Karijini : Weano Gorge

J23 : Lu 21/06/10

On serait bien restés une deuxième nuit à l’Eco Retreat et on aurait certainement trouvé de quoi nous occuper une journée supplémentaire dans le parc, mais la journée de route du lendemain aurait été infernale (plus de 9 heures de route). Alors on a préféré être raisonnables, profiter de la matinée dans le parc puis avancer vers Coral Bay.

Seul point de chute possible à mi-route entre Karijini NP et Coral Bay : Nanutarra Roadhouse.

Mais, pour l’instant, profitons du parc et de ses splendides gorges.

A 10 km de notre hébergement, au bout d’une piste assez abîmée, Weano Gorge Area permet l’accès à Weano Gorge et son Handrail Pool et/ou Handcock Gorge, plus difficile mais de toute beauté, paraît-il. Beau programme en perspective !

Nous tentons d’abord la plus difficile, Handcock Gorge, accessible par des échelles successives ! Hum, hum !

Vous voyez l’échelle ?

Arrivés au fond, la progression se fait d’abord de pierre en pierre, puis sur le rebord de la paroi ! Acrobatique !

Mais nous ne tardons pas à avoir de l’eau jusqu’aux fesses, il faudrait finir à la nage ! Avec nos appareils photo et notre sac à dos contenant tous nos effets, impossible ! Impossible également de les abandonner dans un coin. Nous avons un moment pensé à retourner à la voiture pour y déposer nos affaires avant de revenir en maillot, mais l’idée d’y laisser argent et papiers ne nous convainc pas vraiment.

Alors tant pis pour Handcock Gorge ! Nous allons directement rejoindre Weano Gorge en espérant pouvoir atteindre Handrail Pool.

L’accès à cette deuxième gorge se fait de façon plus classique par un escalier, mais sans échelle.

Nous craignons tout d’abord de ne pas pouvoir aller bien loin car, à nouveau, l’eau arrive aux fesses.

Mais avec un peu de détermination, tant pis pour les fesses mouillées, je trouve un passage au ras de la paroi et nous poursuivons dans la gorge.

Tendre verdure sur parois rougeoyantes : c’est superbe !

Petit à petit, les parois se resserrent et on se demande ce qui nous attend au bout ! Le passage ne finit pas de se rétrécir !

Il débouche sur un petit bassin circulaire : Handrail Pool ? Non, pas encore, pour le trouver, il faut continuer à se faufiler dans l’étroit passage.

L’extrémité laisse apparaître un peu de clarté. Est-ce la fin ?

Pour nous, oui, car la vue de ce bassin accessible par une rampe à main (Handrail) nous donne la désagréable sensation d’être précipités dans le fond… d’autant qu’on ne voit pas trop ce qui nous attend après le virage !

La classe 5 n’est pas usurpée ! Au-delà de la classe 5, il faut être accompagné par un guide accrédité pour la pratique du canyoning.

Marche arrière obligatoire pour nous et retour au parking tout en faisant une grande boucle au fond de la gorge.

Les paysages sont somptueux, aussi bien dans la gorge qu’en haut sur la falaise.

Au détour d’un rocher, rencontre avec une maman kangourou et son petit.

Un dernier coup d’œil à l’Oxers Lookout où se fait la rencontre des gorges Red, Weano, Joffre et Handcock. Époustouflant !

On a vraiment beaucoup apprécié Karijini !

Après le pique-nique, il est l’heure de quitter le parc afin de nous avancer vers notre étape du soir : 370 km et 5 heures de route jusqu’à Nanutarra Roadhouse via Tom Price, la ville la plus haute d’Australie-Occidentale culminant à 727 mètres d’altitude.

Entre Tom Price et la Main Road, une très bonne piste permet de gagner une cinquantaine de kilomètres (c’est déjà ça de gagné !), puis une route agréable, peu fréquentée, avec une vue dégagée, nous conduit tranquillement vers Nanutarra.

Il faut tout de même se méfier du bétail errant sur cette route. Très régulièrement, nous devons ralentir devant l’hésitation d’une ou de plusieurs vaches sur le bas-côté. Traversera ou ne traversera pas ?

Le coucher de soleil est prévu à 17 h 35 aujourd’hui. C’est à cet instant précis que nous atteignons la roadhouse. J’avais déjà évoqué ces relais routiers de qualité très inégale. Celui-ci a plutôt l’air crasseux !

L’hébergement se fait dans un préfabriqué sans fenêtre avec sanitaires partagés. Sinistre ! Le jour et la nuit par rapport à la cabine de la veille ! Mais bon, pour une nuit, on va faire avec, il n’y a rien d’autre dans la région.