N...OZ impressions

Sur le parcours


Nous nous attendions à faire au moins 6000 km tout en sachant qu’on en ferait plus ! Effectivement, le compteur à Perth a indiqué 8300 km, soit une moyenne de 250 km par jour ce qui, par rapport à la taille du pays, me paraît correct. En tout cas, nous avons eu l’impression d’un itinéraire dense sans que ce ne soit jamais la course.

D’ailleurs, nous avons toujours atteint notre destination avant la nuit en ayant eu le temps de faire, dans la journée ou en fin de journée, une ou des randonnées, baignades ou visites.

Cet itinéraire nous a permis de varier les plaisirs : après les pistes dans la poussière de l’outback, la dernière partie du séjour a été plus maritime. Après la chaleur du Nord, l’air vivifiant (un peu trop d’ailleurs) du bord de mer !

En revanche, nous tenions absolument à goûter aux pistes australiennes et là, nous avons été servis : entre Gibb River Road, Kalumburu Road, Mitchell Track, Cap Peron, Cap Range… et toutes les pistes annexes, nous pensons avoir parcouru environ 2000 km de piste. C’est l’essence même de l’Australie !

Vous aurez sans doute remarqué que nous avons souvent fait référence à l’Ouest américain. Alors est-ce parce que certains paysages australiens ont vraiment un air de famille avec ceux du Far West américain ou parce que, après trois voyages aux USA, nous gardons toujours une petite nostalgie de ces paysages étonnants et cherchons à retrouver quelque part ces images ?

Que ce soient la poussière rouge de l’outback, la couleur ocre des canyons ou l’encaissement de certaines gorges, on ne peut nier une certaine parenté entre les deux régions.

Si l’Ouest américain a sans aucun doute une longueur d’avance quant à la diversité des paysages, l’Australie (je parle de l’Ouest) se démarque par ses contrées rudes et sauvages… où vous roulez sur des centaines de kilomètres sans rien trouver de plus qu’une roadhouse. Ce n’est sans doute pas pour rien que tous les automobilistes se saluent… sur les pistes, bien sûr, mais aussi sur les nationales, tellement les passages de véhicules sont rares.

Les Australiens que nous avons croisés ont le contact facile et chaleureux et c’est la première fois que nous avons fait autant de rencontres. Le mode d’hébergement en camping ou B&B y a sans doute été pour quelque chose !

Nos coups de coeur :

Indiscutablement, c’est la région du Kimberley qui reçoit toutes nos faveurs avec une mention spéciale pour le Purnululu et ses cônes pointus, un site unique au monde, ainsi que les chutes de Mitchell et la piste « infernale » qui y mène. Mais nous avons également adoré le Karijini NP avec ses gorges encaissées et les curieux pénitents du désert des Pinnacles.

Nos regrets :

Des petites frustrations, au début du périple, en raison de l’ouverture très tardive de certains sites… et les températures fraîches sur la côte occidentale qui ont calmé nos ardeurs pour la baignade et la plongée !

Ce qui nous a frappés :

Nous avons été étonnés par le grand nombre d’animaux et surtout d’oiseaux !

Nous avions prévu le trajet dans le sens nord-sud… du chaud au froid. On aurait pu, bien entendu, imaginer le faire dans le sens contraire… ce qui aurait pu nous permettre d’être aux abords du Ningaloo Reef début juin, à la bonne saison pour les requins-baleines et de pouvoir bénéficier peut-être de températures plus clémentes… en attendant que les parcs et sites du Nord et Nord-Ouest ouvrent après une saison des pluies prolongée.

Sur le mode de déplacement


Le 4x4 était vraiment adapté à ce parcours. La consommation, en ayant le pied léger, était de l’ordre de 12 à 15 litres de gasoil au 100 km, en sachant que le prix du litre de carburant a varié de 1,50 AUD à 2,20 AUD, soit 1 € à 1,50 €.

Nous l’avions réservé par cet intermédiaire :

australia4wheeldriverentals.com

Les prix sont « flex », très variables en fonction de la date de réservation, de la durée de la location et du lieu.

Le Toyota Land Cruiser a tenu le coup jusqu’au bout du périple même si le modèle (vu le kilométrage et la carrosserie) était ancien.

L’alternative pour un tel voyage consiste, pour beaucoup de touristes, à louer un campervan 4x4, c’est-à-dire le modèle à peine plus grand que le nôtre mais dans lequel on peut dormir.

Ces véhicules ne comportent néanmoins pas de douche et l’aménagement reste rudimentaire et exigu.

Sur le mode d’hébergement


Nous avons souhaité alterner le camping et l’hôtel.

Les campings

Nous avons uniquement fréquenté des campings de parcs nationaux, assez rudimentaires. Ils n’offrent pas d’emplacements individualisés (comme aux USA ou Canada) mais les campeurs, suivant l’affluence, tentent de se partager l’espace tant bien que mal. Ce n’était pas encore la haute saison, nous avons pu bénéficier de suffisamment d’espace à chaque fois. Le feu est en général autorisé dans des emplacements dédiés.

Les prix varient de 7 à 11 AUD (5 à 7 euros) par personne.

Il existe aussi de nombreux campings privés appelés « Caravan Park » car fréquentés en majorité par des caravanes (moyen de déplacement privilégié des Australiens). Leurs prix peuvent aller jusqu’à 30 - 40 AUD/personne selon les services pour des emplacements bien plus exigus.


Les hôtels

Rien à redire sur la qualité des hébergements en général impeccable. Il n’y a que très peu d’hôtels de chaîne dans cette partie de l’Australie à part le groupe français Accor représenté par ses établissements All Seasons, Ibis ou Mercure, cela uniquement dans les villes (pas trop petites). Sinon, ce sont en général des resorts qui proposent toute une série d’hébergements du camping aux chambres haut de gamme.

Les chambres (même le préfabriqué sans fenêtre) comportent toujours un petit réfrigérateur et tout le nécessaire pour le café ou le thé.

Le petit déjeuner n’est que rarement compris et le Wifi, quand il existe, est payant.

De toute manière, les établissements sont peu nombreux et en raison de la faible concurrence, les prix sont élevés, en tout cas plus élevés qu’aux USA. Ils le sont également plus au nord qu’au sud à cette période de l’année car c’est la région d’Australie où il fait le plus chaud, attirant ainsi la majorité des touristes (essentiellement australiens).

Une mention spéciale pour la villa neuve de Coral Bay complètement équipée pour 5 personnes, moins chère qu’une simple chambre dans le Kakadu, sur la Gibb River Road ou dans le Karijini. Un excellent rapport qualité/prix !

Pour des hébergements plus économiques, on peut compter sur les « backpackers » = auberges de jeunesse, les chambres avec sanitaires partagés de certains resorts, l’hébergement en roadhouse ou les chambres de base des hôtels de chaîne (ces dernières sont néanmoins souvent réservées par des groupes). Pour ce type d’hébergement, il faut sans doute réserver plus longtemps à l’avance.

Sur les vols


Pas si chers qu’on peut l’imaginer.

Les vols Quantas achetés en ligne chez O.o.o ont été opérés par plusieurs compagnies successives dont une low-cost.

Une frayeur au départ avec des bagages perdus dans la nature mais qui ont dû nous rattraper puisqu’ils étaient à l’arrivée à Darwin. Un surclassement au retour, inespéré !

Dans l’ensemble, un excellent voyage en avion et de très bonnes prestations !


Quelques données bibliographiques


Les ouvrages

Ci-dessous, les ouvrages ayant servi à la réussite de ce voyage :

Le guide (en français) Lonely Planet « Australie », un pavé de 892 pages. Il existe aussi des versions régionales (en anglais)… pratiques pour éviter d’investir dans un ouvrage (trop) général.

Le guide (en anglais) Lonely Planet « Outback Australia », intéressant pour tous les trajets dans l’arrière-pays.

Toute une série de cartes routières très complètes de la gamme « HEMA Maps », certaines très détaillées avec points GPS…

Des livrets (à spirale) fournies par le loueur « The Outback Travelers Track Guide » pour le Kakadu et pour le Kimberley, avec des itinéraires d’une extrême précision détaillant le moindre gué, dos d’âne, grille…

Les sites Internet :

Un carnet de voyage sur VoyageForum, qui date déjà un peu mais très complet et dont je me suis inspirée pour la construction de notre itinéraire. Encore bravo à son concepteur !

voyageforum.com

Un site en anglais d’une passionnée qui dévoile ses lieux favoris dans l’outback !

outback-australia.com

Toujours en anglais, un site très utile. En entrant un nom de lieu, on trouve les coordonnées GPS et plein d’infos. Egalement une carte « zoomable » jusqu’à une précision de un kilomètre.

exploroz.com

Pour tenter d’identifier la faune et la flore, le site d’un passionné de voyages à visée ornithologique (pas seulement en Australie). Son auteur a eu la gentillesse de vérifier mes identifications d’oiseaux. Merci à lui !

baladeornithologique.com


Notre récit a également donné lieu à une chronique de voyage sur L'internaute.

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L'Océanie a été une nouvelle fois à notre programme en mars 2016 avec… l'archipel de Palau :-)