Destins Croisés

Tout commença en 1095, en Auvergne, dans une ville que nous appelons aujourd'hui Clermont-Ferrand, et qui à l'époque était simplement Clermont...En novembre de cette année-là, le Pape Urbain II, au cours d'un Concile resté fameux, exhorta la Chrétienté à aller délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem, laquelle ville était aux mains des "Infidèles" depuis plusieurs décennies, empêchant les pèlerins d'Occident d'accéder aux Lieux Saints. Je passerais sous silence les raisons politiques qui s'ajoutèrent à cet argument du pape, lesquels sont un peu complexes à aborder ici et qui, à l'époque, parurent certainement de moindre importance au commun des mortels.

Le Pape s'en remit surtout aux grands Seigneurs et aux "milites", c'est-à-dire les "combattants", en l’occurrence ceux qui étaient susceptibles de porter les armes, notamment les Chevaliers.

Son appel fut si bien entendu que, presque aussitôt, certains groupes se formèrent et prirent la route, au mépris de tous les dangers, négligeant tout préparatifs pourtant indispensables.

Ce fut le cas par exemple de Pierre l'Ermite, qui prit la tête de la "Croisade populaire", laquelle subit un désastre sans nom et fut décimée très rapidement.

Pendant ce temps, la vraie "Croisade" s'organisait...

Et justement, notons au passage que ce mot n'existait pas à cette époque ; on ne partait pas "en Croisade"; on "se croisait", ou mieux, on "prenait la Croix". Le mot Croisade ne sera utilisé que beaucoup plus tard, et il est curieux de constater qu'il vient du Provençal "Crusado" !

Donc, pour employer un terme de l'époque, beaucoup se préparaient à "prendre la Croix".

De tout les coins de la Chrétienté, et notamment de France, des groupes se formaient, se rejoignirent et finirent par constituer de véritables armées, auxquelles s'ajoutèrent bientôt une multitude de pèlerins ; hommes, femmes, enfants, riches ou pauvres, laïcs ou religieux, de tous âges et de toutes conditions. La plupart n'étaient certainement pas conscients de la difficulté de l'aventure, ni des dangers encourus, mais tous, d'un seul cœur et d'un seul élan, partaient pour la Foi et pour la délivrance du Tombeau du Christ.

Il était fatal qu'il fallait à ces armées de combattants des chefs habiles, courageux et décidés ; des meneurs d'hommes en somme..

Arrêtons nous un moment sur ces Seigneurs, lesquels n'étaient pas forcément les plus puissants du monde occidental....

Hugues de Vermandois était le frère du roi de France Philippe VI, lequel ne put partir, car il avait été excommunié, pour avoir remplacer son épouse parait-il stérile par une autre beaucoup plus jeune et beaucoup plus jolie ! Hugues partit de Paris.....

Robert de Courteheuse, un normand, prit le départ à Rouen.

Bohémond de Tarente ou de Hauteville, Duc de Sicile, avec son neveu Tancrède, quittèrent Palerme pour la Palestine.

Qui n'a entendu parler de Godefroi de Bouillon, Duc de Lorraine, qui fut le plus célèbre et le plus connut d'entre eux ?

Pourtant, le plus puissant était à n'en pas douter Raymond IV de St Gilles, Comte de Toulouse. Son armée se composait de tous les gens du Midi, c'est-à-dire de langue d'oc ; à lui se joignit non seulement le Sud-Ouest de la France, mais aussi l'Auvergne,, la Savoie, le Lyonnais, le Languedoc, l'Aquitaine, la Provence. Avec tout ce "ban", son armée en marche était la plus importante et la plus puissante de toute l'expédition ! Il partit, en octobre 1096, de la ville de Lyon, où se rassemblèrent ceux qui s'étaient rangés sous sa bannière et que l'on nomma "Les Provençaux", même s'ils ne l'étaient pas tous, loin de là !

Car ce Comte, qui avait de l''ambition, se disait également Marquis de Provence, ce qui ne plaisait pas forcément à tout le monde...

Enfin, un certain Gilbert de Gévaudan, dont j'ai trouvé la trace sur Internet dans le texte que je reproduis fidèlement ci-dessous, lequel texte, il faut bien l'avouer, ne m'a pas interpellée tout de suite...

Geoffroy, Comte de Provence, qui mourut en 1063, laissant la Provence à son fils: Bertrand II. C'est pendant son règne, en 1095, que fut décidée, au concile de Clermont, la première croisade à laquelle prirent part le comte Gilbert son beau-frère, et quantité d'autres seigneurs provençaux parmi lesquels:

Blason de forcalquier

Bertrand d'Arles. — Raymond des Baux. — Pierre de Blacas. — Raymond de Bras. — le vicomte de Castellane. — Dedons d'Istres. — Guillaume Feraudy, seigneur de Thoard. Guillaume, comte de Forcalquier. — Pons de Foz. — Gerente de Gerente. — Gauthier Girenton. — Foulques de Grasse. — Guillaume de Grasse. — Rogres de Grasse. — Guillaume, dit le Bon, chevalier d'Arles. — Le seigneur de Lauris. — Le seigneur de Lestang. — Aycard de Marseille. — Geoffroy des Pennes. — Pontevès de Pontevès. — Bertrand des Porcelets. — Rostaing du Port. — Guillaume Raymond. — Guillaume de Requistons. — Hugues de Ripert-Monclar.

(En gras, ceux qui étaient de Haute-provence).

Pour parler clairement, Bertrand II, Comte de Provence, étant mort en 1095, ce fut Gilbert de Gévaudan, époux de sa sœur qui, l'année suivante, prit la Croix en lieu et place de son beau-frère défunt.

Si Gilbert fit scission d'avec Raymond de St Gilles, c'est parce ce que ce dernier, comme je l'ai mentionné plus haut, avait des vues sur la Provence, ce que les Comtes provençaux n'acceptaient pas vraiment !

Vous ne trouverez Gilbert de Gévaudan nulle part dans l'Histoire de France, du moins pas dans celle que l'on apprend au collège, ni dans celle des Croisades. Il se cache quelque part sur quelques site Internet, et il faut bien chercher pour le trouver ! Il faut aussi avouer que, si l'on est sûr qu'il soit parti pour la Terre Sainte, rien ne peut nous affirmer qu'il y soit bien arrivé ! Pour la simple raison qu'aucun chroniqueur de la Première Croisade n'a mentionné son nom....

Ce ne fut pas le cas de certaines des Seigneurs de son entourage, que l'on devait retrouver plus tard sur le chemin de Jérusalem.

A présent, faisons connaissance, dans la mesure de mes capacités, avec certains de ses Croisés mentionnés dans la liste.

Guillaume, Comte de Forcalquier ; une puissante famille provençale, laquelle, à l'instar de Castellane, n'avait de compte à rendre qu'à Provence ! C'est dans cette famille que naîtra, deux cents ans plus tard, Marguerite de Provence, future épouse de Saint Louis.

Pierre de Blacas, Seigneur d'Aups, dans le Var. Sa famillle possédait aussi Moustiers-Ste-Marie, et c'est un de ses descendants qui, selon la légende, fera suspendre l'étoile au dessus du village, à la suite d'un vœux formulé pendant une autre Croisade.

Raymond des Baux, fier Seigneur dont le domaine est plus connu aujourd'hui sous le nom des Baux-de-Provence.

Le Seigneur de Thoard, Guillaume Féraud (ou Féraudy) était l'un des premiers de sa lignée..

Et ce fut plus tard, que les Ponteves s'allièrent à la puissante famille de Sabran, dont les descendants existent encore aujourd'hui. (Il est à remarquer d'ailleurs que Guillaume de Sabran, se croisa avec St Gilles, au contraire des autres).

Comment ne pas parler de tous ceux-là, et de leur commun "destin croisé" !

Toutes les armées devaient se retrouver à Constantinople, avant de continuer vers Jérusalem.

En cette même année 1096, quelque part en Haute-Provence, un contingent plus modeste se préparait lui-aussi.

Le Vicomte Pierre de Castellane, dont le nom figure sur la liste de Gilbert de Gévaudan, avait décidé en effet de se croiser, et il entraîna à sa suite ses vassaux et certains Seigneurs de la région. On ne sait pas très bien qui était ce Vicomte... D'autant que le Seigneur de Castellane de cette époque portait le nom de Boniface, comme beaucoup de ses descendants d'ailleurs. Qui était Pierre ? Certains historiens nous disent qu'il n'a jamais existé... D'autres qu'il était un frère de Boniface...

Toujours est-il que, dans la région du Haut-Verdon, une compagnie de cent Croisés fut levée, avec Castellane, pour les communautés d'Annot, Le Fugeret, Méailles, (ceux-ci dans la vallée de la Vaïre), Thorame et Allons.

Cette petite armée était sous le commandement d'un certain Guillaume de Réquiston (l'avant-dernier de la liste), lequel avait pour lieutenant Jean, son fils.

Il m'est impossible de noter ici les indices récoltés sur divers sites Internet concernant le personnage en question ; il est cependant curieux qu'on le rencontre aussi sous le nom de "Guillaume d'Allons", et que certains de ses descendants étaient non seulement seigneurs de ce lieu, mais aussi de Vauclause, d'Annot, de Méailles, du Fugeret et de Thorame, entre autres ! D'ailleurs, pourquoi se serait-il croisé avec les cinq communautés de la Vaïre, s'il ne les avaient pas eu en fief, du moins en partie ?

Reconstituer une infime partir de sa vie, si je puis dire, se révéla un véritable jeu de patience et de logique, un puzzle aussi, dont il fallait recoller les morceaux au fur et à mesure de mes découvertes ! (je ne désespère pas d'ailleurs, de découvrir d'avantage sur l’un des premiers Seigneurs de notre vallée)..

Je l'ai rencontré, sur un site Internet, mentionné de la façon suivante :

"Guillaume de Requiston - écuyer - chevalier croisé - Baptisé - Toulon 1096"

Il paraissait pourtant logique que nos croisés du Haut-Verdon suivraient Raymond de St gilles, puisqu’ils étaient du Sud ; c'était l'hypothèse la plus vraisemblable.............Mais ce n'était pas la bonne !

Pourquoi Toulon ? Tout simplement par que la Croisade de Gilbert de Gévaudan partit de Toulon. On ne sait pas très bien s'il choisit la voie maritime, ou s'il passa en Italie par voie de terre. Toujours est-il qu'on le retrouva, vers la fin de l'année 1096, avec les Seigneurs et les Chevaliers qui l'accompagnaient, en Calabre, province qui forme la pointe de la "botte italienne".

Là, il affréta des navires pour transporter les 1500 hommes d'armes qui l'accompagnaient et quatre-vingt chevaux, et fit voile vers Durazzo, sur la côté albanaise.

Il "faillit" y aborder le jour de la Saint Nicolas, le 6 décembre 1096. Mais il se heurta à une flotte ennemie assez nombreuse, qui lui fit croire qu'il avait devant lui toute l’armée musulmane ! Il s'affola, et même si ses hommes avaient déjà pris les armes, il donna l'ordre de faire demi-tour....

Que se passa-t-il alors ? Il semblerait qu'il perdit une grande partie de son armée ; mais on n'en connaît pas les causes ; guerres, épidémies... toujours est-il que Gilbert s'en retourna à Toulon avec les "débris de son armée". Son arrivée fut d’ailleurs assez comique, car, à la vue de ses navires malmenés, on crut à une excursion de pirates barbaresques !

Cependant....

Un certain nombre de ceux qui l'accompagnaient et qui ne perdirent pas la vie dans l'aventure ne s'en retournèrent pas avec leur suzerain.

La preuve.....plus tard... sur la route de Jérusalem... après Constantinople; où les armées des "barons" (de Bouillon, St Gilles, etc), s'étaient regroupés vers avril 1097...

Nous allons retrouver quelques noms que nous avons lu plus haut sur la "liste" de Gilbert de Gévaudan.

Tout d'abord, le Vicomte de Castellane. Il paraitrait qu'il se trouvait en 1098, au siège, puis à l'occupation d'Antioche (d'octobre 1097 à juin 1098). Il semble disparaître après la prise de Tortose, en 1099 et ses croisés suivirent alors Raymond de St Gilles jusqu'à Jérusalem.

Féraud de Thoard... celui-là est attesté lui-aussi à Constantinople où il fut l'un des protagonistes de la Découverte de La Sainte Lance (dont on disait que c'était elle qui avait percé le flanc du Christ au cours de la Crucifiction).

Pierre de Blacas, ou d'Aups ! En voilà un qui sut faire parler de lui. De source certaine il quitta la Calabre ; passa dans les Pouilles, province italienne qui constitue le "talon de la botte".

Là, les sujets du Seigneur des lieux s'étant révoltés contre lui, Pierre lui vint en aide et parvint à rétablir l'ordre. Pour se faire, il prit la tête de ce que l'on appela les "Bandes provençales", qui semèrent la terreur dans la contrée.

Mais qui faisaient partie des ces bandes provençales ? D'autres seigneurs, compagnons de Pierre ? ? Se trouvaient-ils là certains de ceux qui figurent sur la liste de Gilbert de Gévaudan ? Y avait-il, par exemple, Guillaume de Forcalquier, lequel, comme je l'ai déjà précisé, était presque l’égal de Castellane ? Cela parait peu probable... Notons au passage que Forcalquier mourut bien plus tard, apparemment sur ses terres, en 1129, bien après la Croisade !

Ou bien s'agissait-il de chevaliers qui s'étaient ralliés à lui ? Y-avait-il peut-être... nos Croisés de notre vallée d'Allons ?

A ce propos, revenons à présent au personnage qui nous intéresse..

Essayons, dans la mesure du possible, de suivre son trajet au cours de cette Croisade.

Des indice, rares, il est vrai, peuvent nous livrer quelques bribes de son voyage.

Mais tout d'abord, quel grand Seigneur suivit-il ? Quel fut le suzerain avec lequel il se croisât ?

Au risque de me répéter, mais pour la clarté du texte, rappelons que le blason d'Allons est autant dire identique à celui de Castellane. Il y a certainement une raison.

Les deux grands Seigneurs qui se partageaient la Haute Provence à l'époque étaient donc le Comte de Forcalquier et la famille de Castellane.

Il y a fort à parier que notre petite vallée d'Allons et ses alentours (Annot, Le Fugeret, Méailles, etc..) appartenaient à cette dernière, étant donné son blason et sa position géographique.

D'ailleurs, les textes nous disent que : En 1096, Guillaume de Réquiston leva une compagnie de cent Croisés avec le Vicomte de Castellane.

Cependant, pourquoi "Avec" et non "Pour", s'il était vassal de Castellane ? Dépendait-il directement du Comte de Provence ? S'il s'agissait de Castellane, la compagnie qu'il commandait se joignit à celui-ci.

De toutes façons, les deux hommes suivirent Gilbert de Gévaudan, comme l'indique la liste que j'ai recopiée plus haut, et ce petit monde-là fit bande à part d'avec St Gilles.

C'est donc de Toulon qu'ils partirent avec ce dernier et les autres Seigneurs qui accompagnaient Gilbert.

Ils furent donc, et c'est plus que certain, de l'arrivée en Calabre.. Après quoi,, ils se retouvèrent de l'autre côté de la "botte italienne", dans les Pouilles. Et furent mêles à la "bataille" qui s'ensuivit sur la côte adriatique.

Ceux qui en réchappèrent, à part Gilbert de Gévaudan qui regagna donc Toulon, ce furent, à n'en pas douter, Pierre de Castellane, puisqu'on le retrouve apparemment plus tard au cours de la Croisade, Guillaume de Forcalquier, qui s'en revint dans ses terres, le Seigneur de Thoard, que l'on retrouve plus tard à Antioche (et qui était beaucoup plus puissant que le petit village d'aujourd'hui le laisse supposer !), et notre Guillaume de Réquiston à nous, lequel, je le rappelle, quelques siècles plus tard, sera mentionné par ses descendants qui revendiquaient Vauclause sous prétexte que "ils descendaient de Guillaume d'Allons qui fut au Croisades en 1098".

1098, c'est la prise et le siège d'Antioche ; un site mentionne aussi à cette date le nom du père et du fils, à savoir donc, Guillaume et son fils Jean.

Ce qui tend à prouver que nos deux Croisés étaient en vie à ce moment-là.

Mais.... que se passa-t-il entre ces deux dates : 1096, le 6 Décembre, Jour de la Saint Nicolas, où le groupe provençal arriva en Calabre, puis le désastre survenu dans les Pouilles, et 1098, le siège d'Antioche ?

Guillaume de Réquiston fit-il parti avec son fils Jean, des bandes provençales de Pierre d'Aups ?

On ne peut rien affirmer, mais la logique voudrait que ce ne fut pas le cas. Tout simplement parce que, s'il dépendait de Castellane, il fut bien obligé de suivre ce dernier, en tant que son vassal ; et même s'il dépendait directement du Comte de Provence, Gilbert de Gévaudan, représentant de ce dernier, ayant fait demi-tour, il paraitrait normal que Guillaume se joignit à ceux qui poursuivirent leur chemin directement vers Jérusalem.

Pierre de Castellane perdit la vie après Antioche, et n'est plus mentionné après le siège de Tortose. Mais l'histoire nous dit que ses Croisés se joignirent alors à alors Raymond de St Gilles, Comte de Toulouse.

Guillaume et Jean étaient-il avec eux ?

Rien ne peut l'affirmer.

Furent-ils de ceux qui délivrèrent Jérusalem de l'occupation des "Infidèles", au prix, hélas, d'un bain de sang qui dura trois jours ?

Revinrent-ils vivants de leur Grande Aventure ?

J'aime à penser que l'un comme l'autre s'en retourna paisiblement au pays, et qu'ils reposent aujourd'hui auprès des ruines de la Chapelle St Martin, comme ceux d'autrefois dans notre vallée..

N'oublions pas non plus que le site de cette Chapelle, autrefois église paroissiale, date de 1070 et qu'il avait été donnée à l'Abbaye St Victor de Marseille par un certain Guillaume Silvain, lequel a de fortes chances d'être le même personnage que Guillaume de Requiston.

Il serait donc normal et logique que, s'il s'en retourna de sa Croisade, c'est là que devrait se situer sa dernière demeure.

Pour clôre ce chapitre, j'ajouterais que, à l'instar de Thoard, notre petite vallée, si modeste aujourd'hui, si tranquille, si reculée, si paisible, si accueillante aussi, qui parait perdue au bout du monde, oubliée de tous, à part de ces habitants et de ses habitués, fut au Moyen-âge beaucoup plus importante que ce que l'on pourrait imaginer !

Car, à cette époque, ses Seigneurs avaient droit de Haute et Basse Justice ; c'est-à-dire qu'ils pouvaient prononcer des sentences de mort au cours d'un jugement.

Droit réservé seulement à une certaine élite !

Blason de la Famille de Castellane