Ayoye.
Méditer , observer et respirer. Tu respires , tu te concentres sur tes narines . Toute la journée…
J’ai mal. Mes pieds me font souffrir. Et ça devient difficile de ne pas laisser mes pensées s’emballer et aller dans tous les sens. Je cherche par tous les moyens à diminuer mes douleurs. Je change de positions. Je prends plus de coussins, je crie intérieurement. J’essaie d’en rire. Je chante. Bref, je capote !
Parfois pendant la journée, il y a des larmes qui coulent sur mes joues. Elles glissent doucement jusqu’à l’extrémité de mon visage, puis elles tombent, emportées par la gravité.
Pendant une session de méditation , une pensée me traverse l’esprit :
« Ce n’est pas la souffrance qui libère , c’est l’amour. »
Je sais que c’est important , mais je ne saisis pas encore le sens profond de cette parole.
Au début de la retraite, je remarque que je prends des portions de nourriture gigantesques le midi pour compenser celle du soir. Pour souper, on a droit qu’à des fruits et une tisane. En fait, avec le temps, je note qu’une orange et une banane suffisent amplement pour combler mes besoins alimentaires. Je découvre que je mange beaucoup trop dans la vie de tous les jours parce qu’une grande partie de la nourriture que je consomme sert à calmer mon anxiété. Ici, je suis très calme et progressivement , je me sers des portions plus petites. Je mange pour me nourrir et j’arrête quand je n’ai plus faim.
Je décide qu’après le diner, je marcherai dans la cour une demi-heure par jour. Ça me rappelle mes marches méditatives que j'ai fait à Compostelle. Puis, j’aime bien prendre l’air avant de faire ma sieste pour ensuite continuer mes sessions de méditation.