Le clocher peut revêtir des formes très différentes, selon son plan : carré, polygonal, circulaire, parfois simple mur (clocher-mur). L'appellation clocher-tour est réservée à un clocher architecturalement indépendant de l'édifice auquel il est associé.
La couverture du clocher peut être en bâtière (toit à deux pentes), un toit à quatre pentes, ou simplement en toit plat. Quand la couverture est très aiguë, qu'elle soit en charpente ou maçonnée, en pierre, brique ou autre, on parle de flèche.
Le clocher peut occuper différents emplacements dans le plan d'une église. Souvent construit au-dessus de la nef, (clocher sur croisée), il peut aussi surmonter le porche d'entrée (clocher-porche) ou être disposé latéralement à la nef.
Il faut préciser que la plupart des églises romanes sont des 11è et 12è siècles; or à cette époque on ne sait pas forger de grosses cloches.
On construit des clochers tours à l'image des tours des châteaux pour faire reconnaître l'église de loin ou pour servir à guetter au loin.
On construit des clochers au dessus de la porte des églises pour protéger le monument; ces clochers-porches n'ont pas d'escalier d'accès depuis le sol, mais par les combles de la nef ou par une porte en étage accessible par une échelle mobile. Ce clocher était donc défensif.
La façade peut aussi accueillir deux tours, de part et d'autre du porche.
Le modèle dominant consistera à construire le clocher sur une base carrée, au dessus de la coupole unissant la nef et le transept, à la croisée.
Ce n'est qu'à la fin du XIIè siècle que les clochers accueillent des cloches; on peut même les loger dans des clochers-murs ou à peignes, parfois sans lien avec la nef.
Les différents types de clochers romans sont illustrés ici.