Etape à Grenoble : boucle de Bellevue et col de l’Allinas

J1 & J2 : Vendredi 15 et samedi 16 octobre 2021


S’il fait encore nuit en quittant notre domicile à 7 heures du matin, nous ne tardons pas à voir le soleil se lever sur les immenses étendues agricoles aux confins de l’Ile-de-France et de la Bourgogne, disparaissant par moments sous un léger voile de brume.

Au fil de la matinée, le soleil devient plus généreux et le beau temps s’installe durablement. Si notre destination finale est bien le centre de Grenoble, en arrivant dans la région, nous faisons un pas de côté pour prendre, à Voreppe, la direction du monastère Notre-Dame-de-Chalais, situé à 900 mètres d’altitude.

En effet, sous un aussi beau soleil, ce serait dommage de s’enfermer en ville. Allons d’abord respirer l’air pur de la montagne ! Oui, mais pas avant d’avoir déjeuné. Non, pas au restaurant, ce qui est prévu ce soir avec notre fils, mais tout simplement un pique-nique sur l’herbe, en profitant de la vue sur le monastère adossé aux falaises blanches de la crête des Bannettes (un avant-goût des calanques ? 😉). Quel calme !

Et quelle douceur aussi ! C’est en bras de chemise que nous nous engageons après le déjeuner sur la boucle de Bellevue.

Trace GPS… ICI

Nous suivons une belle allée, jalonnée de nos jours de stations sensorielles, mais initialement créée par les moines Chartreux qui résidaient alors à Chalais et qu’ils utilisaient pour leur sortie hebdomadaire. Ils avaient bon goût, les moines, car cette promenade conduit au rocher de Bellevue et au belvédère du même nom qui offre, devinez quoi, une… belle vue, bien entendu !

Vue panoramique, en effet, sur la vallée de l’Isère, le Vercors, les Alpes et la Chartreuse.

Pour une petite balade familiale, il suffit de retourner au monastère par le même itinéraire. Pour un parcours un peu plus sportif, on peut enchaîner en grimpant un étage de plus en direction de l’Aiguille de Chalais. Enchaîner est ici le bon terme, car une main courante aide à franchir un ressaut rocheux sous le sommet.

Là-haut le panorama n’offre pas de différence majeure avec le précédent. Nous sommes donc venus, avons vu et avons continué afin de retrouver l’allée initiale nous ramenant au monastère.

Bilan : un très beau point de vue et un parcours facile pour cette première journée de vacances.

Le monastère faisant aussi biscuiterie, nous ne pouvons éviter une visite de sa boutique, afin de faire une petite réserve de nonettes et de jeter un coup d’œil, en passant, à la très belle église romane.

Après ce bon bol d’air, cap à présent sur le centre de Grenoble où nous avons réservé une nuit à l’hôtel. Un hébergement classique qui a l’avantage de se trouver à moins de dix minutes à pied du domicile de notre fils et à moins de trente minutes, toujours à pied, de l’établissement qu’il a sélectionné pour le dîner. Fin de soirée en famille au restaurant « Le Goût des Autres », autour d’une belle cuisine bistronomique et d’un remarquable choix de vins.

Le lendemain…


Dernière ligne droite jusqu’à Cassis aujourd’hui ? Oui, mais pas tout de suite, car nous avons l’intention de nous attarder d’abord dans le Vercors avant de poursuivre vers la cité provençale.

C’est pourquoi, à peine sortis de Grenoble, nous dévions déjà de l’A51 pour rejoindre Gresse-en-Vercors où j’ai retenu une promenade familiale depuis le centre du village vers le col de l’Allimas.

Documentation… ICI

Nous quittons la place de l’église en direction du sud, le long de chemins creux bordés de murets de pierre, fruits du patient épierrage réalisé par des générations de paysans opiniâtres pour gagner des terrains cultivables.

Le sentier grimpe doucement mais sûrement vers le Pas du Bru, dévoilant à main droite les majestueuses crêtes du Grand Veymont 2341m, le point culminant du massif (à gauche sur la photo), le sommet de la Pierre blanche (au milieu) et entre les deux le Pas de la Ville, un lieu de passage historique entre les hauts-plateaux du Vercors à l’ouest et le Trièves à l’est.

Dans un plan plus large, on distingue aussi le Petit Veymont ou l’Aiguillette (la petite aiguille à gauche du Grand Veymont) et toute la barrière rocheuse du Vercors.

Vous aurez remarqué que l’automne débutant a commencé à retoucher le paysage en déposant çà et là, sur les feuillus, quelques traces de rouille et d’or. Si ce n’étaient ces quelques marques, on pourrait se croire en été tant il fait beau.

Petit à petit, de prairies en sous-bois, on se rapproche du col de l’Allimas (1354 m) d’où émerge des sapins la silhouette emblématique du mont Aiguille qui ressemble, vu d’ici, plutôt à une dent.

Ce sommet me fascine depuis longtemps et je rêve de m’en approcher davantage. Mais ce n’est pas encore pour aujourd’hui car c’est un autre projet qui nous attend dès notre retour à la voiture : faire la route jusqu’à Cassis !

Et quelle route ! En l’absence d’autoroute dans cette région, c’est une magnifique départementale qui nous conduit à travers des massifs prestigieux, du Vercors au Trièves, des Alpes du Nord aux Alpes du Sud, jusqu’à Sisteron. Malgré le panorama, le trajet finit par devenir longuet sur cette route secondaire et nous ne sommes pas mécontents de retrouver l’A51 après Sisteron.

Au fil des kilomètres, le paysage se transforme, avec notamment l’apparition des silhouettes effilées des cyprès de Provence, preuve que nous approchons de la Méditerranée.

Vers 16 heures, ça y est, nous voici à… Cassis. Après avoir fait quelques courses et en attendant de prendre possession de notre location, nous avons juste le temps de boire un verre et de jeter un coup d’œil sur le port, très animé en ce samedi chaud et ensoleillé.

La rade agrémentée de bâtiments couleur pastel, de cafés sur rue et de restaurants, nous plaît immédiatement. En sera-t-il de même de l’appartement que nous avons loué ?