C’est le nom que l’on donne à un appendice de la base des colonnes pendant une certaine partie du moyen âge. On sait que les bases des ordres ionique et corinthien romains se composent de tores circulaires reposant sur une plinthe carrée.
La base du chapiteau roman est à plinthe, à tore aplati, et parfois empattée avec des griffes ou des pattes à ses angles.
Les architectes romans voulurent éviter la casse des angles des plinthes de bases.
Dès le XIème siècle les premières griffes sont très simples de forme : ce sont des boutons, des ergots qui, partant du tore, s’appuient sur la surface triangulaire des quatre angles de la plinthe. Mais bientôt, ces appendices étant fort près de l’œil, on en fit des morceaux de sculpture très soignés et souvent très riches. Au XIIème siècle, dans les édifices rhénans, on voit des bases de colonnes cylindriques armées de griffes volumineuses, finement sculptées, qui amortissent puissamment les tores sur les plinthes.
Exemple de griffe d'angle
Source Dictionnaire raisonné de l’architecture française
ELNE Cathédrale Sainte-Julie-et-Sainte-Eulalie Pyrénées orientales
CHATEAU LANDON Notre Dame de l'Assomption Seine et Marne
SAINTE ENGRACE Pyrénées atlantiques
SEVIGNACQ Saint Pierre Pyrénées atlantiques
HESSE Abbatiale Saint Laurent Moselle
SAINT LEU D'ESSERENT Saint Nicolas Oise
SAINT MARTIN DU CANIGOU Pyrénées orientales
SAN CUGAT DEL VALLES Monastère Espagne Catalogne
SERRABONE Prieuré Pyrénées orientales
FERREIRA DE PANTON Monastère
Espagne Galice
MELIDE Santa Maria Espagne Galice