Enquête agricole avec l’appui de parlementaires
Nous avons réalisé des conférences de presse avec des scientifiques, pour expliquer le résultat de l'enquête. Le 11 mars après celle de l'Indre un journaliste de la Nouvelle République de Châteauroux a interrogé la responsable locale des pisseurs volontaires. Celle-ci avait confirmé le ressenti des agriculteurs : pour le mouvement le glyphosate n’est qu’un symbole pour faire peur : à lire ici ou là
Compréhension des méthodes de test : Elisa (celle des pisseurs) et celle du CHU de référence (Limoges) ou du laboratoire de Brest.
C’est ce que le réseau FNSEA, appuyés par d’autres agriculteurs et des scientifiques mais aussi des députés et sénateurs a fait.
Articles de la presse agricole relatant la démarche Ici ou là : 24 janv 2020, 28 fév, 6 mars, 13 mars.
Vous trouverez ci-après les résultats de cette enquête (les tests comparatif), les résultats des 3 laboratoires. On comprend que, dans sa présentation le laboratoire Allemand choisi par les pisseurs (malgré son surcoût : 75 €) n’alerte que très discrètement sur les limites de l’analyse. Alors que le laboratoire français de Metz qui utilise la même méthode (facturée 35 €) indique clairement qu’en deçà de 1,1 (voir graphique) le test n'est pas opérationnel. Le graphique montre que sur 57 tests du monde agricole, seul 13 dépassent le seuil retenu comme « probablement » présence du glyphosate par le laboratoire Barbier et qu’il y a des traces mesurées à Limoges seulement pour 10.
Les résultats des tests des agriculteurs sont équivalents à eux des pisseurs. Cela signifie que dans les 6000 tests Elisa des "pisseurs", au moins 70 % (4200) sont en deçà du seuil 1,1 µg/l "douteux", "absence de glyphosate". Pour ceux au delà de 1,1, si une analyse complémentaire spécifique avait été effectuée, le bilan final aurait été le suivant : 10 à 25 % des situations avec des traces, pas plus. On comprend pourquoi les responsables de la campagne ont choisi ce laboratoire Allemand : (peu d'information sur les limites intrinsèques du test et écrite en Allemand).
Les québécois anti-OGM confirment que les tests des pisseurs Français ne sont pas fiables. Détails en page « Québec »
On comprend (comme le dit par ailleurs l’expert québécois dans l’article de La Presse page Québec) que les militants québécois savaient que le test Elisa n’était pas fiable. On lit aussi que le seuil de 0,1 µg/l sur l’eau est de 210 g/l au Québec (2100 fois que le seuil mis en avant par les pisseurs F). On comprend pourquoi les toxicologues tant Canadien (ici) que Français (partie « Rassurez vous ce n’est rien » en bas de page ICI) expliquent que les traces infimes trouvées sont sans danger.
A noter : Contrairement au Canada, en France, le glyphosate n’est pas utilisé directement sur les cultures.
La presse québécoise n’est pas dupe
Le journal « La Presse », rigoureux, a fait une analyse critique des affirmations des militants anti-Ogm (et anti-glyphosate) qui ont lancé une opération dans le même esprit que celle des pisseurs volontaires français. Il a interrogé des spécialistes. A les lire, les soi-disant certitudes des militants anti-glyphosate sont mises à mal.
Une volonté démontrée de faire peur avec la construction de fake-new
Les leaders des militants anti-pesticide veulent faire peur avec des tests qu’ils savent faux. Ils ont misé sur le fait que les médias locales vont seulement relater leur action sans s’intéresser plus en avant au fonds du dossier et vérifier la qualité des soi-disant preuves qu’ils apportaient. Il évitent surtout d'inviter la presse agricole.
Autres points de vigilance :
Que penser d’une remise en cause (dépôt de plainte) d’une institution reconnue comme l’Anses ?
Ne sommes-nous pas dans une situation de diffamation ?
Qu'en est-il du respect, par les leaders des pisseurs, des honnêtes citoyens militants de terrain qui se sont engagés, affichés et ont payé de leur poche ces analyses bidons ?