On fait tous ensemble le ménage du centre, cela prend quelques heures. On se dit au revoir et on se souhaite bonne chance pour la suite de nos vies. Je fais un don au centre médiation de Vipassana, puis je vais rejoindre mon frère à la pièce centrale.
Nous partons. On met nos vies à jour. Les premières nouvelles sortent de nos cellulaires: ils ont viré l’entraîneur des Canadiens de Montréal, Trump n’a pas fait encore sauter la planète; à Trois-Rivières, un garage s'effondre sous le poids de la neige. Nous lisons nos courriels et nos textos. Nous prenons nos messages. On prend une véritable brosse d’informations . Mon cerveau spin dans tous les sens.
J’ai hâte de voir ma blonde et mes enfants. Ils me manquent.
Sur la route vers Montréal , je me souviens de cette pensée que j’ai eue lors de la retraite :
« Ce n’est pas la souffrance qui libère , c’est l’amour ».
Cette idée me touche , je ne me risquerai pas à l’analyser. Peut-être , vais-je un jour en saisir le sens profond, peut-être lors de ma prochaine retraite ? Qui sait ?
Pour conclure cette retraite, je vous dirais ceci:
Vous pensez que méditer vous apportera la paix ? Que grâce à cela vous serez plus zen? Peut-être, mais ne pensez pas que c’est toujours facile . Méditer peut être dur. Méditer peut être terrifiant . Cela peut pouvoir dire faire face à vos démons, découvrir que vous n’êtes pas si bon que vous le pensez ! D’être en contact avec son égo , peut-être décourageant . Méditer, c’est aussi devenir plus conscient de soi-même de ses faiblesses comme de ses forces. Méditer peut vouloir dire d’avoir à affronter ces traumatismes. Méditer peut décortiquer votre âme morceau par morceau. Méditer peut vouloir dire ne plus nourrir votre ego et de le regarder s’affaisser pour qu'il ne reste plus que celui que vous êtes vraiment.