Le don
Au nom de leurs pleurs
Leurs cœurs en charpie, leurs âmes meurtries
Ils pleurent leurs manques affectifs encore aujourd’hui
Cette pénible enfance qui les perturbe depuis si longtemps
Les empêchant encore de vivre leur vie sereinement
N’ayant eu la maman qu’ils désiraient, qu’ils méritaient
Car leur génitrice est une femme pingre, paresseuse, despotique
Voulant tout dominer et être le centre d’attraction perpétuellement
Étant toujours prête à toutes les horreurs pour le rester
N’ayant que ses intérêts financiers et d’égo comme motivation
En ayant pour excuse une naissance indésirée
Comme malheureusement tellement d’autres aussi
Tout ce mal pervers ancré dans le cœur de ses enfants
Les habite et les obsède encore à un âge avancé
Et leur père vieillissant, aimant et si dévoué
Qui les a voulus et tant aimés et a tout fait pour les aider
Ayant tenu vaillamment les deux rôles, depuis leur naissance, sans juger
Se voit aujourd’hui critiqué, tassé par certaines, ignoré, comme oublié
Car cette femme si opportuniste et toujours inoccupée
Ayant encore tout son temps comme avant
Puisqu’elle a décidé de vivre seule et très enrichie
Laissant son conjoint meurtri, accablé, désargenté et très endetté
S’occupe sournoisement à le critiquer, à le discréditer
En visitant maintenant régulièrement ses enfants
Qui ont essayé en vain toute leur vie durant
De sentir de sa part un peu d’attention, d’affection
Voulant hypocritement s’informer de leur vie
Pour pouvoir trafiquer leur histoire familiale à son profit
Jalouse de leur amour filial envers leur père aimant
Voulant nourrir cette rage folle qu’elle porte et materne journellement
Mais le temps ironiquement joue pour elle maintenant
Car son départ si bien organisé, depuis tant d’années
Est venu embuer bien des souvenirs, des blessures, des cassures
Qu’elle leur avait sauvagement infligés jour après jour
Enfant, les négligeant ou les terrorisant selon ses humeurs du moment
Par égoïsme, frustration, cruauté et despotisme
Leur père ayant cru pouvoir pallier et combler leurs manques
Attend patiemment que ses enfants se consolent et guérissent
Ne pouvant qu’être disponible avec amour, délicatesse et respect
Quand arrêtera cette douloureuse quête de l’amour maternel avorté et tant magnifié ?
Mention dans le cadre du projet C'est à ton tour d'écrire s'envole au Théâtre La Doublure de Sorel-Tracy , texte lu par Kim Barsalo lors de la représentation du 22 septembre 2022 - MB
Marie-Claire Warnant-Fassbender - retraitée (adjointe administrative) - Magog - Québec - texte écrit le 9 septembre 1999 reçu le 5 juillet 2021
********