Le tussilage

Fiche technique

Nom : Tussilage / Pas-d’âne / Coltsfoot (Tussilago farfara)


Présentation : cette plante herbacée, indigène en Europe et en Asie, et introduite et naturalisée un peu partout dans le monde, fait partie de la famille des Astéracées, à l’instar de la marguerite ou du pissenlit. Son inflorescence est en capitules. Vivace, le tussilage peut atteindre 10 à 30 centimètres.


Plantation : sauvage, le tussilage pousse dans des sols argileux et pauvre en humus, parfois même dans des crevasses le long des trottoirs, comme c’est le cas près de la ruelle champêtre. On le trouve également près des ruisseaux au printemps. Envahissant dans des climats plus cléments, il s’aventure très rarement dans nos jardins à Montréal. Le tussilage se propage par rhizomes souterrains et par graines emportées par le vent.


Floraison : c’est l’une des premières plantes à sortir au printemps. Ses fleurs jaunes apparaissent très tôt, de février à avril, bien avant la feuillaison. Elles annoncent vraiment le début de toutes les autres fleurs. Après leur épanouissement, elles portent des aigrettes blanches similaires au pissenlit. Les feuilles deviennent beaucoup plus évidentes après la floraison.


Le saviez-vous ?

  • Confondu souvent avec le pissenlit, le tussilage en fleurs n’a pourtant pas de feuilles. Ces dernières n’apparaissent qu’après la floraison.

  • Les Romains appelaient le tussilage Filius ante patrem (fils avant le père), justement car sa floraison se fait bien avant la feuillaison.

  • Tussilago vient du latin et signifie "chasser la toux". Le tussilage est utilisé d'ailleurs comme une plante médicinale.

  • Ses feuilles sont surnommées les "pas-d’âne", car elles ressemblent au sabot de l’âne.

  • La tige, les fleurs et jeunes feuilles sont comestibles mais contiennent des alcaloïdes. Il est donc fortement recommandé d’en consommer avec parcimonie. Une ingestion excessive peut provoquer des problèmes au foie.


Texte : Ariane Dadier et Jerry Bull

Photographies : © Jerry Bull