Alain Bonardi, Philippe Galleron, Pierre Guillot, Eric Maestri, Jean Millot, Eliott Paris et Anne Sèdes

Alain Bonardi, Philippe Galleron, Pierre Guillot, Eric Maestri, Jean Millot, Eliott Paris et Anne Sèdes

Kiwi : programmation audio temps réel collaborative, incidences pédagogiques et sociales, du collège à l'université


Dans le cadre du projet ANR MUSICOLL (Musique temps réel collaborative et nomade, 2016-2018), le CICM (Centre de Recherches en Informatique et Création Musicale), associé à la PME OhmForce (https://www.ohmforce.com) a développé le logiciel Kiwi de patching temps réel collaboratif (http://kiwi.mshparisnord.fr/) s’inspirant de logiciels comme Max et PureData. Pour la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, lieu d’accueil du projet MUSICOLL, le thème du collaboratif est fédérateur, au centre de ses appels à projets, et ancré dans les relations tissées avec le public du territoire de Seine Saint-Denis. Thème émergent, le sujet du collaboratif a également été porté par Eliott Paris dans sa thèse de doctorat récemment soutenue.

Le logiciel Kiwi a permis d’explorer le faire ensemble et le jeu à plusieurs dans le domaine des logiciels graphiques de programmation musicale temps réel, pour synthétiser ou traiter des sons. Il propose une approche concrète des communs, de l’open source, ouvrant à la documentation partagée et favorisant la pérennité.

Il a donné lieu à de nombreuses actions pédagogiques fondées sur l’édition à plusieurs de modules de transformation ou synthèse du son, à destination de groupes d’élèves de collège de Saint-Denis comme d’étudiants (débutants ou confirmés) de l’Université Paris 8. Pour les collégiens, il s’agit tout d’abord de relier des savoirs en physique et en mathématiques à une perception sensible et à des activités de programmation autonome.

A l’Université Paris 8, il s’agissait de refondre le cours de L2 d'initiation à la programmation musicale temps réel, habituellement réalisé avec Max et Pure Data, dans une perspective devenue collaborative avec Kiwi. Ce passage d’un format de cours plutôt vertical à un mode plus horizontal a impliqué des choix précis, notamment en termes d’organisation de l’espace de la classe et de reconception de la relation enseignant-étudiants. L’équipe enseignante a également été amenée à repenser les modalités d’évaluation des étudiants pour prendre en compte les projets collectifs de création proposés.