Le cloître

  

Utiliser Google Chrome, ou Mozilla Firefox, etc. si vous avez des problèmes d'affichage ou d'ouverture d'images de cette page avec Internet Explorer  

      

(1) LE LIVRE DE GERALDINE MALET

Une présentation détaillée du cloître de l'ancien monastère de Saint-Genis des Fontaines vient de paraître

sous la plume de Géraldine Mallet, professeur d'Histoire de l'Art Médiéval à l'Université de Montpellier,

publié par les éditons Trabucaire conjointement avec l'Asvac.

C'est un éclairage important,qui manquait,pour cette oeuvre du XIII° siècle, d'un "roman" qui persiste dans une région

qui ne fut pas avare d'une production importante et de qualité liée à cette période dans l' Histoire de l'Art.   

  

 Ce cloître qui est une pièce maîtresse de notre patrimoine, un chef d'oeuvre de liberté dans une réalisation qui utilise admirablement,

dans une présentation rigoureuse, trois marbres de teintes différentes.

Le rose étant dominant mais n'écrasant pas pour autant les blancs et les gris.

Ce cloître dont les symboles sont très présents, puisque c'était leur destination première a connu une his  toire mouvementée,

comme d'autres monuments de la région, qui fort heureusement s'est bien terminée puisque ses pierres qui avaient en grande partie été

arrachées et vendues ont retrouvé, quasiment toutes, leur exact emplacement d'origine.

(2) AFFICHAGE DES PANNEAUX

Fin VIII ème siècle : l'un des premiers monastères carolingiens de la région s'implante et se développe à proximité immédiate de la 

Via Domitia et de la Via Vallis Aspiranae sur l' espace d'une très ancienne et importante villa gallo-romaine.

Des sondages archéologiques réalisés récemment en ont montré l'ampleur.

https://lh3.googleusercontent.com/VFqLZxDs7zL_fnBJSurADwrLKslH7bfC0INz1C9ODyI=w723-h569-no

(Ill.1)  Monastère, vue aérienne vers l'Est

https://lh3.googleusercontent.com/8qu50_-LOchq_RQ3HgX3jo_XzrSz_surVPnI37uRnAc=w458-h701-no

(Ill 2)   Sondages sur l'arrière du site à l'Est 

L'implantation et les règles d'organisation du monastère sont précisées par un précepte royal de 819 signé par LOUIS le Pieux.

Le site est dévasté par des incursions normandes vers 858-859 et immédiatement reconstruit.

Un synode s'y tient en 888 sous l'autorité de l'archevêque de Narbonne et de l'évêque d'Arles sur Rhône.

En 981 le roi LOTHAIRE renouvelle les privilèges du monastère et précise l'étendue de ses propriétés, déjà, très importantes.

Un village s'est implanté à l'Ouest contre le monastère. L'assise du cadastre napoléonien de 1811 ne doit pas en être bien éloigné.

https://lh3.googleusercontent.com/WT_z8CjxtTodKTvo4SGzbR_zvIGwgLx_5UPhqIsM56c=w485-h660-no

(Ill 3)  Plan 1811

 (Ill 4)  Photo aérienne

L'actuelle, et courte, rue de l'église reliant la place du village à la « place du Couvent » en est l'ancien « decumanus ».

https://lh3.googleusercontent.com/gQes16NV-2S8GTzIGfZ5e0zFO0PTSaQjfXmumqCBW9k=w467-h734-no

( Ill 5)  Rue de l'église

A partir du XII ème siècle, le monastère et ses Abbés deviennent puissants.

     

 (Ill 6)  La crosse abbatiale 

https://lh3.googleusercontent.com/7km4Ofn4ZnXzBrlhLBBIJSMN4zDdhTrsKIerorSXFW4=w554-h741-no

 (Ill 7)  L'Abbé    -chapiteau dans la galerie Nord-

Saint-Genis est dans l'orbite clunisienne depuis la fin du XI ème, également sous la protection de la royauté catalano-aragonaise depuis 1172

(l'Abbé RAMON est un très proche du roi ALPHONSE II ). En 1308 le roi JACQUES II de Majorque confère aux Abbés la juridiction civile sur 

le village ainsi que sur les terres de Saint-Jean la Cella et Brouilla dont le Castrum a été acheté par l'Abbé SAPTE en1249.

C'est pendant ce « grand XIII ème » que la décision est prise de réaliser un grand cloître. Ce sera chose faite entre la fin du 2ème tiers et

la fin du 3ème quart du siècle. Cloître qui occupe une position particulière, donnant vers l'Est sur un grand jardin et un bassin

se pratique l'élevage des poissons. Aucune trace n'a été retrouvée du précédent.

https://lh3.googleusercontent.com/9aOCulsk3jG7Mo9SXYjw23ssQBx6LbwGgxvXk0mKH8E=w530-h741-no

 (Ill 8)   Plan    

 (Ill 9)   Bassin des moines 

https://lh3.googleusercontent.com/uNjRYTYG1h5nBRqS1ONzH-rugxYWt4L_T7IRedDG8-0=w527-h741-no

(Ill 10)   Le monastère, clochers et cuisines, vus du bassin des moines. Dessin de Bruno Bieth.

A cette époque les possessions du monastère s'étendent loin.

(Ill 11)  Carte

Appliquant la règle de Saint-Benoît dès l'origine, le monastère est intégré, par une bulle du pape JULES II,

en 1507 à l'Abbaye de Montserrat (fondée vers l'an Mil à l'ouest de Barcelone).

Les moines en sont membres à part entière et l'Abbé, selon la règle de Valladolid qui y prévaut, est nommé pour trois ans

par l'Abbé de la maison mère.  

Cette situation n'est pas modifiée par le traité des Pyrénées de 1659 rattachant le Roussillon à la France. 

Elle perdure jusqu'à la Révolution de 1789. Saint-Genis devenant une sorte d'enclave extraterritoriale dans le nouveau territoire royal.

haut de page

En 1796 l'ensemble du monastère est vendu comme « bien national » sur la forte insistance du maire de Laroque. 

Acheté en sous main (avec l'aide de 2 comparses perpignanais ) par Jacques Meric ancien fermier des revenus du monastère. 

Devenus propriétés privées, église comprise, exploitations agricoles, viticoles, les bâtiments sont divisés par 

le jeu des successions et héritages, l'usage en est complètement modifié et  remodelé, des constructions nouvelles ajoutées 

en fonction des besoins. 

On  y loge les gendarmes, les douaniers et s'y tiennent même les séances du conseil municipal ! 

L'église redevient bâtiment public et église paroissiale officiellement en 1850. 

https://lh3.googleusercontent.com/Ky1lIPlK4eK1exJeKgFsRvHw6m-wsd9R74H-7ELRzfM=w375-h436-no

 

 Ill 1  La situation en 1913

Le cloître se transforme en remises, hangars, chais..., des claires-voies des galeries sont murées en fonction des usages attendus.

C'est à cette époque que la colonne grise du milieu de la demi-claire-voie Est de la galerie Nord est sortie,

elle gênait la mise en place d'un foudre de 107 hl !

https://lh3.googleusercontent.com/pV4KtlKXzHJZVrUCkM7Q_wC-O1tR1MqEOMvdwrMqWXQ=w349-h441-no

 Ill 2

https://lh3.googleusercontent.com/Swb5HwUl3eEatWz2AjmkJ7wh0BRNy61sJ44i1ooWGyQ=w1240-h722-no

 Ill 3

https://lh3.googleusercontent.com/ymRAIOLhIT57S1Uqz7CRSiH8OsOiXbW0wGTaOrH3l_0=w1045-h741-no

 Ill 4

https://lh3.googleusercontent.com/VlBZAmQ8aFBA5Pr5hN2HWG3eyrTRiL-PK3wLnxrqwPY=w1018-h741-no

 Ill 5

A l'instar de ce qui s'est passé quelques années auparavant à Cuxa, cet antiquaire parisien va parvenir à convaincre des propriétaires et 

racheter les ¾ du cloître ; M. Alfred Joud propriétaire de l'angle Sud-Est refusant. 

Un plan signé Bernardi (autre propriétaire) daté du 11 mars 1924 présente la situation à l'époque du « grand chambardement »

https://lh3.googleusercontent.com/vio4H8hqlaQPjWIuz6tHU4bqYBPZ3-szArXEv3yGtOE=w527-h741-no

Ill 6 

Gouvert a raconté lors d'une émission télévisuelle avec l'écrivain Paul Guth et dans un long article de « Connaissance des Arts »

N°21 Du 15 XI 1953 comment il avait procédé : voici quelques morceaux choisis :

« ...ensuite j'achetai le cloître de Saint-Genis...je le trouvai dans un état déplorable...

les arcatures étaient en grande partie détériorées.

On avait badigeonné le cloître avec un coaltar goudronneux... je le grattai et dessous je trouvai du marbre blanc, rose et noir...

en comptant le prix de l'achat, de la démolition, de la commission (sic!!!), le cloître me revint à peu près d'1 million...

la démolition fut déjà une grande entreprise, on dressa un « calepin d'appareillage »...

la vente au banquier Chrissoveloni me rapporta 1,2 million et la vente au musée de Philadelphie 1,5 million... »

 La non-réaction des autorités culturelles de l'époque est assez problématique !

 Les éléments achetés sont donc démontés et emmenés, remplacés par des piles de briques et des fers IPN.

https://lh3.googleusercontent.com/liu2R4YOiP6Ku5I2iUXlgQZuVgGAuXm_E86uCRVM410=w1186-h741-no

Ill 7

https://lh3.googleusercontent.com/quNDauCBirDbMk-aLZEMvNqQgRz2N6K-snJoMGe5GgE=w1186-h741-no

Ill 8

https://lh3.googleusercontent.com/1rw8WymR0LlQmVxwu5nY7epDQElFdrkJKYL58CwrUQE=w1186-h741-no

Ill 9

https://lh3.googleusercontent.com/cfFw-DJdDIMfWONjWjnWJlI59_Htt3TwBGV06GrjE5U=w1107-h741-no

Ill 10

                

Le quart Sud-Est, propriété de M. Joud resté en place sera classé Monument Historique en juillet 1924,

ce qui permettra sans doute le maintien en France de la plupart des éléments authentiques déplacés.

https://lh3.googleusercontent.com/0C7bkcWkhEcGD8QQi7wvzqJNHrii7C07yPOfR7bYK-0=w749-h741-no

 Ill 11

https://lh3.googleusercontent.com/uBxt5_RiQ7MV8Q1qHVSsa0WX3kzEhealBdMWNpNcPFY=w1058-h741-no

 Ill 12  

 

https://lh3.googleusercontent.com/X15g7ZxK79qdsQAB5_1OpmS_XV6j4AEc2QpJBEbzWtE=w1112-h741-no

 Ill 13 

La demi-corbeille Est de la pile en marbre blanc du milieu de la galerie Sud était restée sur le site, 

encastrée dans le mur Nord-Sud  qui séparait en deux le cloître (voir le plan)

haut de page

Avec ¾ de cloître, avec des marbres récupérés ici ou là, ou en rouvrant des carrières (cf sa lettre), 

Gouvert arrive à vendre 2 cloîtres « dits de Saint-Genis », le premier dans les Yvelines, le second aux Etats-Unis à Philadelphie.

 

https://lh3.googleusercontent.com/RtyKNExndMkzAFOOqSPVmMwXYp-yK5HugBWCftBBH9s=w1020-h741-no

 Ill 1 

https://lh3.googleusercontent.com/x2ucK9T-4aGGjATwO3ciu-UO4lDGvOt7jMNl-8Hd4BE=w640-h406-no

 Ill 2

https://lh3.googleusercontent.com/47vHoGpQhLpETjRoPvFWpf13r2D5m3QlRFPSJLw4yas=w420-h406-no

 Ill 3  

Le château des Mesnuls, dont la première mention remonte au début du XIII ème siècle, est acquis en 1924 par Jean Chrissoveloni ,

banquier roumain d'origine grecque dont le siège est à Bucarest. Il désire embellir château et parc et acquiert de suite le « cloître de Saint-Genis »

qu'il fait installer non loin de la pièce d'eau du château.

( Il n'en profitera pas longtemps, il meurt en 1926 et son épouse  en 1931. Entre 1924 et 1931, son beau frère, 

l'écrivain Paul Morand, époux de sa sœur Hélène, y écrira une partie de ses romans.

Pendant la guerre le château est le siège de l'Etat-Major de l'amiral Döenitz Cdt en chef de la Kriegsmarine.

A partir de 1947 il devient une institution pour enfants orphelins de guerre ).

 L'ensemble cloître avec le portail de ND del Vilar de Villelongue dels Monts

https://lh3.googleusercontent.com/eZY6afeiVTm7fqgGOy0MBU04QQF6bwiRE1UEgXeZuR0=w614-h392-no

 Ill 4

https://lh3.googleusercontent.com/SWYEZi35u04kXq-OjA6VCl8jcVnpb6uNYZRjE3zUayY=w337-h512-no

 Ill 5 

https://lh3.googleusercontent.com/44KqKPeOtuxCLOxZhHYMedvbNgL4C3cmQEk96appLio=w686-h441-no

 Ill 6 

https://lh3.googleusercontent.com/iJp-_KOFbwQ3O-qalb7pQAJkf0-hevkjfrSW9KKgLC0=w499-h674-no

 Ill 7 

https://lh3.googleusercontent.com/qIIW3_h5Ye9PmuBB7S6LDuLjCKkBo1jyHVIN_0i_zFk=w1018-h741-no

Ill 12

https://lh3.googleusercontent.com/XoNRQRgxg1lzBSUBjR_6TQKzwe-4cPglbJkbZON1hXI=w537-h339-no

 Ill 8 

  Aux Etats-Unis

 Le musée de Philadelphie reçoit son cloître « de Saint-Genis » avec, au centre de la cour, la vasque de Cuxa. 

Le cloître se révélera en majeure partie faux lors du démontage de 1983 aux Mesnuls.

 Ill 9 

Les 2 piliers blancs au premier plan et leur équivalent à l'arrière plan sont les pierres véritables.

Leur moulage permettra leur restitution lors du remontage à Saint-Genis.

 

 Ill 10

Gouvert avait revendu un siège épiscopal ou abbatial comme étant celui de Saint-Genis. Il l'avait trouvé, disait-il, dans le monastère.  

Pour « l'embellir » il avait re-sculpté le dossier. Se pourrait-il que ce soit le vrai ? Il y a quand même de gros doutes !

Les Cloisters de New York disposent de la vasque de Saint-Genis au milieu du cloître reconstitué de Saint-Michel de Cuxa.  

Il y a questionnement sur l'authenticité de cette vasque, malgré son apparence et le blason, ce qui a expliqué le refus de réaliser un moulage.

 Ill  11 

 

D'autres éléments en provenance de Saint-Genis sont aux Etats-Unis comme la pierre épigraphiée de l'Abbé Gauzbert (1212-1234)

scellée sur la façade du Glencairn Museum de Bryn-Athyn ( Pensylvanie )

haut de page

 Après une première tentative infructueuse de rachat du cloître au début des années 1960 auprès des héritiers- Pierre Ponsich avait déjà affirmé que

la plupart des chapiteaux des Mesnuls étaient authentiques – de nouvelles négociations sont engagées au nom d'une association naissante : l'ASVAC

(Association pour la Sauvegarde des Valeurs Archéologiques et Culturelles de Saint-Genis des Fontaines) dès l'hiver 1975-1976,

particulièrement par Louis Boulet. L'assemblée générale constitutive a été réunie en juillet et enregistrée en janvier 1977. 

Un accord de principe est obtenu en 1980 et les moyens financiers dégagés par le Ministère de la Culture, le Conseil Régional,

le Conseil Général et la municipalité de Saint-Genis.

Les pierres sont démontées aux Mesnuls pendant l'année 1983. Elles arrivent à Saint-Genis le 23 octobre.

 Ill 1  

 Ill  2  

réceptionnées par Pierre Ponsich   

Ill 18

https://lh4.googleusercontent.com/-zYvsx10LMa4/VemnMm01cUI/AAAAAAAAECw/8Rui01TglXs/w970-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B3.jpg

 Ill 3 

   

Ill 4     

https://lh6.googleusercontent.com/-Xy_Wy-VGst0/VemnMiZh82I/AAAAAAAAEC4/IT9b02JLY4w/w970-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B5.jpg

Ill 5    

Ill 6 

 

Les trois éléments exposés au Louvre depuis 1926 les rejoignent à la Noël 1984.

https://lh6.googleusercontent.com/-BAVqA5zQEDw/Vem-hz5VahI/AAAAAAAAECw/349X4xWXhJY/w380-h461-no/panneau%2B4%2BIll%2B7.jpg

 Ill 7 

 

  La reconstruction peut commencer sous la direction de Jean-Claude Rochette, Inspecteur Général des Monuments Historiques.

C'est la remise à leurs places originelles de tous les éléments à partir du calepinage de Gouvert,

des photos du début du siècle et de l'alternance des marbres de couleur. Sans oublier les éléments restés  sur place.

Les 5 moulages venus des Etats-Unis viendront, quelques temps plus tard, compléter l'ensemble.

 Après l'assemblage au sol, il faut réintégrer les éléments sous les constructions supérieures existantes réalisées dans une période postérieure et

qu'il faut garder.

C'est la reprise en sous-oeuvre, un travail délicat et méticuleux.                                                                                                                            

https://lh4.googleusercontent.com/-vnqv4IusQM8/VeoAQSHVpJI/AAAAAAAAEC8/DiSC3okhuAQ/w363-h552-no/panneau%2B4%2BIll%2B8.jpg

                                                                                                                                    

 Ill 8        

https://lh3.googleusercontent.com/-vygVq8bY_AM/VeoAQd7MBGI/AAAAAAAAECs/NGgg9p4QhqY/w774-h519-no/panneau%2B4%2BIll%2B9.jpg

Ill 9  

https://lh6.googleusercontent.com/-4x2LQulSQMM/VemnMop4bGI/AAAAAAAAEC4/DEdrdOajQ2w/w292-h447-no/panneau%2B4%2BIll%2B10.jpg

Ill 10

https://lh5.googleusercontent.com/-fViaUWVEsBw/VemnMmZUSUI/AAAAAAAAEC4/3BtdhjW7a-Y/w436-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B11.jpg

Ill 11 

https://lh6.googleusercontent.com/-lMKJdhi3We4/VemnMkexn3I/AAAAAAAAECs/jBzxcHH1Krs/w967-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B12.jpg

  

Ill 12          

https://lh3.googleusercontent.com/-Q6a3GzxEtFA/VemnMk1mU5I/AAAAAAAAECw/-4_G7SFPfIw/w441-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B13.jpg

Ill 13  

https://lh5.googleusercontent.com/-qj96pyH6PPc/VemnMuV4vII/AAAAAAAAECs/p4fXZ6O90xk/w968-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B14.jpg

 Ill 14      

https://lh3.googleusercontent.com/-WhUf9ezJweQ/VemnMrGzA7I/AAAAAAAAEC8/M8Q8FnO4FGk/w1042-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B15.jpg

Ill 15 

https://lh6.googleusercontent.com/-p5hSqjDgK4E/VemnMnGM2KI/AAAAAAAAEC8/Tg0KAJIwJiY/w970-h651-no/panneau%2B4%2BIll%2B16.jpg

Ill  16     

https://lh5.googleusercontent.com/-0Ac9Yt1xXWM/VemnMqSD3pI/AAAAAAAAEC4/baVUVvPwU0g/w455-h308-no/panneau%2B4%2BIll%2B17.jpg

Ill 17 

 

L'inauguration officielle eut lieu le 8 juillet 1988

haut de page

Elle est menée par Régis Martin, architecte en chef des Monuments Historiques, et élève de Jean Claude Rochette.

Commencée en octobre 1993 elle se termine en décembre 1994.

 Il fallait rendre au cloître, après la repose des colonnades, la symbolique de son existence...

la vision de la Jérusalem céleste et la préfiguration du Paradis.

Il fallait rendre l'harmonie qui était nécessaire à la méditation, à la prière et à la lecture des Ecritures.

Il fallait rendre rendre de nouveau perceptible ce que pouvait être l'imaginaire, les conditions de l'intériorité de l'âme dans le jardin des délices

qu'est un cloître pour ceux qui avaient faits vœu d'y consacrer, en reclus, leur existence terrestre.

Sans oublier que s'y déroulaient également les tâches de cette vie de tous les jours, de la lessive à la coupe des cheveux !

La salle capitulaire qui s'ouvrait sur cette cour résonnait des décisions spirituelles et  matérielles quotidiennes sous la férule de l'Abbé.

 Cette restauration concerne donc, avant le jardin central :

 

https://lh6.googleusercontent.com/-T02KYdmbnv0/VenPcAdCNYI/AAAAAAAAEC4/mXklf86F70Y/w259-h439-no/Panneau%2B5%2BIll%2B1.jpg

Ill 1 

https://lh3.googleusercontent.com/-S59al-ZeArY/VenOITOr5DI/AAAAAAAAEC4/7UBdxTVhY5E/w440-h650-no/Panneau%2B5%2BIll%2B2.jpg

Ill 2 

 

https://lh6.googleusercontent.com/-Jz8Le_2GkKg/VenPcAmlCLI/AAAAAAAAECs/bOhm5uqRjew/w289-h438-no/Panneau%2B5%2BIll%2B3.jpg

Ill 3      

      

https://lh6.googleusercontent.com/-S4CHkpP7C78/VenOIdy2b5I/AAAAAAAAEC8/9h3aUeC23hE/w972-h651-no/Panneau%2B5%2BIll%2B5.jpg

Ill 5  

https://lh3.googleusercontent.com/-JTI9o5qst6Q/VenOIQACl9I/AAAAAAAAECs/8WRHr-B0Ro4/w805-h651-no/Panneau%2B5%2BIll%2B4.jpg

Ill 4 

https://lh6.googleusercontent.com/-nqYuF-t_zQk/VenOIQSMoFI/AAAAAAAAECs/iL97-30051A/w438-h650-no/Panneau%2B5%2BIll%2B6.jpg

Ill 6

https://lh3.googleusercontent.com/-cLzHzuVydFA/VenOIUG9aFI/AAAAAAAAECw/a7dcSaBo3LQ/w953-h651-no/Panneau%2B5%2BIll%2B7.jpg

Ill 7               

https://lh3.googleusercontent.com/-65vvFBhxWRk/VenOIecK6DI/AAAAAAAAEC8/Fs-2sma2Yoo/w953-h651-no/Panneau%2B5%2BIll%2B8.jpg

Ill 8  

https://lh6.googleusercontent.com/-fuLVcEBgNNA/VenOIZAW_3I/AAAAAAAAECw/W6x37D6IsrQ/w437-h651-no/Panneau%2B5%2BIll%2B9.jpg

Ill 9        

https://lh5.googleusercontent.com/-h7tT6eeEve8/VenOISgOleI/AAAAAAAAECs/REYjFK8tYec/w439-h650-no/Panneau%2B5%2BIll%2B10.jpg

Ill 10 

  

https://lh4.googleusercontent.com/-s86jAt1ZMt4/VenOISenAwI/AAAAAAAAEC8/rcP3RDvD2c4/w436-h650-no/Panneau%2B5%2BIll%2B11.jpg

Ill 11 

https://lh6.googleusercontent.com/-jTe3bAHrlew/VenOIeo7ZqI/AAAAAAAAEC4/M8SOlNvNib8/w967-h651-no/Panneau%2B5%2BIll%2B12.jpg

Ill 12

 

L'inauguration a eu lieu le 18 février 1995.

haut de page

(2.6) AUJOURD'HUI

 Nous sommes dans un cloître dont, malgré une histoire longue et agitée, tous les éléments occupent leur emplacement originel.

Ce qui n'était pas évident après le démembrement. Lorsque vous pénétrez dans cet espace vous êtes dans le dernier quart du XIII ème siècle,

dans un espace claustral presque intact. N'y manque que la colonnade qui a laissé place à l'anse de panier ;

qui a permis, probablement au début du XIX ème, l'accès à la cour pour le matériel agricole.

Les quatre piliers en marbre blanc des milieux de claire-voie ont été refaits d'après moulage des originaux à Philadelphie

ainsi que la colonnade grise de la demi-claire-voie Nord-Est.

L'aménagement du jardin avec la margelle en marbre du puits, celui des galeries supérieures à usage d'exposition sont réalisés en 1997-1998.

Ill 1           

Ill 2   

Ill 3 

 

Ill 4  

 

En 2000 la pierre épigraphiée de l'Abbé RAMON retrouve sa place et en 2002 ce sont les clochers qui sont restaurés.

Ill  5  

 

Ill 6   

Ill  7   

 

 

Le cloître a retrouvé une nouvelle légitimité, telle la vision des premiers acteurs de cette remise en ordre...

qui selon les propres termes du Ministre de la Culture qui eut à conclure le dossier en 1981 : « est une opération exemplaire unique »

 « ...et les générations futures, pas à pas, pourront reconstituer l'emprise de l'ancien monastère pour y accueillir,

dans des espaces aménagés, des spécialistes et autres amateurs éclairés au sein d'une possible Fondation internationale pour la recherche en Art Roman Catalan... »

 Une vision généreuse trop optimiste ?

 Voire !

Un long article de Pierre Ponsich en 1963 paru dans « l'Indépendant » rappelait l'importance de ce cloître :

 « le sculpteur parvient souvent à une grande force expressive, au point que tels chapiteaux jouissent d'une étrange et

comme envoûtante puissance de suggestion. Tel qu'il est, avec ses faiblesses et avec ses qualités spécifiques le cloître de Saint-Genis

représente un chapitre original et toujours inédit de l'histoire de l'art roman roussillonnais.

Il est en définitive un des rares monuments de notre patrimoine artistique et historique d'une valeur architecturale certaine et

d'un charme prenant, sensible même aux profanes... »

pour le service culturel de l'Office de Tourisme

de Saint-Genis des Fontaines

Documentation et ressources photographiques :

Fonds ASVAC, R.BARDE, J.COLOMINES, R.GARDEZ,

G.MALLET, Les MESNULIENS, SERVICE CULTUREL.

Gestion informatique du montage visuel : Daniel CANELA

haut de page

Remise en place et restauration du cloître de Saint-Genis-des-Fontaines après son démantèlement au début du XXème siècle.

haut de page