Marie d'el Potée

Auvelais baptise son géant « Marie d'el Potée».

Née le 11 septembre 1966 à Auvelais. Fille de verrier née de Joseph d'el Potée et de Marie Dufer. (La potée : sulfate de fer qui mouillée, en faible ou en forte dose effaçait les éventuels défauts dans le verre).Le géant mesure 3m60 de haut. En souvenir de l'industrie verrière. Elle a été baptisée le 18 septembre 1966.

Plus de deux mille personnes ont assisté au

baptême de « Marie d’el Potée »,

nouvelle géante d’Auvelais.

C’est dans un enthousiasme indescriptible que se sont déroulées, dans le cadre des fêtes de Wallonie à Auvelais, le baptême de la nouvelle géante d’Auvelais « Marie d’el Potée » qui symbolisera dans l’histoire locale l’importante industrie du verre de l’endroit. Soulignons qu’un premier géant « Jean le Porion » fut baptisé également sur la place communale, il y a exactement dix ans et l’on peut écrire sans risque de se tromper que ce géant a contribué pour beaucoup à la relance du folklore dans la localité avec toute ses conséquences heureuses pour la renommée de la localité.

La cérémonie s’est déroulée de la façon la plus officielle qu’il soit. Dès lundi dernier, Mme René Genot avait déclaré le « nouveau né » aux services d’état civil de la localité avec comme témoin Mme Raymonde Meurice – Jenmart et Mr Robert Delannoit. Mme René Genot est vice-présidente de l’association des commerçants.

A 15 heures, en la salle des fêtes de l’hôtel de ville, deux conseillers provinciaux MM Bietlot et Demoulin, le Bourgmestre Mr Ferraille et ses échevins MM le docteur Debin et Lefèvre, le juge de Paix M. Boxus, etc ... Le comité des fêtes était représenté par M. Bailly, président, Piette, Vice-président et M. Maron, secrétaire.

Aimable attention de nombreux parents : quelque vingt enfants étaient costumés dans la tenue des géants de l’endroit. Mme Ferraille, née Marie Jeanmart était également présente, et assurait avec Mme Bailly, le parrainage de la nouvelle géante.

Le baptême.

Le discours d’accueil fut prononcé par M. Mouyart, président de l’association des commerçant qui résuma le contexte de la création des géants auvelaisiens. Ce fut ensuite M. Bailly et Mme Ferraille, l’échange des cadeaux et toute l’assistance, musique en tête se rendit au monument aux morts de la localité où « parrain et marraine » accompagnée de M. Mouyart, déposèrent une magnifique gerbe de fleurs.

Toujours en cortège, les participants se rendirent sur la place communale où plus de 2.000 personnes étaient massées. Les personnalités prirent places sur le podium où M. Gaston Servais assurait la présentation du programme. Successivement MM.

Mouyart, Ferraille et Jeanlin prononcèrent des allocutions à la gloire de la cité et de son folklore.

Mr.Sarteel, membre de l’Association Internationale des Ecrivains du tourisme et secrétaire communale d’Auvelais, auteur de la relance du folklore fut mis également – et très justement – à l’honneur. Lorsque le bourgmestre sous les bravos de l’assistance dévoila la figure de la nouvelle géante, M Bailly cassa la traditionnelle bouteille de champagne et à l’église St-Victor, les cloches sonnaient à tout rompre.En l’honneur de la nouvelle géante, M. Rasador entonna le chant officiel local « Gn’a qua Auvelais » accompagné par MM Préat et Fahy.

Après le baptême, Jean le Porion qui était bien sûr présent à la cérémonie accompagna son épouse Marie pour une journée triomphale dans les rues de la ville.

De Mélanie à Marie d’el Potée. (anecdote)

En compulsant le programme des festivités des journées de septembre 1983, on lira que c’est le nom de Mélanie d’el Potée qui était retenu pour la nouvelle-née d’Auvelais.

Mais le comité de l’Association des Commerçants, pour honorer la marraine de la Géante, Mme Marie Jeanmart, décida en dernière minute d’appeler la nouvelle née Marie.

La potée de Marie

Avant l’installation du Float dans l’industrie verrière, on utilisait de la Potée pour effacer les éventuels défauts dans le verre.Bien des aînés et aînées se souviennent de ces tabliers de toile de glacerie. Il s’agissait d’une toile blanchâtre qui virait au rouge lorsqu’elle était usée, souillée par la potée, d’où le nom de Marie d’el Potée et son tablier symbolique de couleur rouge. La potée n’était autre que du sulfate de fer, nous dit l’ancien verrier, Mr Georges Mathieu de la rue de Falisolle , à Auvelais. On l’utilisait, mouillée, en faible ou forte dose selon la gravité du défaut du verre