LES ARGOSSEENS
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
ANNEXE 5
Un Argosséen se tourne vers les autres pour obtenir confirmation de ses capacités, de son identité et de son honneur. Aucun Argosséen ne peut être son propre juge. Les Argosséens ne cherchent pas à se comprendre eux-mêmes, mais comptent sur les autres pour déterminer l'opinion qu'ils devraient avoir sur eux-mêmes.
Les argosséens peuvent agir en privé comme s’ils n’avaient pas de code d’honneur tant qu’il n’y a pas de témoins, mais il convient de se comporter publiquement de la manière appropriée. Toutefois, si des actes de déshonneur sont connus, une réputation peut être publiquement ruinée. Ainsi, la réputation est essentielle pour un Argosséen. La gloire se mesure à la réputation de chacun.
La réputation peut être utilisée pour gravir les échelons sociaux. Tout honneur ou gloire d'un Argosséen sert à renforcer ses fortunes politiques et sociales. Ainsi, beaucoup d’Argosséens deviennent fanfarons ou vantard, car toute réalisation est explicitement évoquée pour que tout le monde soit au courant. Cependant, certains Argosséens se sentent trop arrogants pour de tels actes et en trouvent d’autres qui se vanteront pour eux.
L'honneur chez les Argosséens est un concept très réel, construit sur la réputation, l’identité morale et la perception de soi d’un Argosséen. Ce sens de l’honneur est le principe directeur de la société argosséenne et n’est jamais une affaire de pure forme. En effet, l'honneur est une question primordiale. Les Argosséens sont toujours attentifs aux insultes. Réelles ou présumées, les insultes porteront atteinte à l’honneur des Argosséens. L’honneur d'un Argosséen s’applique également à son épouse, à sa famille et à ses bien-aimés. L'honneur contesté aboutira généralement à un duel ou à une autre forme de réparation violente. Parmi l’aristocratie et la chevalerie, l’honneur est une mesure qui permet de se tenir parmi ses pairs, ce qui le distingue du commun des mortels. Pour ceux qui détiennent un code d'honneur, il est aussi réel qu'un château, mais beaucoup plus important, car un château peut être reconstruit s'il est détruit et l'honneur est blessé à jamais s'il est taché. Par exemple, un homme est autorisé à tuer sa fiancée ou sa femme sans encourir de poursuites pénales s’il la soupçonne d’adultère parce que son honneur et son intégrité ont été ternis.
À Argos, les nouvelles et les commérages se répandent rapidement, car de nombreux citoyens plus riches passent une grande partie de la journée à parler dans des bains publics ou dans les tribunaux argosséens. Les dramaturges écrivent des pièces qui peuvent louer ou ridiculiser un personnage public et les auberges résonnent de chansons louant ou ridiculisant les personnages importants de la journée.
Les Argosséens partagent la plupart des valeurs fondamentales qui rendent la civilisation possible, telles que la loyauté envers le seigneur et la nation. Les Argosséens ont un sens aigu de la communauté et une grande part de fierté civique. Ils sont extrêmement fiers de leur pays, de ses infrastructures, de sa richesse, de son art et de son architecture et la plupart se feront un plaisir de répondre à leurs questions ou de donner des indications aux visiteurs étrangers. Leur fierté civique se termine toutefois à leur porte-monnaie. Il n'y a pas d'organismes de bienfaisance à Argos, pas d'orphelinats et les mendiants reçoivent la plupart de leurs aumônes de la part de personnes d'autres pays. Même en ce qui concerne leurs dîmes au culte de Mitra, les Argosséens ont le poing serré. Argos est moins féodal que l'Aquilonie et s'appuie davantage sur des lois écrites que l'Aquilonie ou la Nemedie. Par conséquent, les allégeances sont moins importantes pour un Argosséen que pour un Aquilonien ou un Némédien. Néanmoins, de nombreux Argosséens ont une allégeance à leur nation et / ou à leur ville simplement par fierté civique. Contrairement à l'Aquilonie, l'absence d'allégeance à Argos n'entraîne aucune pénalité.
La situation économique des zones rurales dépend du concept d’allégeance. Les ordres sociaux comptent sur leurs membres qui jurent allégeances. L'allégeance est un gage, une promesse et un serment, pris fidèlement et avec la pleine réalisation qu'il peut signifier, renoncer à tout, y compris, mais sans s'y limiter, au temps, à la propriété, même au soutien d'une chose. Les seigneurs féodaux prêtent allégeance au seigneur de leur manoir et leur allégeance change en fonction de qui porte la couronne.
L'allégeance est généralement un lien réciproque entre individus et entre familles. Les alliances impliquent des obligations des deux côtés et sont considérées comme aussi contraignantes que le droit formel. Dans certains cas, les allégeances sont considérées comme plus contraignantes que le droit formel. Les contrats écrits comptent peu dans les zones rurales d'Argos, bien qu'ils prévalent dans les zones côtières d'Argos. La majorité de la nation rurale est analphabète, alors seul un serment prêté par des pairs ne vaut rien. Ces serments sont pris plus au sérieux que toute loi publique. Cela crée parfois des problèmes dans la société sous la forme d'escalades de vendettas violentes à mesure que les gens se vengent et "contre-vengent" dans des cycles sans fin de sang et de guerre.
Les femmes et les hommes se mêlent plus librement dans Argos que dans beaucoup d'autres nations hyboriennes, mais pas beaucoup. À Argos, les femmes, nobles ou paysannes, occupent une position difficile dans la société. Souvent assignées à des tâches telles que la cuisine, la cuisson du pain, la couture ou le tissage, les femmes argosséennes apprennent également a utiliser des armes pour défendre leur foyer et leur famille. Indépendamment des positions habituelles ou la société tente de classer les femmes, certaines femmes argosséennes exercent des professions généralement réservées aux hommes.
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à Argos. Il est donc courant de rencontrer des forgeronnes, des marchandes, des apothicaires, des sages-femmes, des écrivaines, des musiciennes, des danseuses et des peintres de renom. Beaucoup apprennent un métier chez un père ou un mari et poursuivent simplement le travail de l’homme quand il meurt.
Les femmes ont tendance à avoir plus de facilité en milieu rural. Les femmes urbaines argosséennes ont tendance à être davantage cataloguées, et de nombreuses guildes n'admettent pas les femmes sauf par l'intermédiaire de leur mari. En conséquence, il est difficile de s’établir en tant que femme célibataire dans un champ et beaucoup de jeunes femmes qui déménagent dans les villes ne retrouvent pas leur situation familiale et se tournent vers la prostitution.
Lorsque les paysannes atteignent l’âge de huit ans, elles travaillent avec leur mère pour des tâches telles que coudre, nettoyer et entretenir le bétail. Pendant la période des récoltes, les paysannes rejoignent leurs frères ou leurs maris dans les champs. Les filles des classes de marchands ou d'artisans sont souvent mises en apprentissage à l'âge de huit ans. Habituellement, ces filles font l’apprentissage auprès d’une autre femme, mais il n’est pas rare d’apprendre d'un homme. Ces filles apprennent le métier de leur maître ou de leur maîtresse jusqu’à ce qu’elles aient le droit de vivre seules ou de trouver un mari. Les filles des classes nobles sont souvent incitées à fréquenter d'autres riches demeures et domaines pour apprendre la couture, la broderie, les moeurs, la musique et d'autres loisirs. Peu importe la classe, toutes ces activités tournent autour d'un seul objectif: le mariage.
Les femmes sont sous le contrôle de leurs pères jusqu'à leur mariage. Bien que les paysans aient plus de liberté dans les mariages parce que leurs dots sont soit minimes, soit inexistants, les femmes aristocratiques sont soumises aux mariages arrangés. Leurs terres et leurs enfants potentiels sont trop importants pour les familles nobles pour être donnés sans discernement.
Il n’existe actuellement aucune école ni académie officielle à Argos. Les enfants sont éduqués selon les moyens de leurs parents.
Pour les descendants de la noblesse ou des riches marchands, cela signifie des tuteurs ou des esclaves instruits pour enseigner des leçons d'histoire, d'étiquette, de mathématiques, de littérature et de philosophie. Pour les familles de moindre revenu, tuteurs et esclaves avertis peuvent ne pas être une option. Un commerçant qui possède son propre magasin élèvera généralement ses enfants à gérer l'entreprise, à condition qu'il n'en ait pas trop.
Les commerçants qui ont trop d'enfants ou ceux qui n'ont pas d'activité personnelle ont moins d'options pour leur progéniture. Si les parents sont très chanceux et très pieux, ils pourraient s’organiser pour que leur enfant soit éduqué par les prêtres de Mitra. Sinon, leur meilleure option est de demander à une guilde d'accepter l'enfant en tant qu'apprenti. À terme, s'il est accepté, l'enfant peut accéder à une position de pouvoir au sein de la guilde, ce qui est l'un des seuls moyens d'escalade sociale disponible pour ceux qui ne sont pas nés dans la noblesse. Être accepté en tant qu'apprenti n'est pas courant, mais cela arrive assez souvent pour que beaucoup de parents l'espèrent, rêvant que, le moment venu, leur enfant sera en mesure de donner à ses enfants l'éducation qu'ils n'ont pas pu lui donner.
En plus d’une carrière dans l’armée, la mer est une autre option à la disposition des fils d’Argos. C'est une vie difficile, mais qui peut éventuellement mener à la richesse ou à une mort douloureuse sur une plage non nommée. La dernière option est une vie d'agriculteur à l'intérieur des terres.