A-L’orientation et les expressions spatiales:
L’orientation est une opération créée dans le but d’organiser le déplacement ou le mouvement. Le terme orient indique déjà la notion de repérage à L’Est par rapport au soleil.
La question qui se pose est la suivante : comme se fait l’orientation des objets dans l’espace ?
Pour faciliter le résolution de cette question , nous allons dégager les caractéristiques spatiales de quelques expressions de l’espace. Chaque mouvement qui s’effectue dans un espace doit être orienté selon l’une des trois paires spatiales opposées. Quant le mouvement est vertical, on parle soit d’un mouvement vers le haut soit d’un mouvement vers le bas. « aflla » ou «Izdar ».
La directionalité dans la dimension verticale est justifié par le processus de gravité. Le corps humain se trouve sur terre, entre le ciel et la terre.
Contrairement à la dimension verticale où l’homme est asymétrique, on parle d’une autre dimension horizontale où l’homme est symétrique. C’est dans ce cas qu’on parle de la paire spatiale opposée gauche – droite. Ce qui caractérise ces deux expressions gauche- droite « azlmaḍ » « afasi » c’est le fait qu’on ne peut pas parler ou déterminer la troisième dimension que si on établit la directionalité dans la paire devant – derrière « mnid » « tigira ».
Dans les termes haut- bas et devant – derrière on distingue la notion de polarité à côté de celle de directionalité.La dimension verticale est la plus marquante que les deux dimension horizontales.
Dans le monde physique, il y a deux types d’entités dont l’une est tridimensionnelle. Elle est représentée par les êtres humains et les animaux, c’est à dire tous les objets qui ont la possibilité de se déplacer.
L’autre est représentée par des objets stable comme la montagne.
Quant aux lieus, ils ne sont pas des entités, mais d’autres objets qui ont acquis cette caractéristique peuvent les identifier.
L’exemple suivant illustre cette idée :
« je l’ai rencontré dans le train »
Dans cette phrase, le mot « train » renvoie au lieu occupé par le train en question. Les termes sud – est – nord et ouest jouent le rôle de localisateurs des objets.
Pour l’analyse sémantique des expressions locatives ou directionnelles, Jhon Lyons cite trois types d’orientation :
1- L’orientation inhérente.
2- L’orientation canonique.
3- L’orientation réelle.
Pour les objets déplaçables ou fixes, l’orientation inhérente est identifiée dans la dimension vertical. Dans cette perspective, nous parlons de la montagne. Celle – ci occupe une position dans l’espace. Ce qui frappe aux yeux c’est la verticalité de cette montagne.
L’orientation canonique, quant à elle, justifiée dans la dimension devant – derrière. En revanche, les êtres humains ou les animaux ont une dimension devant- derrière inhérente et une orientation canonique dans la dimension verticale. La conversation entre deux individus se fait dans une rencontre canonique. Chacun des interlocuteurs se trouve devant l’autre. Ce qui est à gauche de l’un est à droite de l’autre, ce qui est derrière l’un est devant l’autre et vice- versa.
C’est dans cette situation qu’on parle d’une dimension devant – derrière canonique et d’une dimension droite- gauche secondaire pour les entités immobiles
En guise de conclusion , nous signalons que l’orientation joue un rôle prépondérant , du fait qu’elle guide et organise les mouvements de l’homme dans l’espace. L’orientation se fait par plusieurs moyens. En Amazonie par exemple, la rivière joue le rôle d’orientateur. L’orientation change d’une société à une autre.
Dans les exemples qu’on vient de voir , on remarque une alternative espace humanisé et espace sauvage. L’espace est essentiellement caractérisé soit par le caractère sauvage soit par le caractère humain. C’est le cas des société primitives où la sauvagerie règne. L’espace humanisé est identifié à l’habitat. C’est l’ère des sociétés civilisées.
La question qui se pose est la suivante :
De quelle relation peut – on parler entre l’espace et la langue ?
Toute société dispose d’une liste importante de vocabulaire relatif à l’espace. La diversité des espaces exige nécessairement la richesse du vocabulaire désignant l’espace. Françoise Paul affirme qu’il faudrait pour chaque société connaître le vocabulaire de son espace, en constituer le grammaire, en établir la langue.
Le cas de tachelhit du sud marocain justifie cette idée. Le tachelhit présente un vocabulaire très varié et très important pour désigner l’espace à titre d’exemple « tagant » la forêt » «igr » « le champ ».
La poésie et les contes qui reflètent la culture berbère sont jalonnés des expressions et des mots qui renvoient à l’espace.
Pour conclure, on dira que l’espace joue un rôle prépondérant dans la vie humaine vu son rôle dans la détermination d’identité d’une société.
L’espace entre en relation dialectique avec la société, la culture et les individus.
Mr Boughali affirme que : « chaque société doit sécréter des espace qui deviennent immédiatement les lieux de ses propres fantasmes et la trame nécessaire sur laquelle s’opèrent les liens qui obligent ses membres et qui les autorisent à se proclamer comme tels.
Notre recherche porte sur les particules d’orientation spatiales en berbère. Cette opération est assurée par les monèmes d et nn qu’on appelle « les particules d’orientation spatiale »
B- Comment opèrent les particules d’orientation dans un énoncé?
L’Amazigh ne présente que deux monèmes dont la fonction est d’exprimer un mouvement d’éloignement ou de rapprochement. Ces particules sont souvent utilisée avec le verbe. C’est pour cela, on va se contenter de l’étude du verbe pour dégager les sens que peuvent avoir d et nn.
La classe des verbes :
La plupart des chercheurs se sont mis d’accord sur l’existence de deux classe en tamazight. La classe des noms et la classe des verbes. Ceci nous permet de dire que le berbère est une langue à opposition verbo- nominale.
S.Chaker affirme que le verbe est défini par l’association obligatoire d’une racine lexicale composée uniquement de consonnes, d’une marque aspectuelle conjointe, souvent amalgamée, et d’un indice de personne.
A ces trois marques, s’ajoutent d’autres morphèmes comme les modalités d’orientation spatiale d et nn qui font l’objet de notre recherche.
Le corpus dont nous disposons présente quatre catégories de verbe : les verbes d’action , les verbes d’état , les verbes de déplacement et les verbes de mouvement.
1 - Les verbes d’action :
Les verbes de déplacement sont appelés ainsi parce qu’ils expriment un mouvement de déplacement d’un lieu à un autre. On ne peut pas parler de verbe de déplacement sans faire allusion à l’espace. Le fait de se déplacer présuppose un changement de l’espace. La position initiale qui est considérée comme le point de départ et la position finale ou le point d’arrivée. Les exemples suivants font partie de cette catégorie :
- uckiɣ – nn maca ur – k inn ufiɣ : je suis venu ( ici) mais je ne t’ai pas trouvé.
Le verbe « ack » qui signifie « venir » est déterminé par la particule nn. Cette particule a modifié le sens du verbe qui signifie « aller » l’action d’aller ou de se déplacer fait appel à deux espaces. Le premier espace est celui du locuteur. C’est l’espace qu’il occupe avant la réalisation de l’action de déplacement. le deuxième espace est celui de l’auditeur. C’est pour cela qu’il faut se déplacer pour y intervenir.
- uckiɣ – d maca ur – k id ufiɣ : je suis venu (ici) mais je ne t’ai pas trouvé.
Contrairement à la première phrase , cet exemple montre que les interlocuteurs se trouvent tous les deux dans un même espace qui est celui de l’auditeur. La communication a eu lieu dans cet espace. Ce qui change ici c’est le temps de la visite et non l’espace. On comprend que cette phrase est dite lors d’une deuxième visite du locuteur à son auditeur. Cette phrase est un récit. Le locuteur raconte à son interlocuteur qu’il était venu la première fois et qu’il ne l’a pas trouvé. Cette fois – ci celui qui parle atteint son but
- idda ann isrs idrimn : il est allé pour verser de l’argent.
Il est impossible de substituer la particule nn par d dans cette phrase :
-idda ad d isrs idrimn.
On déduit de ces exemples que l’emploi de d ou de nn dépend aussi du sémantisme du verbe et non de l’espace uniquement.
- zri- nn : Passe ( là- bas)
La différence entre cette phrase et le précédent exemple se manifeste dans la détermination de l’espace. nn ne précise pas le lieu de l’action. il s’agit ici d’un lieu indéfini. Il peut être celui du locuteur, comme il peut être un autre lieu différent de celui du locuteur.
3 - les verbes d’état :
Les verbes d’état nous informent sur l’état d’une chose. Ils mettent en évidence l’être et le devenir de la chose. C’est pour cela qu’on les appelle les verbes d’état l’analyse des exemples précédents nous amène à étudier l’espace dans chaque énoncé puisque l’espace est un point essentiel de notre recherche. La question qui se pose est la suivante :
Peut- on parler de la notion de l’espace dans les verbes d’état ?
La réponse à cette question dépend de l’analyse des énoncés comportant cette catégorie de verbes. Les exemples qui vont suivre font partie de cette catégorie.
- terɣa- d tḥanut : La chambre devient chaude.
Le verbe « reɣ » qui signifie « se chauffer » est déterminé par d. L’espace est exprimé par le mot « tḥanut » qui vent dire « la chambre ». Nous remarquons qu’il n’y a aucune relation spatiale entre la chambre et la particule d. Ceci nous permet de dire que d ne renvoie pas à l’espace. Le sens de la phrase montre que la chambre n’était pas chaud au début ou à un moment donné. Après l’espace d’un temps, cette chambre commence à le devenir. Ceci est justifié par la particule d qui marque une progression au niveau de l’action.
On pourrait dire que d exprime une nuance de temps dans cette phrase.
- tllas- d tḥanut : La chambre devient obscure.
La présente phrase va subir la même analyse que la précédente. Ce qui change ici c’est le sens du verbe. Il s’agit d’obscurité. La chambre devient peu à peu obscure.
- Imqqur- d ɣila- d : Il est devenu grand maintenant.
Pour montrer le fonctionnement de d dans cette phrase , nous essayons de la situer dans son cadre temporel. Le locuteur connaît la personne dont il parle à un certain moment. Après un certain temps, il a remarqué une transformation au niveau de la taille de la personne en question.
En général, on peut dire que d marque une idée de progression, de devenir ou de commencement dans les verbes d’état.
4 - Les verbes de couleur :
Le corpus ne présente qu’un seul verbe de ce type. C’est le verbe « mlul » qui signifie « blanchir ». On les appelle les verbes de couleur parce qu’ils expriment une couleur. L’exemple dont on se dispose est le suivant.
- Imllul – d yixf nnes : Sa tête devient blanche.
Cette phrase peut être analysée selon les conditions et selon la place des interlocuteurs par rapport à la personne dont ils parlent.
Si le locuteur raconte à l’auditeur de la personne qui l’a vue un jour , d marque l’action de devenir comme dans les verbes d’état. C’est à dire que la tête de la personne en question n’était pas blanche. Au moment de l’énonciation , le locuteur a remarqué que la tête de cette personne devient blanche.
Dans ce cas , on ne peut pas substituer d à nn. Ainsi on ne peut pas dire :
- Imllul – nn yixf nnes
Si les interlocuteurs se communiquent , en regardant la personne dont ils parlent , la phrase peut être analysée autrement. Les protagonistes de l’énonciation se trouvent dans le même espace , par contre , l’autre personne se trouve dans un autre espace qui n’est pas le même que celui des interlocuteurs. Ainsi , ils seront séparés d’une distance. Dans ce cas d n’exprime plus l’idée de progression ou de devenir , mais il exprime la blancheur des cheveux qui apparaît au locuteur du loin et la particule nn peut remplacer la particule d. On dira donc :
- Imllul – nn yixf nnes :Sa tête vous apparaît blanche
Cette phrase sera juste si la personne dont on parle se situe entre les interlocuteurs. A ce moment là on va dire :
- Imllul – nn yixf nness : Sa tête apparaît blanche ( vers là bas)
C’est à dire que la blancheur apparaît à l’auditeur comme s’elle projette des rayons vers lui ou vers son lieu.
Dans cette perspective , d et nn renvoient à l’espace des interlocuteurs , contrairement au premier exemple où d exprime l’idée de devenir.
- Imllul – d yixf nnes : Sa tête devient blanche.
Cette phrase peut être analysée selon les conditions et selon la place des interlocuteurs par rapport à la personne dont ils parlent.
Si le locuteur raconte à l’auditeur de la personne qui l’a vue un jour, d marque l’action de devenir comme dans les verbes d’état. C’est à dire que la tête de la personne en question n’était pas blanche. Au moment de l’énonciation, le locuteur a remarqué que la tête de cette personne devient blanche.
Dans ce cas, on ne peut pas substituer d à nn. Ainsi on ne peut pas dire
- Imllul- nn yixf nnes : Sa tête vous apparaît blanche.
Cette phrase sera juste si la personne dont on parle se situe entre les interlocuteurs.
A ce moment là on va dire :
- Imllul- nn yixf nnes : Sa tête apparaît blanche.
C’est à dire que la blancheur apparaît à l’auditeur comme s’elle projette des rayons vers lui ou vers son lieu.
Dans cette perspective, d et nn renvoient à l’espace des interlocuteur, contrairement au premier exemple où d exprime l’idée de devenir.
C ) « d » et « nn » déterminent d’autres termes :
Le rôle de d et nn ne se limite pas uniquement dans la détermination des verbes, des noms et des représentatifs , ils peuvent aussi déterminer d’autres termes qu’on peut diviser en deux parties :
- ceux qui sont directement déterminées par d et nn.
- et ceux qui sont indirectement déterminés par d et nn.
1 - Termes directement déterminés par d et nn :
Le corpus présente trois types de ces termes.
a ) Les démonstratifs :
- xetta- d Celle – ci
- xetta- nn Celle - là
- ɣwa- d Celui Celui - là
Dans le premier et le deuxième exemple, d renvoie à l’espace où se trouve xetta » ou « ɣɣa ». Ils se situent dans l’espace du locuteur.
Contrairement à d , nn montre que le lieu où se trouvent « xetta » et « ɣwa » n’est pas celui du locuteur.
Dans ces exemples, l’opposition entre d et nn est attestée. d renvoie à l’espace du locuteur et nn renvoie à un autre espace qui différent de celui du locuteur.
Dans ces exemples, l’opposition entre d et nn est attestée. d renvoie à l’espace du locuteur et nn renvoie à un autre espace qui est différent de celui du locuteur.
b- Les adverbes de lieu.
- ɣi d Ici
- ɣi nn Là – bas
Dans ces deux exemples d et nn mettent en jeu deux espaces différents ici et ailleurs
C – Les adverbes du temps :
- ɣila d maintenant
- ɣak uda nn A ce moment là
Quand d et nn déterminent les adverbes du temps comme « ɣila » ils n’expriment pas la notion de l’espace. Ils expriment celle du temps. Le terme « ɣila » signifie maintenant. Ce terme peut fonctionner seul, c’est à dire sans être déterminé par d.
On dit soit (ɣila ) ou (ɣila - d ) sans changement de sens. Par contre, on ne peut pas utiliser le terme « ɣakud a nn » sans être déterminé par nn.
La remarque qu’on peut dégager de ces exemples est la suivante : d renvoie au moment où le locuteur a articulé son message et nn renvoie à un moment dans l’avenir. C’est un temps qui n’est pas précisé.
d- Les pronoms personnels :
- Ukzɣ t inn urta d yilkim : Je l’ai reconnu avant qu’il soit arrivé
Cet exemple montre que le pronom peut être déterminé par la particule nn .
L. Bary avance que : d ou nn quant i l suit un pronom personnel, présent une variante contextuelle.
C’est à dire que d ou nn dans ce cas exige l’insertion de « i » entre le pronom et l’un des particules d’orientation spatial.
2- Termes indirectement déterminés par d et nn :
Les termes dont il s’agit ici , ne sont pas déterminés par d et nn même si ces particules se placent après ces termes.
- Is nn ilkm ? : Est – ce qu’il est arrivé (là – bas) ?
Dans cette phrase, nn apparaît comme s’il détermine le pronom interrogatif « is ». En réalité , nn détermine indirectement le verbe « lkm » qui signifie « arriver ».
Quand la phrase exprime une interrogation, la particule d’orientation se place avant le verbe. Ceci peut être justifié par l’ordre syntaxique de la phrase. On ne peut pas dire :
· is ilkm nn
Présentation du corpus
Ibbi – d asif il traverse la rivière (vers – ici)
Dl – nn xetta – nn couvre celle – là
Ffi – nn aman – ad jette cette eau (là – bas)
Ra –nn ifḍr g ugadaz il va déjeuner au souk
Ig n – d g lcar il dort dans le car (quand il set venu)
Igli – nn lbrwiṭa il a poussé la brouette ( là – bas)
ggr – nn i xetta – nn touche celle – la
ikʷra – nn tigmmi yurri – d il a loué la maison et il revient
immut – nn g fransa il est mort (là – bas) en France
medlen – nn lmurḥum ils ont enterré le défunt
izeddig – d ɣila – d il devient propre maintenant
zr – nn ma yskar ɣwa – nn regarde qu’est ce qu’il fait celui – là
irmi – d g uɣaras il est fatigué (quand il prend le chemin vers ici)
izzri – nn dar xalti – s il a passé la nuit chez sa tante
ixlf – d rrbiɛ l’herbe a repoussé
ixwa nn aman g udrar il a déchargé de l’eau à la montagne
ɣez d ɣi d creuse ici
iɣell ad d walim la paille devient chère
tder nn tafukt le soleil est tombé (c’est le coucher du soleil)
smuqql d giɣ regarde nous
kks nn tajllabit enlève le djellaba
ukzɣ t inn urta d ilkm je l’ai reconnu avant qu’il soit arrivé
add nn i lbab appuie sur la porte
ara d tabrat igh tlkmt écris (vers ici ) une lettre si tu arrives
nkr nn zikk réveille toi tôt (pour aller là bas)
itti nn s imikk par la éloigne – toi un peu
amz d afus i racid tiens Rachid main
mun d d Siman emmène Siman (vers ici)
mml as d aɣaras montre lui le chemin ( vers ici)
ilkm d ɣassa d il arrive (ici) aujourd’hui
rart id s ud nnes remets le à sa place
felt inn turri d laisse le (là – bas) et reviens
azzl d s dari cours vers moi
tra d ɣ d elle veut ici (elle va venir ici )
ar d ikennu il commence à s’incliner
imqqur d brahim Brahim devient grand
ifssus d il devient léger
trgha d tḥanut la chambre devient chaude
tllas d tḥanut la chambre devient blanche
iẓẓa nn tazartt il a planté un figuier
iga nn tisemmaqlin il a mis des lunettes
tenker as d tamart la barbe lui a poussé
ha nn yan urgaz voilà un homme
ičča nn ɣid imkli il a déjeuné ici
yut nn s uẓru il a lancé la pierre (vers là bas)
immaqar nn baba s il a rencontré son père
asi d lkas ann apporte (ici) ce verre là
uckiɣ nn maca ur k inn ufiɣ je suis venu mais je ne t’ai pas trouvé
ikecm nn s tḥanut il entre dans la chambre
iffern nn g unwal il s’est caché dans la cuisine
awid ad ččeɣ kra apporte – moi à manger quelque chose
tlla nn g tgemmi n baba s elle est à la maison de son père
iɛeṭṭeṛ nn dar s il s’est attardé chez lui (chez quelqu’un)
qqim nn sul imikk reste (là – bas) encore un peu
ddu nn s ɣi nna va là – bas
isɣa d aɣyul il acheté l’âne
qqenɣt inn g tḥanut je l’ai enfermé dans la chambre
idda ad d yamz idrimn il va pour tirer de l’argent
urri d dari asekka reviens chez moi demain
yusit inn g ɣi d il l’a emporté ici
iɣli d unẓar la pluie monte. (il va pleuvoir).