La Buse en bref

Olivier Levasseur est né à Calais vers 1680. Selon ce site, il était le fils d'un pirate et son père lui a appris comment naviguer.  Selon d'autres sites comme celui-ci il n'était pas le fils d'un pirate mais plutôt un fils de bonne famille qui étudiait le latin et le grec, ce qui expliquerait pourquoi il savait écrire, bien qu'en écrivant de façon phonétique et donc en faisant beaucoup de fautes. Je suppose qu'à cette époque la plupart des gens étaient analphabètes et donc il faut plutôt admirer La Buse pour ces quelques compétences en écriture et pardonner ces fautes d'orthographe.

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Selon certains sites, Levasseur a travaillé d'abord comme « corsaire » avant de devenir un vrai pirate. Un «corsaire» était un navire armé ou son commandant et son équipage, qui naviguait sous une commission d'un gouvernement. La commission s'appelait une "lettre de marque (et représailles)". Il autorisait le corsaire à capturer ou à faire couler des navires marchands d'une nation ennemie. La justification était que le pays parrain du corsaire ne faisait que de se prémunir contre le préjudice causé par un pays ennemi. Les corsaires dans certains cas ont été autorisés à conserver tout ce qu'ils avaient saisi des navires ennemis.

À un moment donné, Levasseur est devenu donc un vrai pirate, attaquant des navires dans l'Océan Indien avec une telle férocité qu'on lui a conféré le surnom de "La Buse". Sa plus grande prise fut le navire portugais Nossa Senhroa do Cabo ("La vierge du Cap"). En avril 1721, ce navire naviguait de Goa en Inde à Lisbonne au Portugal. A bord se trouvaient le vice-roi de Goa, le comte d'Ericeira, et l'archevêque de Goa, Don Sebastian de Andrado. A bord aussi se trouvait une grande quantité d'or, d'argent, de diamants et d'autres objets précieux. Le navire a été pris dans une tempête si violente que l'équipage a dû jeter par-dessus bord la plupart des 72 canons pour empêcher le navire de chavirer. Le navire a pu atteindre le port de Saint Denis sur l'île Bourbon (qu'on appelle maintenant La Réunion) pour les réparations. La Buse et son partenaire, le pirate britannique John Taylor, ont eu la chance de tomber sur le Nossa Senhroa do Cabo alors que ce navire était dans cet état, peu armé et vulnérable. Ils ont pris le contrôle du navire, l'équipage et ont libéré le vice-roi - sans même insister sur le paiement d'une rançon pour sa libération- telle était la valeur du trésor restant sur le navire.

Un mât de Nossa Senhroa do Cabo, brisé dans la tempête, n'avait pas encore été remplacé, et donc La Buse a dû remorquer le navire derrière son propre navire, le Victorieux. Cela signifiait que son navire voyageait plus lentement que le navire de Taylor, le Cassandra, alors qu'ils quittaient Saint Denis, en direction de leur base, l'île de Sainte-Marie (appelée maintenant Nosy Boraha) au large de la côte est de Madagascar. On pense que La Buse peut-être s'est arrêté en route de Saint-Denis à l'île de Sainte-Marie pour enterrer sa part du trésor quelque part, mais où?

Quelques années plus tard, une répression majeure de la piraterie a eu lieu et une amnistie a été offerte aux pirates prêts à abandonner leurs mauvaises habitudes. La Buse a été tentée par l'offre d'amnistie et a rendu une partie du trésor, mais pas tout, comme il avait l'obligation de faire pour se faire amnistier. C'était donc toujours un homme recherché par la loi. Plusieurs années plus tard, il travaillait comme pilote, aidant les capitaines à naviguer dans la baie d'Antongil sur la côte est de Madagascar, lorsqu'il fut reconnu par un capitaine qui, lui, travaillait pour une entreprise dont les navires avaient déjà été attaqués par La Buse dans le passé. La Buse a été arrêté, jugé et condamné à être pendu à Saint Denis sur l'île Bourbon (la Réunion) le 7 juin 1730. Juste avant d'être pendu, il a jeté un papier dans la foule et a crié "Mes trésors à qui saura comprendre!". Le document était un cryptogramme. Je ne connais pas la date de l'arrestation de La Buse, ce qui est dommage car il serait intéressant de savoir combien de temps il a passé en captivité avant d'être pendu et donc s'il aurait eu assez de temps pour faire le cryptogramme. Le document à notre disposition, sans doute une copie du cryptogramme original, a été transmis par un notaire Seychellois à une femme appelée Mme Rose Savy qui avait découvert de mystérieuses pierres sculptées sur sa propriété en bord de mer sur l'île de Mahé, la capitale de l'archipel des Seychelles. On ne sait pas comment le document est passé entre les mains du notaire. Mme Savy à son tour a transmis le document à un historien, bibliothécaire et écrivain appelé Charles Bourel de la Roncière qui a écrit un livre sur La Buse et son cryptogramme intitulé Le Flibustier mystérieux: Histoire d'un trésor caché, publié en 1934. Comme indiqué précédemment, il semble évident que le document présenté dans le livre est une très mauvaise copie du document original que La Buse aurait jeté dans la foule, qui a probablement été perdu.