Slam

Slam : 1/1

SLAM A LANDRECIES

Lorsque j'entend monter dans le matin brumeux sur ma ville qui s'éveille,

Le bruit des dents d'acier des camions poussiéreux qui vident nos poubelles,

Il me prend à songer que ce chant de ma ville compagnon du matin,

Viendra à me manquer quand mes bras inutiles n'en auront plus besoin.


Et si ce chant mourant n'entend plus mélangé aux bruits de nos voitures,

Le vacarme incessant machines polluées de nos manufactures,

L'écoute matinale, ô chant de mon pays qui dans mon cœur résonne,

C'est le chant triomphal, que j'ai toujours ouï quand ma retraite sonne.


Car ces bruits habituels de pots d'échappements aux notes fracassantes,

Font partie du rituel de l'accompagnement des matinées bruyantes,

Du bosseur docile partant tôt le matin pour gagner son salaire,

Je rend grâce à ma ville qui m'offre un refrain musique salutaire.


Quand enfin retiré dans un coin de nature goûtant au repos,

Je viendrai regretter tes matins d'ouverture en musique de chaos,

J'écouterai ton chant au plus profond de moi en fermant les paupières

Et le temps d'un présent, regretterai parfois de n'être plus hier.


A vous les bâtisseurs de notre nouveau monde.

Comme nos pères aussi il faut vous atteler,

Et œuvrer le présent pour que tourne la ronde,

il vous faut travailler.


Recherchez les sillons qu'on a tracés pour vous.

Sils ne sont pas très droits ils existent pourtant.

Ils se sont façonnés grâce aux veines des fous,

Qui croyaient à leur temps.


Votre avenir est beau au sein de ce royaume.

Sachez le regarder autrement qu'on l'a vu.

Écoutez votre cœur qui bat pour que les hommes,

Ne se trompent enfin plus.