Règles d’écriture :
1) A un son correspond une lettre, ce n’est pas comme en français :
k ……………….….….. c
k ……………….………. k
k ……………………….. q
=== > il s’agit, ici, d’un son auquel correspondent trois lettres.
Schéma : 1 son = 1 lettre
Exemples :
aman (eau), awal (parole, mot), imi (bouche), asif (rivière), dat (devant), ungal (noir,roman), tasa (foie)… etc
2) Les vélaires:
si le son est vélaire la lettre correspondante est suivie d’un ʷ.
schéma: 1 son vélaire = 1 lettre + ʷ
Exemples :
akʷ (tout), ameqʷran (grand), aqʷrab (cartable), iγʷeblan (soucis) …etc
Attention : Des mots comprennent des syllabes qui ressemblent, à l’écrit, à des sons vélaires.
Exemples :
amwan (automne), takwut (tamaris), iqwa (il est gras), iswa (il a bu)…etc
* Les labio-vélaires:
On entend par labio-vélarisation la combinaison d'une articulation
arrière avec un arrondissement labial. Les labio-vélaires inventoriées
en amazighe (toutes régions confondues) sont : kʷ, gʷ, xʷ, γʷ et qʷ.
Seuls les phonèmes kʷ et gʷ, attestés dans la plupart des parlers
marocains, sont pris en considération.
Exemple :
rgel "fermer" / rgʷl "courir" (Inaccompli)
3) la gémination:
Les sons tendus sont représentés par le doublement des lettres
Schéma : 1 son tendu= 2 lettres similaires.
Exemples :
iffer (il est caché)……...ifer (feuille)
illa (il existe)…................ila (il possède)
ssew (irriguer)……….....sew (boire)
tiddi (taille)………….........tidi (sueur)…..etc
la tension "la gémination" concerne toutes les consonnes; elle est rendue, au niveau de l’écrit, par le dédoublement du graphème.
Pour les labio-vélaires géminées, seul le deuxième graphème porte
l'indice de la labio-vélarisation (Kʷ et Gʷ).
4) Les affriquées:
On appelle affriquées des articulations complexes qui combinent
une occlusion et une constriction telles [tc=č], [dj=ğ] ğğ. Les affriquées
peuvent être le résultat d'une mutation phonétique comme c'est le
cas en tarifite :
Exemples :
ll → [dj ] : tamllalt "oeuf" → [tamğatc]
illi "ma fille" → [iği]
lt → [tc] : taγyult "ânesse" → [taγyutc]
Les autres affriquées de base seront notées par des digraphes :
ağaṛ (adjar “voisin”), aḥğjam (ahğjam “tatouage”).
5) L’emphase :
Les sons emphatiques sont représentés par un point souscrit.
D'un point de vue articulatoire, l'emphase est la rétraction de la masse de la langue vers l'arrière de la cavité bucco-pharyngale. Il faut distinguer les emphatiques de base des variantes contextuelles (les emphatisées) .
Le système alphabétique proposé retient les emphatiques ṭ, ḍ, ṣ, ṛ et ẓ.
Schéma : 1 son emphatique=1 lettre avec un point au dessous
Exemple :
anẓaṛ "la pluie", iṣiḍ "la rage", awṭṭuf "lafourmi", iḍ (nuit), aḍad (doigt), aṣemmiḍ (froid,vent), ṛebbi (dieu), aẓru (caillou), imeṭṭawen (larmes).
Exception : le cas de la lettre" ḥ " ne s’agit pas d’un son emphatique.
Exemple :
Ḥamid, Leḥsen, Aḥidus, ḥadda.
51) Note :
un son emphatique peut assimiler un son proche (avant ou après).
Exemple :
iḍer (tomber) ==> Ici " r "est emphatisé par " ḍ ".(après)
Irḍel (il a emprunté) ==> Ici " r " emphatisé par " ḍ ".(avant)
ẓleg (étrangler) ==> ici " l " est emphatisé par ẓ.(après)
52) l’emphatisation :
l’emphatisation se sent près des sons " γ "," q "," γʷ "," qʷ "," x "," xʷ ".
Exemples :
Iγra (il a lu), irγa (il a chaud), iqref (il a froid), tiγʷratin (des youyous), ameqʷran (grand), amexxar (voleur), ixʷrar (des ruines).
6) Les spirantes :
Les lettres : b, d, t, k et g se prononcent de deux façons différentes, mais elles s’écrivent d’une manière simple. Ici, il s’agit des sons : occlusif et spirant.
Schéma :
1 son occlusif =1 son spirant
1 seule écriture = 1 prononciation différente.