Consciemment ou non, les élèves viennent à l'école avec des convictions sur leur identité d'apprenants. Ces croyances sont influencées par les parents, les pairs, les expériences passées en classe et la culture plus large, et peuvent soit soutenir, soit saper la réussite scolaire (Farrington, CA et al, 2012).
Les mentalités académiques sont des croyances ou des façons de se percevoir par rapport à l'apprentissage, et elles jettent les bases d'un apprentissage scolaire, social et émotionnel profond.
Exemples de pratiques
Les enseignants ont une forte influence sur les mentalités académiques grâce aux pratiques pédagogiques et à la création d'environnements qui façonnent la motivation, l'engagement et la persévérance des élèves (Allensworth et al., 2018)
Fixer des attentes élevées - Les enseignants peuvent aider les élèves à construire des récits de réussite en entretenant une relation de développement positive dans laquelle ils soutiennent et défient les élèves (Cohen et Steele, 2002 et al dans Farrington et al, 2012). Une façon centrale de le faire est de fixer des attentes élevées.
Encadrer les erreurs et les voir comme une partie importante de l'apprentissage - Bien que nous éprouvions tous des difficultés ou échouons parfois, c'est ce que nous considérons comme des expériences qui détermine ce que nous ressentons en tant qu'apprenants (Kolb et Kolb, 2009). Considérons-nous l'erreur comme un signe d'insuffisance ou comme une partie intrinsèque du processus d'apprentissage? La façon dont les enseignants communiquent la signification des revers, des erreurs et des échecs est essentielle à la mentalité des élèves.
Utiliser des pratiques pédagogiques adaptées à la culture et contester la menace des stéréotypes - La menace des stéréotypes fait référence au «risque de confirmer… un stéréotype négatif sur son groupe social» (Steele et Aronson, 1995 dans Farrington et al., 2012). Cela peut augmenter l'anxiété et rendre la concentration plus difficile, ce qui entraîne une sous-performance même lorsqu'un élève est préparé, en particulier pour les élèves issus de groupes marginalisés et / ou stigmatisés.
Comme l'équipe des ASÉ travaille avec les enseignants pour aligner les composantes des ASÉ et les objectifs académiques, il est également important de considérer la façon dont le contenu est organisé afin qu'il soutienne la pratique des compétences sociales et émotionnelles.
Exemples de pratiques
Aider les élèves à utiliser les compétences ASÉ lorsqu'ils font l'apprentissage de concepts difficiles. Cela nécessite souvent une stratégie, comme habiliter les élèves à faire face à la frustration ou à collaborer efficacement avec un partenaire pour atteindre un objectif.
Soutenir l'élève lorsqu'il doit planifier ou décortiquer une grande tâche et petites tâches. Les compétences sociales et émotionnelles peuvent souvent soutenir ces objectifs. Par exemple, en sciences, les élèves peuvent être chargés de planifier et de mener une enquête, ce qui nécessitera des compétences d'autogestion telles que la planification et la décomposition de grandes tâches en étapes gérables.
Aider les élèves à développer des compétences sociales et émotionnelles en leur offrant des opportunités de les exécuter dans des situations nouvelles et de plus en plus complexes et en fournissant des commentaires spécifiques dans le contexte d'une application authentique (Wiggins et McTighe, 2011).
Soutenir la réflexion est une partie cruciale de l'apprentissage car elle aide à développer la métacognition (Donovan et Bransford, 2005) et à activer les voies neuronales (Darling-Hammond, 2018 sous presse). La réflexion est essentielle pour renforcer la conscience de soi des élèves.
Lorsque les pratiques pédagogiques impliquent activement les élèves dans la signification du contenu, ils sont plus profondément impliqués dans leur apprentissage et ont des opportunités significatives de pratiquer les compétences des ASÉ.
L'équipe des ASÉ peut aider les enseignants à développer en collaboration des pratiques pédagogiques qui placent la réflexion des élèves au centre de l'apprentissage.
Exemples de pratiques
Discussions en classe: les élèves utilisent leurs compétences en communication pour réfléchir à des idées, comparer respectueusement la réflexion et approfondir la compréhension du contenu.
La conversation avec les pairs est essentielle à l'apprentissage des élèves et améliore la compréhension et l'engagement dans divers contextes (Cazden, 2001). Une discussion efficace en classe offre également aux élèves d'importantes occasions de mettre en pratique leurs habiletés sociales et émotionnelles, y compris la lutte avec de multiples perspectives, la communication efficace et le désaccord respectueux.
Bien que la discussion en classe soit une stratégie appropriée pour toutes les classes, l'approche peut différer selon les niveaux de développement. Dans les classes plus jeunes, les discussions peuvent être plus courtes, ou les enseignants peuvent choisir de faire passer plus de temps aux élèves en groupes de deux ou en triades.
À tous les niveaux, l'enseignant joue un rôle clé dans ces discussions, agissant comme guide et facilitateur, utilisant des questions bien conçues pour tirer la réflexion des élèves et modéliser une communication efficace. L'objectif est que les élèves finissent par s'approprier le processus en se posant des questions, en s'appuyant sur les idées de leurs pairs et en désapprenant de manière réfléchie.
Apprentissage coopératif: de petits groupes d'élèves utilisent la connaissance de leurs propres forces et la capacité de prendre le point de vue des autres pour accomplir collectivement les tâches d'apprentissage.
L'apprentissage coopératif offre aux élèves d'importantes occasions de pratiquer et de réfléchir sur leurs compétences sociales et émotionnelles lorsqu'ils travaillent en petits groupes. Les exemples incluent des groupes d'élèves travaillant sur un problème de mathématiques et des élèves qui se rencontrent chaque semaine dans un club de lecture.
Pendant l'apprentissage coopératif, les élèves se soutiennent et se défient mutuellement, développant leur relation et leurs compétences décisionnelles responsables. Ils apprennent également à articuler leurs idées, à expliquer le matériel à leurs pairs et à utiliser la métacognition pour une approche plus active de l'apprentissage. Cela nécessite beaucoup de conscience sociale et de conscience de soi, car les élèves travaillent pour expliquer leur pensée tout en restant ouverts aux perspectives de leurs pairs. L'apprentissage coopératif renforce les mentalités académiques positives en demandant aux étudiants d'aborder du matériel stimulant d'une manière qui se sent soutenue et sociale (Marzano, Pickering, Pollock 2001).