Polychromies du XIe au XIIIe siècle, restituées en France par des restauration du XIXè siècle.
Ces peintures d'esprit roman ont été réalisée selon la technique de la fresque.
La peinture est apposée sur deux enduits de chaux encore humides (a fresco). Cette technique permet une longue conservation des décors, car les pigments se lient à l'enduit quand il sèche.
Celui-ci est appliqué chaque jour en fonction de l'avancée du travail.
L'artiste doit donc peindre rapidement en commençant par les esquisses, puis les aplats de couleurs et en terminant par les rehauts. Quand les derniers traits de couleurs sont posés, l'enduit est souvent sec, ils sont donc généralement moins bien conservés.
Quand l'enduit est ré-humidifié avant de peindre, la technique est dite à semi fresco.
On note une moindre conservation pour les peintures achevées à la détrempe: dans cette technique picturale, les pigments sont broyés à l’eau (c’est le solvant) et sont ensuite détrempés avec de la colle animale (par exemple de la colle de peau de lapin) ou des gommes végétales (par exemple la gomme arabique). En Français la détrempe est aussi une traduction du mot italien tempera, désignant le plus souvent de la peinture à l’œuf.
Les couleurs qui peuvent paraître criardes pour l'homme élevé dans la culture du classicisme, ne le sont pas plus que celles qui illuminaient les temples grecs ou les maisons romaines...
De nouvelles restaurations sont conduites allégeant certaines outrances du XIXè siècle.
Le piquetage régulier d'encoches sur la surface d'une peinture indique qu'une seconde couche avait été appliquée et qu'on l'a fait tomber pour faire réapparaître la peinture plus ancienne.
Précision: Les datations indiquées pour chaque site concernent les peintures et non le bâti de l'église généralement plus ancien.
Pour mieux localiser certaines communes le n° du département français est précisé à chaque fois.