Pensées Poétiques 1/42
Nous les vernis de l'écriture
Savons créer par notre errance
Des lieux où d'un pas nonchaloir
Nous allons grâce à la culture
Nous abreuver depuis l'enfance
De vers écrits dans un grimoire
Et quand nous voulons d'aventure
Câliner notre défaillance
Nous avons besoin d'aller voir
Où est conservée l'ossature
Des vocables en concordance
Avec un rêve ou un espoir
Afin d'annuler la torture
L'aède fuit l'accoutumance
De ce qu'il ne peut concevoir
Alors il ouvre la voilure
Pour flotter loin de la souffrance
Vers un lieu sans équivaloir
Là il garde pour le futur
En pensant à la descendance
Qui viendra lire sa mémoire
Avec parfois un mot trop dur
Il écrit son inconvenance
Ou il gémit son désespoir
Écrit le : 11/05/2016
Pensées Poétiques 2
Ton amour à la mer explose en ton poème
On dirait un concert sur un doux anathème
Mon cœur empli d'émoi ne connait pas les vagues
Qui entendent tous bas ton souffle qui les drague.
Mais j'aimerais un jour poser mes escarpins
Sur la plage où toujours ton esprit baladin
Vient pour chanter l'amour que tu voues à Neptune
Quand tes mots de velours font scintiller la lune.
Si je suis prisonnier de ma rive si froide
Grâce à tes mots chantés vers ta mer je m'évade
C'est pourquoi je reviens souvent quand tu déposes
Soit un alexandrin, soit une belle prose,
Et vers ta rive chaude où je cherche ta main
Tout en murmurant l’ode, toi, dans le lointain
Assis sur la plage, tourné vers l'océan
Le cœur suit le sillage d'un grand bateau blanc.
Ecrit le 01 janvier 2007
Pensées Poétiques 4
Introverti, discipliné, mais travailleur, et ambitieux,
Et s'il est calme et effacé le Capricorne est laborieux
Idéaliste et très sociable, fraternel et même fougueux
Son amitié est appréciable le Verseau est très généreux
Leur caractère imaginaire contradictoire insaisissable
L'esprit médium et sans frontière Poissons dévoués et vulnérables
C'est lui le plus aventureux comme il est brusque et impulsif
On dit de lui qu'il est fougueux le Bélier est vif est actif
Grâce à sa grande persévérance doublée de sensualité,
Matérialiste et bienséance Taureau égale stabilité
S'ils font deux choses en même temps à cause de leur dualité
Les Gémeaux assurément sont rois de la sincérité
S'il cherche la sécurité son caractère introverti
Lui donne la sensibilité Cancer paisible pour la vie
C'est lui le signe le plus fier, il est généreux et puissant,
Le Lion n'est jamais vulgaire s'il est noble il est dominant
Elle fait appel à sa raison en analyse permanente
Cela tourne à l'obsession ; La Vierge est bien la plus prudente
La Balance est tout en douceur, son charme est au diapason
Ce qui est au médiateur entre amour et conciliation
Le Scorpion signe puissant pour les fantasmes et le conflit
Instinctif et très querellant qui moralement se détruit.
Le Sagittaire est généreux philosophe et son idéal
Outre le fait qu'il soit fougueux son esprit est toujours loyal
Ho la ! Monsieur du Capricorne, vous si calme si effacé
Que faites-vous donc sur ma borne ? Votre temps n'est pas arrivé !
Ecoutez bien le Sagittaire ! Novembre et Décembre sont mes mois
Même si votre signe débonnaire profite des fêtes après moi !...
Allons Messieurs ! Que faites-vous ? Pourquoi vous disputer ainsi ?
Le temps qui passe n'est pas à vous; des gens sur terre y ont leur vie,
Et moi Lion signe de feu j'ai le devoir de vous calmer
Car nous sommes entrés dans le jeu d'aèdes en train de versifier.
Notre seul rôle aujourd'hui n'est pas d'être ici ou bien là
Mais d'être bien dans leurs écrits ; Au diable votre guérilla
Grâce à leurs plumes les poètes rendent notre ciel moins morne
Ils nous font un céleste en fête Lion Sagittaire ou Capricorne
Zodiaque profitez de leurs plumes, ne restez pas dans l'amertume
Écoutez Madame, qui êtes du Bélier.
Ce signe là est bon, il vous sied à ravir.
C'est l'autre, le Lion qui vous fera souffrir.
Je vois des drames si vous vous mariez !
Je sais bien votre âme est toute perturbée,
Il est votre apollon, tout en charme et désir.
Seulement, ce garçon qui vous fait tant frémir,
Ne peut être sésame à votre vie comblée.
Le Bélier et le Lion ne peuvent pas s'entendre
Ces deux signes si vifs ont un fort caractère
Ce serait déraison que de vouloir prétendre
Que rien d'agressif et qu'aucun adultère
Contrarierait l'union et la mettrait en cendre
Vivre sur un récif vous serait moins amère
Pensées Poétiques 5
J'aurais aimé pouvoir tel Hugo que j'admire
Écrire en un grimoire que vous puissiez lire
Longtemps après ma mort les mots qui me bousculent
Et vous charmer encor de conciliabules.
Oui mais pour qu'il paraisse éternel à vos sens
Il faut que je le laisse et c'est une évidence
Sur un support capable à traverser les âges
Le seul appréciable est le Net et ses pages
Encor me fallait-il trouver parmi les sites
Rimant de vers subtils celui que l'on visite.
Celui chez qui l'on vient pour l'amour de cet art
Pour y trouver serein des amoureux à part.
Ces rimeurs du français ayant le phrasé leste
Sachant pour nous rêver sur un vieux palimpseste.
Qui connaissent toujours ce que veut dire écrire.
Ces narrateurs d'amour. Ces gens que j'aime à lire.
D'abord j'ai promené ma plume poétique
Sur mes pages créées de manière agnostique.
Puis j'ai fait un forum où s'attarde parfois
Un amoureux en somme posant son émoi.
Quand un jour attardé par mes pas sur vos pages
Mon cœur fut accroché par tous vos clavardages.
J'avais construit enfin le site où je pourrais
Grâce à l'alexandrin à des autres parler.
Lorsque ma tête a faim de parler poétique
J'engrange dans son sein vos vers alphabétiques.
C'est pourquoi je laisse ma plume quelquefois
Car elle a ses faiblesses et vos feuillets sont là.
Je reviendrai encor' je reviendrai souvent
Afin de vous parler et accessoirement
Déposer un poème au détour d'un passage
Et parler d'anathème en de longs bavardages.
Poème composé en avril 2005
Pensées Poétiques 6
La poésie pour nous,
C'est quand on lit tes lignes
Où tous les mots qui chantent
Aux rêves qu'on invente
À tes mots accrochés
Grâce aux vers que tu offres
Rangés
Dans chaque strophe
La poésie pour nous,
C'est d'aller regarder
Ta rime enchanteresse
Qui sent bon la liesse
Et le verbe d'antan
Qui renaît de ses cendres
Chantant
Comme une offrande.
Pensées Poétiques 7
Pour voler mon âme, loin de l'usure du temps,
Sans prendre de came, apprendra le vent.
Je prendrai ma drogue, au creux de mes souvenirs,
Dans le catalogue, qui me fait souffrir.
Et lorsque mes ailes, pourront enfin me porter,
C'est sans doute au ciel, que je m'enfuirai.
Enfin libéré, je poserai sur vos terres,
L'ombre d'un regret, pour cacher vos guerres.
Pour voler un être, doit attendre cet instant,
Ou son âme est prête, lui agonisant.
Pour voler un homme, doit avoir fait ses printemps,
Et moi pauvre pomme, je souffre mon temps.
Pensées Poétiques 8
Quelquefois je prends la tangente
J'emporte feuillets et calame
Loin de tout ce qui me déchante
Je m'en vais au gré de mon âme
L'humanité contrariante
N'a pas ouvert le bon sésame
Moi, sur mon île insignifiante
J'essaie de retrouver la trame
Maigre pensée outrecuidante
De l'aède en plein mélodrame
Ma rêverie si délirante
Va se perdre en un feu sans flamme
Pour trouver la rime alléchante
Prise à la brume diaphane
Mon âme parfois délirante
Rêve des lieux qu'elle profane
Dans le calme et la plénitude
J'entends ma respiration
J'aime l'endroit où la quiétude
Berce l'imagination
L'obscurité est le prélude
À toute concentration
J'y découvre la complétude
Au rêve : interprétation
Pour trouver le bruit, l'amplitude
Mon envie de perfection
A besoin de la solitude
Source d'argumentation
Un son lointain... Béatitude !
J'allume et je prends mon crayon
J'écris ma quête infinitude
Grâce à mon inspiration
Pensées Poétiques 9
Des jours pour des délires
Des jours fous pour mourir
Jours de l'année qui virent
La mort et le trépas
Des jours qu'on vit ensemble
Des jours qui se ressemblent
Jours de l'année qui semblent
Avancer pas à pas
Mais des jours moins moroses
Des jours enfin qui osent
Jours ou janvier explose
Des rires de nos joies
Des jours enfin qui comptent
Des jours que l'on raconte
Jours de l'année qui montrent
Que la paix est bien là
Des jours joyeux qui passent
Des jours où les Parnasses
Crient des rimes où s'entassent
De l'amour à plein bras
Pensées Poétiques 10
Quand je pose les yeux sur ta face glacée
Je ne vois que les rides tracées par les ans.
Je cherche dans ton vide où est passé l'enfant
Qui se voyait heureux dans ses jeunes années
Oh ! Temps irréversible arrête le carnage
Les traits de mon visage envoyés par la glace
Me montrent le ravage imprégné sur ma face
Dessiné trop visible aux affres à mon âge
Miroir incontrôlable ma raison vacille
Toujours trop attirée par les traits du psyché
Peux-tu laisser en paix mon visage abîmé
Je t'en prie soit louable à mon âme fébrile
Depuis combien de temps suis-je l'observateur
Du déclin d'un portrait qui lentement vieillit ?
Se pourrait-il un jour que je sois seul voyeur
Au centre d'une ronde où personne ne vit ?
Que deviendrait alors ma glace sans reflet
Si personne ne vient me montrer son image ?
Cela serait pour moi un bien profond regret
Que de ne plus pouvoir présenter un visage !
Il faudrait me donner la beauté du minois
Oui ! Que je le remplace, ah ! Si je le pouvais
Par le joli reflet que toujours tu m'envoies
Incrusté dans la glace enfermé à jamais
Alors demain matin, ô ! Ma belle maîtresse
Il faut absolument entendre mon appel
Je ne suis qu'un miroir au cœur plein de tristesse
Qui veux garder de toi la grâce immatérielle
Mais demain tristement je ne pourrai rien faire
Seulement refléter la vie de l'autre monde
Puisque dans celui-ci je ne suis pas de chair
Mais le représentant d'une image inféconde
Je suis née du coté où la vie a besoin
De la vie de votre âme Ô ! Pouvoir exister !
Ne plus être un reflet ne plus être témoin
Mais trouver le sésame. Ah ! Pouvoir subsister !...
Pensées Poétiques 11
Je me souviens de cette fête ;
C'est ainsi que je ressentais,
Cette journée qui était faite
Au linge qu'il fallait laver.
Nous avions pour aider maman ;
En ce temps là, point de machine,
Une dame au poids imposant,
Chaque lundi dans la chaumine.
La maison sens dessus dessous
Vouée à notre lavandière
Qui travaillait pour quelques sous
Lavant le linge avec ma mère
Bien sur j'ai oublié son nom
Pourtant je l'ai tant vu frotter
Sur la planche enduite au savon
Le linge qu'on avait souillé
J'ai toujours depuis conservé ;
Comme la mémoire est bizarre,
L'odeur de lessive qu'elle sentait,
Au plus profond de ma mémoire.
Pensées Poétiques 12
Ouvrez tous votre dictionnaire
Avant qu'il ne soit converti
En sombre livre abécédaire
Aux mots d'un Français incompris
Des mots qu'on crie à la nature
Elle en a tant parfois besoin
Des vocables caricatures
Mots dits lâchés comme témoin
La pensée qu'un écrivain gueule
Pour accompagner un ami
Papier noirci sur le linceul
D'un martyr usé avant lui
Le poète l'a bien compris
Depuis que le mot l'accompagne
Que l'azur soit bleu ou tout gris
Qu'il soit en ville ou en campagne
S'il veut que la couleur du ciel
Reflète comme un jour d'été
Il se décrit un arc-en-ciel
Et rêve la voûte éclairée
Servez-vous de vos dictionnaires
Avant qu'ils ne soient convertis
En noirs livres abécédaires
Aux mots de Français incompris
Pensées Poétiques 13
Non, je n'ai jamais eu la chance
De les voir, de les côtoyer
Dans l'air doux de mon existence
Depuis les sentes des forêts
Pourtant dans la brise légère
Il m'a semblé tantôt ouïr
Dans le souffle comme un mystère
Telle une voix dans le zéphyr
Et la magie des mots d'aède
Aux bruits des sons de nos sous-bois
M'a fait construire un intermède
Que j'ai caché au fond de moi
C'est dans mon rêve de poète
Où je me suis laissé guider
Que ces fées pour anachorète
Une nuit j'ai pu retrouver
Elles étaient prés d'une sylve
Leurs pieds ne touchaient même pas
Le sol tant leur âme chétive
Disait qu'elles n'existaient pas
Le cœur ému par cette grâce
Je ne voulais rien oublier
J'admirais la danse fugace
Des ectoplasmes maigrelets
C'est Hélios par la croisée
En m'envoyant son chaud rayon
Qui chassa l'irréalité
Avant que je prenne un crayon.
Et l'alchimie des mots s'opère
Sur l'écran ou sur un carnet
Je construis de vocable en vers
Une ballade ou un sonnet
Pensées Poétiques 14
Comment l'alchimie d'un augure
Sophistiqué en belle stance
Sur l'écran ou sur l'écritoire
S'aidant de la littérature
Engrangée dans mon existence
Peut me donner un tel pouvoir ?
Nous les vernis de l'écriture
Savons créer par notre errance
Des lieux où d'un pas nonchaloir,
Nous allons grâce à la culture
Nous abreuver depuis l'enfance
De vers écrits dans un grimoire.
Lorsque nous voulons d'aventure
Câliner notre défaillance
Nous avons besoin d'aller voir
Où est conservée l'ossature
Des vocables en concordance
Avec un rêve ou un espoir.
Afin d'annuler la torture
L'aède fuit l'accoutumance
De ce qu'il ne peut concevoir,
Alors il ouvre la voilure
Pour flotter loin de la souffrance
Vers un lieu sans équivaloir.
Là, il garde pour le futur
En pensant à la descendance
Qui viendra lire sa mémoire.
Avec parfois un mot trop dur
Il écrit son inconvenance
Ou il gémit son désespoir.
La pensée peut être fêlure
Et remonter de son enfance
Ou d'un misérable devoir
L'alchimie de notre culture
Donne aux vocables cette chance
D'enluminer notre savoir