômes habitaient cet endroit. Étrangement, la vie coulait tranquillement en ce printemps exceptionnel alors que les travaux n’étaient pas à l’agenda.

 

Puis sont venues la période des examens et la fin des classes en juin. La porte de l’école se referma pour toujours. Je laissais derrière mois des amis (es) et des professeurs. Les yeux dans le brouillard, je sentais que ma vie allait basculer. Mes repères flottaient à la dérive et un avenir se dessinait. Nous allions déménager dans une grande ville!

 

Chez moi, ce n’était déjà plus ma maison. De voir des boîtes empilées et des placards vides me laissait un goût amer. Installée dans la petite chambre pour la dernière nuit, je regardai les étoiles et la croix de chemin qui brillait. Le sommeil n’était pas au rendez-vous. Je songeais à ma nouvelle vie avec confiance et excitation. Demain le camion quittera la route de terre laissant derrière lui des poussières et des souvenirs.

 

Céline Anctil – retraitée de la fonction publique fédérale – Gatineau – Québec – le 30 août 2024

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Cœur d’une mamie à la flotte

Toute une tempête intérieure invisible aux yeux des autres m’habite et me désole. On sait tous qu’un cœur de maman c’est fragile; j’ajoute un cœur de grand-mère c’est plus que fragile.

Imaginez combien cet organe devient dépourvu quand il est victime d’un tsunami. Je n’étais pas du tout préparée à vivre une telle expérience. Bien sûr, j’avais entendu les confidences d’amies de mon âge mais quand un tel événement  arrive à nos  proches, c’est difficile d’y voir clair.

Choisir la meilleure solution entre emprunter le chemin du pardon, de la confiance ou épouser celui de la colère est incroyablement difficile.  Encore sous le choc, je n’arrive pas à me décider.

Heureusement,  j’ai une carte maitresse dans mon jeu, le temps. Je me donne du temps pour réfléchir, décortiquer le problème.  Lorsque je serai redevenue calme, plus reposée, la réponse s’imposera d’elle-même. Je n’aurai aucun regret car je saurai que j’ai agi de bonne foi.

Je fais confiance à la vie et décide de pardonner. Après tout, ne dit-on pas qu’après la tempête vient le beau temps.

 

Lise Houle – Initiatrice du volet L’écriture en Folie – Saint-Lin-Laurentides - Québec - le 19 août 2024

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Avis météo – tornade du cerveau

 

Toute une tempête de mots se bouscule dans ma tête depuis des semaines, peut-être même avant. Comme une bougie semi-éteinte, j’étais perdue en chemin dans le brouillard épais de ma vie. Sûrement trop épuisée, me tordant parfois de douleurs, frigorifiée… je me disais à quoi bon de toute façon,  et puis s’en viennent de drôles de questions, on va où quand on est mort ? est-ce un endroit où il fait beau ? l’amour nous tient-il chaud comme une couverture ?

Je ne sais pas – je ne sais plus, je suis perdue….

Puis,  il a suffi d’une lecture amie pour réinventer mon aujourd’hui, reprendre confiance, dans cette vie faite d’imprévus, se redonner une chance, après tout, qui sait de ce que demain sera fait… personne.  Je renouvelle mes espoirs, me pare d’une force incroyable venant dont on ne sait où. Respirer un grand coup, apprendre, pleurer, trembler, avoir froid, rêver, se dire que finalement il faut peut-être se reposer pour se retrouver, s’effondrer, se noyer, se relever et affronter les défis que nous met la vie.  Je me questionne toujours autant, moi petite Dorothy,  aux projets grandi’oz, me voici confrontée à cette tornade intérieure, perdue au milieu du rond-point de ma vie.  D’un retour du passé dans mon présent, était-ce nécessaire ? Que dois-je tirer comme enseignement ? Pouvais-je l’éviter ? changer de directions, prendre à droite … ou à gauche côté cœur ? tout droit je ne sais pas… quelles sont les rencontres que je vais faire ?

Mais mes choix auront leurs lots de conséquences, il en est ainsi.

À toute chose, son prix à payer, j'aimerais bien avoir une idée précise de ce qui m’attend et quelle sera la facture à l’arrivée. Sera-t-elle bonne surprise ou note salée ?

 ©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 – le 17 août  2024

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Merci Ciaran

Toute une tempête rugit autour de la maison. 224 km/h à 5h du matin. Annoncée à 150 km/h, la tempête Ciaran nous prend au dépourvu. Vers 18h, le vent a commencé à souffler « doucement » à 80 km/h. Pour certains, c’est beaucoup. Pas pour nous. En Bretagne, ça souffle souvent très fort. 

À 20h, on atteint les 120 km/h. Puis, cela va crescendo. Vers 22h, 140 km/h. Peureux, les volets tremblent. Vers minuit, 160 km/h. Fâchées, les tuiles protestent. Vers 3 heures du matin, on frôle les 200 km/h et les mugissements du vent furieux qui veut rentrer dans la maison, nous empêchent de dormir en confiance.

Le lendemain matin, le calme revient. Nous sortons. Dans le jardin, deux arbres sont couchés, arrachés par la force des rafales. Ils gisent au sol, au milieu de la pelouse, victimes impuissantes. Le cœur inquiet, nous observons la maison. C’est incroyable. Pas une tuile ne manque sur le toit. La cheminée se tient bien droite. Les murs ont tenu bon et les fenêtres, protégées par des volets roulants, s’éveillent tranquillement sous le soleil. Ici, les maisons sont solides. Heureusement ! 

Rapidement, nous faisons le tour des voisins. Chez certains, le courant est coupé. Nous en avons. Pendant quelques jours, dans notre petit village de Saint Yves, nous invitons nos voisins à partager nos repas ou à prendre une douche bien chaude à la maison. Sans télévision, nous retrouverons l’ambiance des veillées d’autrefois, près de la cheminée. Les uns racontent leurs chemins de vie, les autres se réconfortent. Nous apprenons à nous connaitre mieux.

Deux semaines plus tard, lorsque l’électricité revient, nous sommes très heureux, mais un peu nostalgiques aussi. Fin des veillées entre amis. Mais ce n’est que partie remise.

Comme les bons moments, les tempêtes reviennent.

Vivement novembre !

Isabelle Giraudot - retraitée de l’enseignement - Plogoff (département du Finistère) - France - le 19 août 2024  

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Ouragan - 1945 

Toute une tempête !

Pris au dépourvu un instant lors de notre retour à la maison à partir du couvent où nous allions pour notre cours primaire.

En effet, nous habitions à environ deux kilomètres du village et généralement nous y allions et revenions à pieds sur le chemin de gravelle.

Nous, mes frères et ma sœur, et des voisins amis nous déambulions joyeusement par une fin d’après-midi ensoleillée.

Soudain, un grondement se fait entendre et nos regards aperçoivent un incroyable nuage noir qui s’amoncelle rapidement et se dirige dans notre direction.

Sans hésiter, nous accélérons le pas pour ne pas être ratrappés par cet orage.

À bout de souffle, nous rejoignons la maison, bien à l’abri.

Ce n’est plus un orage, c’est un ouragan. Grêle, pluie, vent violent qui nous remplissent d’effroi.

Ça a duré seulement quelques minutes, mais cet ouragan a causé beaucoup de dommages sur son passage : toits arrachés, champs ensemencés dévastés et plus encore.

Chez nous, un shed à bois que l’on venait de finir est renversé et nous obligea à tout recommencer.

Incroyable!

Nous avons été bien chanceux d’être arrivés chez nous bien en temps.

Il n’arrivait que très rarement qu'un tel évènement se produise dans notre région.  En revanche, les quelques fois où ça s’est produit, on s’en souvient parfaitement.

 

Gilles Capistran - retraité de la fonction publique fédéral - Longueuil - Quénec - le 15 août 2024

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Enwewe à maison!

 

Toute une tempête que j’ai vécue pas plus tard qu’hier après-midi!

 

Vêtue de coton et de lin, tissus les plus confortables par cette grande chaleur humide, j’emprunte notre piste cyclable dans le but de faire ma petite marche quotidienne. Le soleil, encore assez haut dans le ciel, ne brûle pas avec ses ultraviolets car il est environ 16 h.

 

Mon conjoint est à l’extérieur de la ville pour un dîner d’affaires, je suis donc libre et je hume la divine odeur de foin laissée par les employés de la ville; ils sont venus hier tondre la pelouse près de la piste cyclable.

 

Je suis en confiance car depuis le début de l’été, nous avons eu plusieurs superbes journées ensoleillées.

 

Cependant, sur le chemin du retour, levant soudain les yeux au ciel, je vois un incroyable nuage gris s’avancer, devenir de plus en plus bleu foncé et envahir le « terrain ». Il est où le soleil? Parti, englouti par ce nuage qui me prend tout à fait au dépourvu.

 

Je poursuis ma marche à la même vitesse, une marche tonique comme j’aime l’appeler, afin qu’elle soit efficace pour le coeur et tous les autres organes.

 

Voilà que le vent se lève. Bien qu’il soit menaçant, je ne peux m’empêcher d’éprouver une agréable sensation de fraîcheur à travers cette humidité accablante. Une pluie aussi soudaine qu’imprévue se met à tomber, lente au début mais, emportée par le vent, se met à tourbillonner, augmente en intensité et, à ma grande stupeur, se transforme en GRÊLE!

 

Aux nouvelles de fin d’après-midi, j’apprends que certains grêlons avaient même la taille d’une balle de ping-pong! Une amie, retenue à son travail, tout comme mon conjoint à l’extérieur de la ville, s’enquiert anxieusement de la température d’ici. « Toute une tempête que je lui dis! »

  

Hélène Landreville - retraitée du monde médical – Brossard -  Québec -  Canada - le 15 août 2024

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