L'époque où l'on enseignait une langue seconde en proposant aux élèves des listes de mots à traduire et à apprendre par coeur est bien révolue. On privilégie aujourd'hui des interventions où l'on favorise des interactions orales de qualité, un enseignement systématique du vocabulaire et où on légitimise le bagage linguistique et culturel des élèves. L'apprentissage d'une langue allant de la compréhension orale vers la compréhension en lecture, puis de la prise de parole vers l'écriture, il va sans dire que la communication orale et le vocabulaire sont aux premières loges, particulièrement au début de l'apprentissage.
Puisque l'élève allophone doit s'approprier à la fois la langue comme outil de communication et comme objet d'apprentissage, on favorise des approches mixtes: des pratiques à visée communicative propres à l'enseignement du français, langue seconde pour lui permettre de s'engager rapidement dans une communication fonctionnelle et progressivement, une approche propre au français, langue d'enseignement qui met davantage l'accent sur la langue comme objet d'étude. L'enseignement systématique des stratégies d'apprentissage aidera également l'élève à devenir efficace et autonome.
L'approche d'Éveil aux langues
«La langue maternelle de l’apprenant et les autres langues de son répertoire plurilingue (…) est un outil important dans son apprentissage d’une nouvelle langue et de nouveaux savoirs. S’en priver serait synonyme d’un gaspillage cognitif.»
À cet égard, l’approche d’Éveil aux langues, implanté au Québec par Françoise Armand de l'Université de Montréal est particulièrement porteuse (Guide d'activités).
L'approche neurolinguistique
Approche, conçue par Joan Netten et Claude Germain, présentée notamment sur le site de l'Association canadienne des professeurs de langues secondes (ACPLS). Cette approche pour l’apprentissage d’une langue seconde, basée sur la littératie vise la connaissance implicite de la langue (dans l'ordre : oral, lecture, écriture et retour à l'oral).
L'approche communicative
Il s'agit de mettre en place des situations de communication réelles ou réalistes à partir des intérêts personnels des apprenants.
Claude Germain indique aussi que dans l'approche communicative «... la langue n'est plus vue étroitement comme l'acquisition d'un savoir, mais bien comme la maîtrise d'un savoir-faire dans des situations de communication.» GERMAIN, Claude. L’approche communicative en didactique des langues, Montréal, CEC, 1993, 129 p. (Collection Le point sur…)
La pratique de l'enseignement explicite
Un dossier thématique sur l'enseignement explicite du Réseau d'information pour la réussite éducative (le RIRE). Cette stratégie d'enseignement, gagnante en FLS, comporte trois étapes : le modelage, la pratique guidée et la pratique autonome.
L'approche inductive dans l'enseignement de la grammaire
Article savant paru en 2013 dans la revue Québec français.
Voici un exemple :
Comment mettre en place une pratique inductive de la grammaire ? Une vidéo de 5 minutes qui explique comment faire à partir de l'exemple de l'emploi du passé composé et de l'imparfait pour des élèves plus avancés et celui de l'utilisation des déterminants indéfinis pour des élèves débutants.
L'approche actionnelle
«Dans le cadre de l’approche actionnelle, la communication est vue comme une activité sociale qui permet d’accomplir des tâches spécifiques. Le Cadre Européen commun de référence pour les langues (CECR) affirme qu’au-delà de l’approche communicative, il faut mettre l’accent sur une utilisation active de la langue menant à l’acquisition de cinq compétences langagières : la production orale, les interactions orales, l’écoute, la lecture et l’écriture, y compris les compétences requises pour écrire dans une optique d’interaction. Ce cadre considère l’élève comme un participant actif au processus d’apprentissage.»