L 'Instruction Sur le Tir de Combat (ISTC)
Les fondamentaux de tirs
C.E.V.I.T.A.L
Le C.E.V.I.T.A.L, est une succession de gestes logiques pour effectuer un tir. Il est composé en sept temps :
C = CERTITUDE Identification de la cible.
E = ELEVATION de l’arme. Geste qui permet de retrouver rapidement les organes de visée au niveau des yeux du tireur.
V = VISEE. Organe de visée , ou optique d’aide au tir, aligné sur l’objectif.
I = INDEX sur la détente. Le tireur exécute cette action uniquement lorsque les organes de visées sont alignés sur l’objectif.
T = TIR. Pression continue sur la détente jusqu’au départ du coup.
A = ANALYSE du but. Placer l’index le long du fût, baisser vivement l’arme à 45° et vérifier si l’objectif est traité. C’est à ce moment précis que le tireur doit prendre la décision de reprendre le tir ou non. De plus, le tireur peut en profiter pour effectuer une analyse rapide de son arme.
L = LIAISON : s’assurer ensuite de la présence de ses équipiers : « Où sont mes amis ?». L’arme ne suit plus la direction du regard : adopter la posture « contact, arme basse » : règle élémentaire de sécurité n°2. Éviter absolument de se focaliser sur l’objectif.
Les quatre règles élémentaires de sécurité sont :
Règle 1 : Une arme doit toujours être considérée comme chargée. Il n’existe pas d’exception. Il convient donc d’agir en conséquence et d’adopter une attitude absolument responsable. Les accidents surviennent la plupart du temps avec des armes soi-disant non chargées.
Règle 2 : Ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d’une arme sur quelque chose que l’on ne veuille pas détruire. L’attitude inverse provoque à l’heure actuelle la majorité des accidents. Lorsque cette règle est enfreinte, la réponse habituelle à toutes les remarques est de déclarer que son arme n’est pas chargée. Or toutes les armes sont toujours considérées chargées. Cette règle ne s’applique pas aux armes munies de lunettes utilisées en mission d’observation.
Règle 3 : Garder l’index hors de la détente, tant que les organes de visée ne sont pas sur l’objectif. Un des réflexes innés de l’être humain est de crisper ses mains dans les situations de stress et un départ du coup involontaire peut en résulter. Pourtant, le temps nécessaire pour placer l’index sur la détente est plus court que celui qui consiste à obtenir le guidon net lors de la visée.
Règle 4 : Être sûr de son objectif et de son environnement. Toujours identifier l’objectif avant de tirer. Prendre garde aux conséquences en cas de ricochet, de "manqué" ou de perforation de l’objectif. Le tireur est responsable de chaque coup qu’il tire. La méthode est toujours la même : Détecter, Identifier, Décider (tirer ou ne pas tirer).
Le cadre légal d'utilisation d 'une arme de dotation
Lors du port de l’uniforme ou d’un d’une distinction propre au BCSO, les armes de dotation doivent être employées de manières proportionnelles à la menace.
Une arme peut être utilisée dans plusieurs situations :
Lorsque des atteintes à la vie ou à l'intégrité physique sont portées contre eux ou contre autrui ou lorsque des personnes armées menacent leur vie ou leur intégrité physique ou celles d'autrui.
Lorsque, après trois sommations faites à haute voix, ils ne peuvent défendre autrement les lieux qu'ils occupent ou les personnes qui leur sont confiées.
Lorsque, immédiatement après deux sommations adressées à haute voix, ils ne peuvent contraindre à s'arrêter, autrement que par l'usage des armes, des personnes qui cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et qui sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui.
Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l'usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui.
Dans le but exclusif d'empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d'un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d'être commis, lorsqu'ils ont des raisons réelles et objectives d'estimer que cette réitération est probable au regard des informations dont ils disposent au moment où ils font usage de leurs armes.