Amitié : 1/9
J'aimerais traverser l'Éden de sable chaud
Où ondule alanguie l'infante de vos rêves
Qui me fait altier. Où est donc cette grève ?
Afin d'y déposer mes tumultes de mots.
Laissez-moi retenir le chemin qui me plonge,
Où mon coeur vient poser dans l'empreinte des pas,
D'ineffables bonheurs que j'aime à lire tout bas,
Là où des souvenirs ont laissé comme un songe.
Et peut-être en secret de ma rive si froide,
Mélant à ces doux vers sur la page scellée,
Je verrai l'amitié que l'on offre en ballade.
Alors en ce jour cher à mon âme comblée,
Je choisirai d'aimer cette douce accolade,
Que nous aurons offert à nos rives soudées.
© Copyright : Gérard SANDIFORT alias Sandipoète
Amitié : 2/9
Mon chemin de chaos a rencontré le tien.
Entre-coupé de pleurs et de plaintes sublimes,
Qui effacent, devant mes yeux mouillés, les traces des cris des sables chauds.
Parfois, les bras au ciel, à la recherche du calme, j'espère rencontrer l'ermite.
Tu... Me confies la beauté de tes passions, belles comme les yeux sombres et perçants de ton peuple.
J'entends ton ténébreux murmure, dans les vents des sables en mouvance.
Toi... Caché dans l'écorce de ton arbre, tu me regardes passer près du fleuve que j'emprunte maintenant.
Souriant de me voir accroché à tes mots, tu me suggères le devoir d'étudier, tes maux.
Alors, dans ma frêle embarcation, je soulève le voile de mon ignorance.
Moi... Qui me gèle du froid de mon septentrion, je fonds de bonheur aux rayons de ton ciel, la main tendue, vers la chaleur incommensurable de ton Amitié, à la découverte de ton Pays noyé de soleil.
Amitié : 3/9
Nous avions douze ans à peine
Quand nous nous sommes croisés.
Déjà coulait dans nos veines
L'encre du tableau usé.
Sur les bancs de notre école
Nos pantalons rapiécés
Ont connu la cabriole
Dans la cour sur les pavés.
A quatorze ans le certif
Nous a vu soudé à deux
Car déjà par l'affectif
On apprenait beaucoup mieux.
Puis vint l'âge de raison
Celui ou soit disant mûr
On nous parla de prison
Nous qui devenions des durs.
Au cours de quelques années
En maison de correction
On en a tous deux bavé
Jusqu'à l'acclimatation.
Mais au fond de notre cœur
Il y a deux trous béants
Où est passé le bonheur
Qu'on a pris à deux enfants ?
C'est seulement sur le tard ;
Nous étions tous deux rangés,
Qu'on s'est revu dans un bar.
Mon Dieu ! Comme on a pleuré !
Aujourd'hui inséparable
J'ai retrouvé mon ami.
Pour lui, je serais capable,
De tuer son ennemi.
© Copyright : Gérard SANDIFORT alias Sandipoète
Amitié : 4/9
Je rencontre parfois le beau
Au simple détour d'une page
Où un surfeur aimant les mots
A griffonné sous une image.
Ses vocables qui virevoltent
A me faire voyager les sens
Secouent ma plume désinvolte
Vivifiée de leur présence.
Je compose alors en réponse
Pour que la chaîne continue
En évitant la rime absconse
Mise de coté pour l'avoir lue.
Et quand j'ai trouvé quelques vers
Pouvant répondre à son poème
J'entre au sein de son univers
Ajouter un quatrain au thème.
Et me voilà face à l'écran
Bavard du bout de mes dix doigts.
J'écris tout comme un artisan
Qui aurait retrouvé l'Émoi.
L'instant, l'heure ou le jour d'après
Sur mon écran s'anime encore
La réponse qu'il m'a laissé
Dans une habile métaphore.
Les jours ainsi heure après heure
S'embellissent d'un commentaire
Que je viens lire avec bonheur.
J'enrichi mon imaginaire.
© Copyright : Gérard SANDIFORT alias Sandipoète
Amitié : 5/9
Je suis un être spirituel
Qui vit de réincarnations
Dans certains contenants charnels
Je vis d'extases, d'émotions
J'ai fait déjà tant d'enveloppes
Certaines sages, d'autres, démon
Cette vie kaléidoscope
Me donne parfois le bourdon
Aujourd'hui si je prends la plume
Pour vous parler grâce à la main
Que je dirige sans amertume
Dans un aède on est si bien
C'est pour vous dire mon infortune
Un jour je vais quitter ce corps
Pour endosser l'autre costume
Qui m'attend déjà au dehors
Faites mon Dieu qu'il soit encore
L'ami poète, le troubadour
J'ai tant envie de ne pas clore
Cet accès qui mène à l'Amour
Je suis un être spirituel
Qui vit de réincarnations
Dans certains contenants charnels
Je vis d'extases, d'émotions
© Copyright : Gérard SANDIFORT alias Sandipoète
Amitié : 6/9
Je viens de découvrir sur la page bleutée
Qu'au regard une larme a ranimé mon spleen.
Et je viens m'enquérir sur ton jardin sacré
Déposant ma seule arme à ton idée câline.
La tristesse d'un ange est venue émouvoir
Mon cœur de conquérant ne peut plus que pleurer.
Il n'est plus que louange au pauvre désespoir
Du chagrin affligeant que ton âme a laissé.
Je cherche vainement les mots sur notre lyre
Qui pourront assécher le flot bleu de tes pleurs
Je voudrais vaillamment terrasser ton martyre
Et le voir reculer pour mon plus grand bonheur.
Que ne donnerais-je pour entendre ton rire
Résonner au printemps qui tarde tant à naître
Et ouïr l'arpège de ton profond soupir
L'appeler de son chant le faisant apparaître.
Alors j'effacerais enfin toute tristesse
Et mettrais sur ta vie un rire prometteur.
Puisque je t'offrirais ivre de ma liesse
Des diamants polis taillés dans le bonheur.
© Copyright : Gérard SANDIFORT alias Sandipoète