L'eau

J'entends chanter la rivière

Sur les bords de la rivière Etchemin, les rochers petits et grands se laissent caresser par une rivière enjôleuse. Elle roucoule à chaque petit obstacle qui se trouve sur son passage. Son gazouillis n'a pas l'air des grands opéras mais les sons qu'il produit sont doux et calmants.

Sa profondeur est telle qu'on y voit le fond, c'est l'été. Mais, c'est au printemps qu'elle montre sa force et sa vitalité, elle renaît de nouveau après la fonte des neiges et un hiver très long et rigoureux.

La végétation de tous les tons de vert et les grands arbres de chaque côté de ce magnifique cours d'eau donnent un aspect serein et magique.

D'où viennent ces eaux avec leurs mouvements constants, car c'est un courant sans arrêt. S'assècheront-elles un jour quand le lac Etchemin cessera de les approvisionner?

Les oiseaux de toutes espèces semblent se plaire dans cet environnement enchanteur, ils volent et survolent ici et là, d'un arbre a l'autre, sans se plaindre.

Chante belle rivière, ne cesse pas de nous donner ta beauté et ton message que l'eau est une matière précieuse et nécessaire.

Monique Guérin - Montréal - Québec - St-Malachie, Août 2011, texte remis  le 10 mai 2022 

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EAU, la, la !

 

Dans mes tâches primitives,

J'ai créé les océans,

Les mers, les fleuves et les rives

De la mare jusqu'à l'étang.

 

Je suis née dans une sphère

D'une drôle de combinaison.

Il en faut deux pour mon père

Contre une seule dans l'effusion

De ma mère, en préambule.

Maligne, cette "hydre aux gènes":

Pour me coincer dans une bulle,

Fallait bien de l'oxygène !

 

Créer la savante formule

Déclencha leur libido.

Hachement bien les molécules,

Maman a compté les "oh!".

Me voici toute naturelle,

Entre un H et deux zéros.

Vous êtes tous sous ma tutelle,

Moi, la petite H2O.

 

Quand j'arrive à toute vapeur,

Je prends un air condensé.

Les fenêtres sont en sueur

La cuisine est embuée.


Dans les caniveaux, je rigole,

Les enfants sont capitaines,

Sur le chemin de l'école,

D'une coque de noix qu'ils traînent.

 

Et quand un écriteau m'annonce "non potable"

J'entends les commentaires qui sont intarissables

Est-ce ma faute à moi si, de mes eaux usées,

Vous ne savez toujours pas me rendre la pureté?


Je préfère me souvenir de ce bon patriarche

Qui emprunta mes vagues pour soulever son arche.

J'en ai pleuré de joie jusqu'aux canaux de Bruges

Et mes yeux pleins de larmes ont fait un vrai déluge!


À moi, vos abreuvoirs, fontaines pour chevaux,

Je me glisse sous les ponts et vous mène en bateau.

Si je suis fatiguée, je sécherai les cours,

De source sûre, j'aimerais couler de longs vieux jours.


©Simone Kokot - retraitée - Chasseneuil en Berry - France - le 10 juillet 2021

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