Vitraux du XIIè siècle

Au Moyen Âge, le verre est teint dans la masse en cours de fusion. On introduit un ou plusieurs agents colorants, en général des oxydes métalliques dans la pâte avant le refroidissement et la vitrification.

Pour le verre bleu, on introduit du cobalt ou du smalt (silicate de potassium et de cobalt). Le verre rouge est obtenu par l'introduction d'oxyde de cuivre calciné. Le verre vert est obtenu avec du fer. Le verre jaune est obtenu avec du manganèse.

Le soufflage est effectué selon deux techniques, soufflage en manchon (ou tableau) et soufflage en couronne ou cive.

Le manchon est la plus ancienne technique décrite par le moine Théophile. Le verrier prend une boule de paraison (masse de verre) au bout de sa canne puis il souffle en tournant sa canne, donnant à la paraison une forme de bouteille qui devient un cylindre assez régulier. 

On détache ensuite ce cylindre de la canne et, comme le verre est encore mou, on peut inciser le cylindre, obtenant ainsi une plaque, qui est assez épaisse au Moyen Âge. 

La cive consiste à souffler directement un "plateau" de verre. L'opération est à peu près la même que précédemment sauf qu'en soufflant, le verrier cherche plutôt à faire apparaître une sphère. Une fois soufflé, on place le pontil en face et on enlève la canne. Le creux laissé par la canne permet à l'air de s'engouffrer et en continuant à tourner, le verre s’aplatit et on obtient un disque. Enfin, on détache le pontil.

Au Moyen Âge, ces deux techniques sont utilisées de manière contemporaine. Les grands centres de verrerie en France se trouvent en Normandie (avec la technique de la cive) et en Lorraine (plutôt le manchon). (Source: Technique du vitrail au Moyen Âge  Wikipédia) 

POITIERS Cathédrale Saint-Pierre  Le vitrail de la crucifixion: 2ème moitié du XIIème siècle

LE CHAMP PRES FROGES (Isère) vitrail roman provenant du prieuré clunisien de Domène