Dernières infos, dossier remis au procureur le 8 avril 2021, article de synthèse sur : https://sites.google.com/view/glyphosateconference
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Vous aurez aussi accès aux résultats détaillés des 73 tests.
Lire la Page "Enquête test" pour plus de détails, les présentations de résultats de laboratoires
La manipulation des "glyphotests" urine humaine (Elisa) de Bio Check
Résumé / A l'analyse des 73 tests croisés Elisa Abraxis / Chromatographie on comprend comment M Kruger et les militants anti-glyphosates ont manipulé l'opinion européenne. Ils n'ont pas respecté le protocole du fabricant Abraxis car ils avaient besoin d'abaisser le seuil de détection de 0,6 à 0,075 ng/ml.
Mais même en respectant le protocole, le test Abraxis urine humaine n'est absolument pas fiable lorsque les traces de glyphosates sont inférieures à environ 4-7 ng/ml.
La campagne de tests qui prétend déterminer les traces de glyphosate dans l'urine s'appuie sur des mesures réalisées par BioCheck. Ce laboratoire, à Liepzig (Allemagne), utilise les kits d'analyse, méthode ELISA fournie par la firme Abraxis.
La méthode ELISA est très contestée car, lorsque les traces sont infitésimales, elle détecte des "faux positifs". En deçà de 0,6 ng/ml, Abraxis indique qu'il faut retenir qu'il n'y a pas de trace. Et, au-delà, elle précise qu'il s'agit seulement d'une détection qui doit être confirmée par une mesure précise avec la méthode de référence, non contestée, la chromatographie.
Malgré cela, M Kruger l'ancienne directrice (et actuelle propriétaire) du laboratoire Bio Check, indique, avoir publié une étude que son test est fiable à compter de 0,075 ng/ml (même limite de quantification que le test Abraxis pour l'eau). Les anti-glyphosates d'Allemagne, Danemark, France se sont appuyés sur ce test pour affirmer qu'ils avaient des traces dans leur urine et pour, en France, avec la "Campagne Glyphosate" porter plainte contre, notamment l'ANSES mais aussi les distributeurs et utilisateurs (le monde agricole) du glyphosate.
En France, la validité de la méthode ELISA était contestée par les scientifiques, le monde agricole a demandé aux pouvoirs publics de vérifier si, oui ou non il y avait des traces de glyphosate dans l'urine. Il a produit des analyses (Limoges) montrant une très faible fréquence (0 à 33 % des cas) de trace et à des niveaux encore plus infimes que ceux prétendument mesurés par les anti-glyphosates.
Devant l'absence de réaction des pouvoirs publics (*), le monde agricole a réalisé 73 tests croisés Elisa (**)/ Chromatographie (***).
Leur analyse statistique ci après confirme que Bio Check et la nébuleuse des responsables militants anti-glyphosate ont manipulé l'opinion publique et la presse en affirmant que leur test était fiable, ce en s'appuyant sur une publication de M Kruger.
(*) Conflit d'intérêt des pouvoirs publics ? En effet le gouvernement avait annoncé vouloir sortir du glyphosate, une campagne anxiogène contre la molécule ne pouvait que conforter l'appui de l'opinion publique à la décision gouvernementale. L'ANSES, mise en cause, n'a pas non plus réagit.
(.**) : 60 au laboratoire Bio Check, 24 au laboratoire Barbier à Metz, 11 dans les deux. Les 2 des journalistes du mensuel "Le Morbihan" sont intégrées. Les test réalisés par Bio Check et Barbier donnent des résultats similaires. Il utilisent en effet la même procédure d'analyse conçue par Abraxis.
La seule différence : Barbier respecte et va même au-delà du protocole Abraxis en indiquant :
Résultat inférieur à 0,80 : absence de glyphosate retrouvé / Entre 0,80 et 1,10 : Douteux.
Le laboratoire Bio Check affiche des résultats à partir de 0,075 ng/ml. Il écrit par contre que le test n'est pas accrédité. (voir page : Enquête test)
(***) Mesures réalisées au laboratoire du CHU de Limoges, sauf 11 réalisées par Lobocea (Brest).
Le protocole Abraxis avec seuil inf 0,6 = zéro et confirmation par analyse complémentaire ne pouvait pas être retenu par les militants anti- glyphosate en 2014.
En effet, la population de militants volontaires pour les tests a une alimentation saine. Les 73 personnes des tests croisés agricoles (65 agris, 5 journalistes, 4 parlementaires) eux aussi
Sur ces 73, il y aurait 38 % de résultats inférieurs au seuil 0,6. Et globalement , seuls 14 auraient été confirmés comme positif avec la chromatographie (19 %).
==> D'où le choix de Kruger de créer, via une publication, une validation de la procédure Bio Check, à partir de 0,075 ng/ml sans faire référence à Abraxis et sans recommandation de mesure complémentaire. Mais en indiquant très discrètement "non accrédité" pour éviter des déboires juridiques.
Au delà du non respect du protocole, c'est la validité du test de détection d'Abraxis pour l'urine qui est remise en question :
Il prétends "détecter" mais cette détection n'est confirmée que dans 27 % des 73 tests d'analyse croisée du monde agricole.
Il semble que ce test a une validité que pour des niveaux plus élevés de glyphosate dans l'urine. Au delà de 4-7 ng/ml ?
Même pour l'analyse de détection du glyphosate dans l'eau, le laboratoire Labocea (Brest) a montré qu'il y avait des faux positifs avec le kit Abraxis (30-40 % des cas). Le seuil de 0,6 est vraiment un seuil bas qui nécessité une confirmation.
Chauveau Jean Yves - Hebdomadaire agricole Terre de Touraine / Mars 2021
La publication de M. Kruger pour valider la méthode Elisa ne résiste pas à une lecture critique simple. Pourquoi a-t-il fallu attendre 2020 / 2021 et la curiosité du monde agricole et de certains scientifiques pour être enfin démasquée ?
La publication est parue en septembre 2014 dans : Journal of Environmental & Analytical Toxicology Lien
Comment a-t-elle pu accepter de publier une "Validation of analytic method" avec seulement 14 comparatifs avec une énorme dispersion ? Comment n'a-telle pas trouvé étrange que des valeurs de 0,1 soit affichée pour le test Elisa alors que le protocole du fabricant indique un seuil de 0,6 ?
A sa décharge il faut noter que le titre de l'étude reste générique "Detection of Glyphosate Residues in Animals and Humans". Par ailleurs le tableau de résultats de la validation affiche également celui de la mesure de l'urine des vaches avec une valeur moyenne identique en Elisa et chromatographie (celle des lapins à les mêmes écarts que pour les humains).
Mais pourquoi le BFR qui avait invalidé totalement la publication sur le lait n'a-t-il pas, aussi, attaquée celle pour les urines ? Est ce que le mélange de validation de méthode pour humain, vaches, lapins a fait diversion ?