Situation de l'école pendant la 2éme guerre mondiale

SITUATION DE L'ECOLE PENDANT LA 2 éme GUERRE MONDIALE 1939-1945

ASVAC

Georges Sentis, historien, 

nous présentera  la situation de l'école pendant la 2 ème guerre mondiale 1939-1945

le samedi 23 mars à 14 h 30 salle polyvalente.

 

Place Jean Rolland à 

 

SAINT-GENIS-DES-FONTAINES


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L’ECOLE PENDANT LA 2° GUERRE MONDIALE (1939-1945)
UN ENJEU TANT POUR LE REGIME DE VICHY QUE POUR LES RESISTANTS

 
On ne peut comprendre la volonté de reprise en main de l’Ecole par le Maréchal Pétain que
si on a une idée claire de la situation scolaire à la fin des années 30 : une école primaire
omniprésente où des instituteurs inculquaient à leurs élèves outre les bases de français et de
mathématiques, l’amour de la patrie indissolublement associée à la République laïque et à ses
les valeurs de liberté, de fraternité et d’égalité. 

Toutefois, ce système scolaire était contesté, à la fois par la droite catholique et par les progressistes :
les disciples de Célestin Freinet et l’Ecole moderne tel Louis Torcatis au plan pédagogique et par
les partisans d’une Ecole unique désireux de permettre la démocratisation de l’accès à l’enseignement secondaire.
 

On comprend alors mieux que le très réactionnaire Maréchal Pétain ait supprimé les écoles
normales, épuré le corps enseignant des mal pensants et des Juifs, censuré et réécrit les
programmes, envisagé de réintroduire le catholicisme, instauré un culte de la personnalité
digne de Napoléon Ier et de son catéchisme impérial.
 

Mais la volonté du Maréchal de formater les jeunes par le biais l’Ecole, des publications
ciblées et de diverses structures (les chantiers de Jeunesse en particulier), se heurta aux
difficultés matérielles dues à l’Occupation et à l’hostilité grandissante des enseignants. Quant
au culte du Maréchal, l’instauration du Service du Travail Obligatoire lui fut fatale.
 

Les projets pour l’école établis par les organisations de Résistance et, en particulier, par le
Syndicat National des Instituteurs clandestin, furent synthétisés, au lendemain de la
Libération, par la commission présidée par Paul Langevin, puis Henri Wallon. 

Mais, ses recommandations furent mises aux oubliettes suite à l’éclatement du gouvernement tripartite
en 1947. On revint quasiment à l’Ecole de la III° République et la démocratisation de l’accès
au savoir et le renouveau pédagogique généralisé tant espérés, furent remis à plus tard.