Centre de collecte, de conservation et de valorisation des collections paléontologiques
Dès le retour de la mission de janvier 1995 il apparaît que le CNAR doive disposer d'un lieu pour déposer les fossiles collectés dans le Djourab. Avec les nombreux fossiles collectés lors des missions de 1996 ce besoin apparaît encore plus nécessaire tout comme celui de disposer d'un personnel dédié à cette activité. Un jeune étudiant en licence à la Faculté des sciences exactes et appliquées de N'Djaména est bénéficiaire d'une bourse (Hassan Taïsso Mackaye) pour une maîtrise de paléontologie à l'Université de Poitiers. Si il participe aux missions de janvier-février 1996, il ne pourra pas revenir avant les missions de 1999 (voir 'Les participants aux missions de terrain').
Avec l'acquisition de quatre véhicules Toyota, un chauffeur mécanicien est recruté courant 1996 (Mahamat Adoum) et un ingénieur de la Direction des mines et de la géologie (Fanoné Gongdibé) est détaché au CNAR et participe aux missions à partir de janvier 1997. Alain Beauvilain quitte alors son logement au CNAR pour s'installer dans une concession jouxtant une autre dont la case servira de lieu de conservation des fossiles ramenés du Djourab dont le nombre croît de manière exponentielle. Jacques de Lesquen du Plessis Casso, chef de la Mission de coopération et d'action culturelle, en poste au Tchad depuis le troisième trimestre 1996, et son excellence Alain du Boispéan, ambassadeur de France en poste depuis mai 1997, se saisissent du problème, mettent en place le financement pour la construction d'un bâtiment dans la concession du CNAR.
Le bâtiment abritant le Centre de collecte, de conservation et de valorisation des collections paléontologiques du CNAR (photographie Alain Beauvilain, droits réservés).
Il est inauguré le samedi 1er juillet 2000. De gauche à droite pendant l'allocution du ministre de l'Enseignement supérieur, son excellence Christopher Goldthwait, ambassadeur des États-Unis d'Amérique, Souradj Koulamallah, président de la Chambre de commerce, des mines, d'agriculture et d'artisanat du Tchad, président de l'Association des Amis de la paléontologie au Tchad, son excellence Jacques Courbin, ambassadeur de France, arrivé début mai 2020, Jean-Jacques Courtant, chef de la Mission de coopération et d'action culturelle depuis septembre 1999, Madame Marie Suzanne Bourgeade, conseillère culturelle depuis septembre 1996, des représentants de missions diplomatiques et de hauts fonctionnaires (photographie Alain Beauvilain, droits réservés).
Mais qu'y a-t-il derrière ces beaux murs ?
Le bâtiment abrite une grande salle de conservation des pièces, les plus petites dans des tiroirs, les plus grandes sur des étagères, une salle de laboratoire pour la préparation des pièces et de réalisation de moulages et un bureau.
Des astragales de gazelles (ci-dessus), des phalanges (ci-dessous) côtoient des astragales et des calcanéums d'hippopotames.
Sur des tables, des fossiles sont en attente de préparation (de gauche à droite, une mâchoire de crocodile longi-rostre, une torture, une mandibule d'hippopotame et une rangée dentaire de déinothère.
À des fins de comparaisons, une collection d'os actuels (une mandibule d'éléphant, des crânes de bœuf, de dromadaire, de caprin et de petits carnivores, des os d'oiseaux....) est constituée.